L'Arbre des Refuges: Une Philosophie Non Confessionnelle

La seule façon d’apporter la paix au monde est d’apprendre soi-même à vivre en paix.( Bouddha « l’Éveillé » 623-543 av. J.-C )


Les livres à lire dans sa vie

Etudes, Pratiques & Compassion


Derniers sujets

» Qu’entend-on vraiment par « tout vient de l’esprit » ?
Thich Nhat Hanh, le moine qui enseigne la paix EmptySam 23 Mar 2024, 11:38 par Nidjam

» Bouddhisme vajrayāna : Instructions sur le Mahāmudrā
Thich Nhat Hanh, le moine qui enseigne la paix EmptyVen 22 Mar 2024, 15:02 par Nidjam

» Méditation : Qu'est ce que l'esprit sans réfèrence ?
Thich Nhat Hanh, le moine qui enseigne la paix EmptyVen 22 Mar 2024, 14:11 par Nidjam

» Les problèmes de la méditation de pleine conscience
Thich Nhat Hanh, le moine qui enseigne la paix EmptyLun 18 Mar 2024, 10:27 par heyopibe

» Les voeux de Bodhisattva
Thich Nhat Hanh, le moine qui enseigne la paix EmptyDim 17 Mar 2024, 11:43 par Mila

» Des arbres , pour l'Arbre .
Thich Nhat Hanh, le moine qui enseigne la paix EmptyDim 17 Mar 2024, 11:35 par Mila

» Bouddha n'était pas non violent...
Thich Nhat Hanh, le moine qui enseigne la paix EmptyJeu 14 Mar 2024, 01:02 par Pieru

» Lankavatara Sutra ----------------------------------------------------
Thich Nhat Hanh, le moine qui enseigne la paix EmptyLun 11 Mar 2024, 13:52 par heyopibe

» Mauvaise compréhension - besoin d'explication
Thich Nhat Hanh, le moine qui enseigne la paix EmptyVen 08 Mar 2024, 18:51 par Nidjam

» Bonjour à tous de la part de Pieru
Thich Nhat Hanh, le moine qui enseigne la paix EmptyJeu 07 Mar 2024, 13:53 par Pieru

» Le Discours entre un Roi et un Moine : Les Questions de Milinda
Thich Nhat Hanh, le moine qui enseigne la paix EmptyVen 01 Mar 2024, 13:23 par Nidjam

» Le Bonheur est déjà là , par Gyalwang Drukpa Rimpoché
Thich Nhat Hanh, le moine qui enseigne la paix EmptyJeu 29 Fév 2024, 18:39 par Nidjam

» Une pratique toute simple : visualisez que tout le monde est guéri ....
Thich Nhat Hanh, le moine qui enseigne la paix EmptyJeu 29 Fév 2024, 18:06 par Nidjam

» Drapeaux de prière - l'aspiration à un bien-être universel
Thich Nhat Hanh, le moine qui enseigne la paix EmptyJeu 29 Fév 2024, 17:30 par Puntsok Norling

» Déterminisme: Le Choix est-il une illusion ?
Thich Nhat Hanh, le moine qui enseigne la paix EmptyJeu 29 Fév 2024, 17:28 par Nidjam

» Initiations par H.E. Ling Rimpoché
Thich Nhat Hanh, le moine qui enseigne la paix EmptyVen 23 Fév 2024, 08:54 par Mila

» Jour de ROUE important dans le calendrier Bouddhiste
Thich Nhat Hanh, le moine qui enseigne la paix EmptyVen 23 Fév 2024, 08:42 par Mila

» Bonne année Dragon de Bois à toutes et à tous
Thich Nhat Hanh, le moine qui enseigne la paix EmptySam 10 Fév 2024, 23:02 par Karma Trindal

» Bouddhisme/-Science de l'esprit : Identité et non-identité
Thich Nhat Hanh, le moine qui enseigne la paix EmptyVen 09 Fév 2024, 12:56 par heyopibe

» Déclaration commune concernant la réincarnation de Kunzig Shamar Rinpoché
Thich Nhat Hanh, le moine qui enseigne la paix EmptyLun 05 Fév 2024, 12:16 par Nangpa

» Les souhaits de Maitreya , par le 12e Kenting Taï Situ Rimpoché
Thich Nhat Hanh, le moine qui enseigne la paix EmptyLun 05 Fév 2024, 09:28 par heyopibe

» L'Interdépendance selon les enseignements du Lamrim
Thich Nhat Hanh, le moine qui enseigne la paix EmptyLun 05 Fév 2024, 09:27 par heyopibe

» Amitābha: Le Grand Soutra de la Vie Infinie
Thich Nhat Hanh, le moine qui enseigne la paix EmptyLun 29 Jan 2024, 22:53 par Disciple laïc

» Qu'est-ce que l'essence de la voie du Dharma ?
Thich Nhat Hanh, le moine qui enseigne la paix EmptyMar 09 Jan 2024, 19:52 par Puntsok Norling

» Quelles sont les règles respectées dans les temples bouddhistes tibétain
Thich Nhat Hanh, le moine qui enseigne la paix EmptyVen 05 Jan 2024, 10:48 par Nangpa

»  Toute l'équipe de L'Arbre des Refuges vous souhaite ses Meilleurs Voeux pour 2024!
Thich Nhat Hanh, le moine qui enseigne la paix EmptyMer 03 Jan 2024, 12:14 par Nutts

» Le Singe
Thich Nhat Hanh, le moine qui enseigne la paix EmptySam 30 Déc 2023, 21:38 par Karma Trindal

» Le Buffle
Thich Nhat Hanh, le moine qui enseigne la paix EmptyVen 29 Déc 2023, 23:24 par petit_caillou

» Le Tigre
Thich Nhat Hanh, le moine qui enseigne la paix EmptyVen 29 Déc 2023, 23:21 par petit_caillou

» Le Lapin (ou Chat)
Thich Nhat Hanh, le moine qui enseigne la paix EmptyVen 29 Déc 2023, 23:18 par petit_caillou

» Le Coq
Thich Nhat Hanh, le moine qui enseigne la paix EmptyVen 29 Déc 2023, 23:15 par petit_caillou

» La Chèvre (ou Mouton)
Thich Nhat Hanh, le moine qui enseigne la paix EmptyVen 29 Déc 2023, 23:12 par petit_caillou

» Le Dragon
Thich Nhat Hanh, le moine qui enseigne la paix EmptyLun 25 Déc 2023, 14:14 par petit_caillou

» Le Serpent
Thich Nhat Hanh, le moine qui enseigne la paix EmptyLun 25 Déc 2023, 14:09 par petit_caillou

» Le Cochon
Thich Nhat Hanh, le moine qui enseigne la paix EmptyLun 25 Déc 2023, 13:59 par petit_caillou

» L'année du Dragon de bois 2024
Thich Nhat Hanh, le moine qui enseigne la paix EmptySam 23 Déc 2023, 00:04 par petit_caillou

» Le Cheval
Thich Nhat Hanh, le moine qui enseigne la paix EmptyVen 22 Déc 2023, 23:59 par petit_caillou

» Le Chien
Thich Nhat Hanh, le moine qui enseigne la paix EmptyVen 22 Déc 2023, 23:54 par petit_caillou

» Le Rat
Thich Nhat Hanh, le moine qui enseigne la paix EmptyVen 22 Déc 2023, 23:48 par petit_caillou

» L'Eco Dharma .................................................
Thich Nhat Hanh, le moine qui enseigne la paix EmptyLun 27 Nov 2023, 15:28 par heyopibe

»  Shantideva: Bodhicaryâvatâra
Thich Nhat Hanh, le moine qui enseigne la paix EmptySam 11 Nov 2023, 16:25 par Admin

» J'irai dormir chez vous (émission TV)
Thich Nhat Hanh, le moine qui enseigne la paix EmptyVen 10 Nov 2023, 19:35 par Disciple laïc

» Dharma Appliqué: Présentation de la rubrique
Thich Nhat Hanh, le moine qui enseigne la paix EmptyJeu 09 Nov 2023, 16:21 par Mila

» Le Bonheur National Brut
Thich Nhat Hanh, le moine qui enseigne la paix EmptyJeu 09 Nov 2023, 11:34 par heyopibe

» Le champ d'application ...................................
Thich Nhat Hanh, le moine qui enseigne la paix EmptyJeu 09 Nov 2023, 11:02 par heyopibe

» Bonne Nouvelle chrétienne et Bonne Nouvelle bouddhiste
Thich Nhat Hanh, le moine qui enseigne la paix EmptyMer 08 Nov 2023, 23:07 par Ortho

» Les Quatre Nobles Vérités -------------------------------------
Thich Nhat Hanh, le moine qui enseigne la paix EmptyMer 08 Nov 2023, 11:40 par heyopibe

» Sages paroles de Kandro Rimoché .
Thich Nhat Hanh, le moine qui enseigne la paix EmptyMar 07 Nov 2023, 19:58 par Mila

» Tout ce qu'on sait sur la mort - Dialogue avec Stéphane Allix
Thich Nhat Hanh, le moine qui enseigne la paix EmptyLun 06 Nov 2023, 19:26 par Nangpa

» Une annonce tardive ....Au Revoir , Léa ...
Thich Nhat Hanh, le moine qui enseigne la paix EmptyJeu 02 Nov 2023, 12:55 par Mila

» Les 6 aspects de la Perception Correcte
Thich Nhat Hanh, le moine qui enseigne la paix EmptyMer 01 Nov 2023, 12:37 par heyopibe

» Un milliardaire donne tout aux bonnes œuvres
Thich Nhat Hanh, le moine qui enseigne la paix EmptyMer 01 Nov 2023, 10:25 par heyopibe

» Se préparer à la mort, conférence Louvain La Neuve
Thich Nhat Hanh, le moine qui enseigne la paix EmptyLun 30 Oct 2023, 17:37 par Pema Gyaltshen

» Colloques Bardos Louvain La Neuve
Thich Nhat Hanh, le moine qui enseigne la paix EmptyLun 30 Oct 2023, 17:34 par Pema Gyaltshen

» Quatorze versets sur la méditation
Thich Nhat Hanh, le moine qui enseigne la paix EmptyLun 30 Oct 2023, 14:45 par Ortho

» KANNON, Bodhisattva de la compassion
Thich Nhat Hanh, le moine qui enseigne la paix EmptyDim 29 Oct 2023, 14:06 par Mila

» La situation internationale et le Moyen-Orient
Thich Nhat Hanh, le moine qui enseigne la paix EmptyDim 29 Oct 2023, 08:54 par Disciple laïc

» Chaine You Tube recommandée positive : The Dodo
Thich Nhat Hanh, le moine qui enseigne la paix EmptySam 28 Oct 2023, 22:33 par Disciple laïc

» ASBL L'Arbre des Refuges: Présentation du Projet
Thich Nhat Hanh, le moine qui enseigne la paix EmptyLun 23 Oct 2023, 19:43 par Karma Trindal

» Boîte aux lettres " Besoin de prières"
Thich Nhat Hanh, le moine qui enseigne la paix EmptyLun 23 Oct 2023, 19:28 par Karma Trindal

» Décès du Lama TEUNSANG après avoir traversé des mois de maladie.
Thich Nhat Hanh, le moine qui enseigne la paix EmptyLun 23 Oct 2023, 19:23 par Karma Trindal

» Que sont nos amis devenus ?
Thich Nhat Hanh, le moine qui enseigne la paix EmptyLun 23 Oct 2023, 19:20 par Karma Trindal

» Rencontres avec le Bouddha à travers les Udana
Thich Nhat Hanh, le moine qui enseigne la paix EmptyDim 15 Oct 2023, 21:35 par Disciple laïc

» Découvrez les Bienfaits du Bouddhisme Tibétain pour une Vie Équilibrée
Thich Nhat Hanh, le moine qui enseigne la paix EmptySam 07 Oct 2023, 15:27 par Mila

» Deux conférences à propos de Karmapakshi
Thich Nhat Hanh, le moine qui enseigne la paix EmptyVen 06 Oct 2023, 23:17 par Mila

» Rituel annuel, Drouptcheu de Karmapakshi , à Bruxelles
Thich Nhat Hanh, le moine qui enseigne la paix EmptyVen 06 Oct 2023, 22:50 par Mila

» La Bonne nouvelle du Salut
Thich Nhat Hanh, le moine qui enseigne la paix EmptyLun 02 Oct 2023, 08:03 par Disciple laïc

» On nait mis en boîte ! .....................
Thich Nhat Hanh, le moine qui enseigne la paix EmptyDim 01 Oct 2023, 17:55 par Disciple laïc

» Médecines d'Asie - l'Art de l'équilibre 1ère et 2ème partie
Thich Nhat Hanh, le moine qui enseigne la paix EmptyLun 18 Sep 2023, 10:52 par Mila

» Les derniers jours de Muhammad (et 3 autres ouvrage)
Thich Nhat Hanh, le moine qui enseigne la paix EmptyJeu 14 Sep 2023, 22:31 par Disciple laïc

» Le bouddhisme face au monde contemporain
Thich Nhat Hanh, le moine qui enseigne la paix EmptyJeu 14 Sep 2023, 22:23 par Disciple laïc

» Étudier "Le Chemin de la Grande Perfection"
Thich Nhat Hanh, le moine qui enseigne la paix EmptyDim 03 Sep 2023, 18:50 par Puntsok Norling

» Méditation bouddhiste à Bruxelles
Thich Nhat Hanh, le moine qui enseigne la paix EmptyVen 01 Sep 2023, 12:12 par Puntsok Norling

» XXIIe festival du Tibet et de l'Himalaya
Thich Nhat Hanh, le moine qui enseigne la paix EmptyJeu 31 Aoû 2023, 12:56 par Mila

» Au Musée Guimet , Exposition " Les médecines d'Asie " jusqu'au 18 septembre 2023
Thich Nhat Hanh, le moine qui enseigne la paix EmptyVen 25 Aoû 2023, 13:26 par Mila

Qui est en ligne ?

Il y a en tout 216 utilisateurs en ligne :: 0 Enregistré, 0 Invisible et 216 Invités :: 3 Moteurs de recherche

Aucun


[ Voir toute la liste ]


Le record du nombre d'utilisateurs en ligne est de 605 le Dim 10 Sep 2017, 22:58

L’Arbre et ses racines

Image hébergée par servimg.com

Image hébergée par servimg.com

Image hébergée par servimg.com

Statistiques

Nos membres ont posté un total de 108117 messages dans 13008 sujets

Nous avons 4641 membres enregistrés

L'utilisateur enregistré le plus récent est Pieru

Meilleurs posteurs

Pema Gyaltshen (7820)
Thich Nhat Hanh, le moine qui enseigne la paix Bar_leftThich Nhat Hanh, le moine qui enseigne la paix BarThich Nhat Hanh, le moine qui enseigne la paix Bar_right 
Karma Trindal (7267)
Thich Nhat Hanh, le moine qui enseigne la paix Bar_leftThich Nhat Hanh, le moine qui enseigne la paix BarThich Nhat Hanh, le moine qui enseigne la paix Bar_right 
petit_caillou (4861)
Thich Nhat Hanh, le moine qui enseigne la paix Bar_leftThich Nhat Hanh, le moine qui enseigne la paix BarThich Nhat Hanh, le moine qui enseigne la paix Bar_right 
Mila (3691)
Thich Nhat Hanh, le moine qui enseigne la paix Bar_leftThich Nhat Hanh, le moine qui enseigne la paix BarThich Nhat Hanh, le moine qui enseigne la paix Bar_right 
Karma Döndrup Tsetso (3503)
Thich Nhat Hanh, le moine qui enseigne la paix Bar_leftThich Nhat Hanh, le moine qui enseigne la paix BarThich Nhat Hanh, le moine qui enseigne la paix Bar_right 
karma djinpa gyamtso (3385)
Thich Nhat Hanh, le moine qui enseigne la paix Bar_leftThich Nhat Hanh, le moine qui enseigne la paix BarThich Nhat Hanh, le moine qui enseigne la paix Bar_right 
MionaZen (3350)
Thich Nhat Hanh, le moine qui enseigne la paix Bar_leftThich Nhat Hanh, le moine qui enseigne la paix BarThich Nhat Hanh, le moine qui enseigne la paix Bar_right 
Karma Yéshé (3196)
Thich Nhat Hanh, le moine qui enseigne la paix Bar_leftThich Nhat Hanh, le moine qui enseigne la paix BarThich Nhat Hanh, le moine qui enseigne la paix Bar_right 
Disciple laïc (2848)
Thich Nhat Hanh, le moine qui enseigne la paix Bar_leftThich Nhat Hanh, le moine qui enseigne la paix BarThich Nhat Hanh, le moine qui enseigne la paix Bar_right 
vaygas (2774)
Thich Nhat Hanh, le moine qui enseigne la paix Bar_leftThich Nhat Hanh, le moine qui enseigne la paix BarThich Nhat Hanh, le moine qui enseigne la paix Bar_right 
Le deal à ne pas rater :
Fnac : 2 Funko Pop achetées : le 3ème offert (large sélection de ...
Voir le deal
-50%
Le deal à ne pas rater :
-50% sur les sacs à dos pour ordinateur portable Urban Factory ...
19.99 € 39.99 €
Voir le deal

    Thich Nhat Hanh, le moine qui enseigne la paix

    Anonymous
    Invité
    Invité


    Thich Nhat Hanh, le moine qui enseigne la paix Empty Thich Nhat Hanh, le moine qui enseigne la paix

    Message par Invité Lun 06 Jan 2014, 14:27

    Thich Nhat Hanh, le moine qui enseigne la paix
     
    par Patrice van Eersel
     
    Pour quelle raison se sent-on si proche de Thich Nhat Hanh, quand on l'approche et l'écoute, ou simplement quand on le lit ? Le monde des guides spirituels ne manque pas de grandes figures, mais rares sont celles qui posent leur humanité avec autant de transparence. Ce qu'il propose est simple et tout est là. Mais est-ce si étonnant, après une pareille saga ?
    Thich Nhat Hanh. Le Village des Pruniers. La communauté de l'Inter-Être. Le regard profond. La respiration de la pleine conscience. La non-peur. L'art de dépasser la colère.... S'il fallait résumer en un mot cet homme, sa saga, son réseau, son enseignement, ses influences en plusieurs lieux de la planète, sans doute choisirait-on le mot « douceur ». Quoi de plus doux que cette voix, que les histoires qu'elle raconte, que les poèmes qu'elle chante, que les thèmes qu'elle fait résonner en vous, que les gestes qu'elle induit chez ceux qui s'en imprègnent ?
    Quand vous arrivez au Village des Pruniers, en Dordogne, c'est cela qui vous frappe, ou plutôt vous caresse : les attitudes, les regards, les voix sont empreints d'une douceur peu commune. Au fil des jours, depuis la méditation du matin jusqu'à celle du soir, au réfectoire comme dans les ateliers, et même quand tout se fige artificiellement quelques secondes, en « arrêt sur image », parce que la cloche vient de sonner (n'importe quand dans la journée), ce qui sert à chacun à se rappeler à lui-même et à revenir à une respiration consciente et reconnaissante (« J'inspire, je suis conscient de la vie en moi et autour de moi ; j'expire, je me sens en vie »), cette douceur s'avère authentique, réelle, profonde, ancrée. C'est d'autant plus impressionnant qu'à l'origine, cet homme, sa saga, son réseau... ont été trempés au feu des plus redoutables combats : la résistance des jeunes bouddhistes engagés contre la guerre du Vietnam. Certains n'hésitaient pas alors à s'immoler par le feu, non pour assassiner, comme le font les kamikazes intégristes, mais pour prendre sur eux la douleur du monde et signaler que l'inacceptable a été franchi.
    Du coup, le mot « douceur » prend une dimension toute autre, ontologique, cosmique. Des chrétiens vous le disent, en larmes : « Écoutant Thich Nhat Hanh, j'ai enfin compris les mystères les plus insensés des Évangiles, par exemple cette invitation de Jésus à tendre l'autre joue, quand on vous a giflé. » C'est vrai que quand « Thây » (« maître » en vietnamien, c'est ainsi que l'appellent ses élèves) parle, avec son infinie douceur, de la nécessité de comprendre nos adversaires, parce que, tout comme nous, ils sont trompés par leurs « perceptions erronées », on a la sensation d'entendre : « Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu'ils font ! » Une résonance « christiano-bouddhique » dont le maître de 80 ans (il en paraît 60) se réjouit ouvertement : même si sa propre spiritualité ne se fonde pas sur un Dieu personnel, n'a-t-il pas écrit un livre très sensible sur les affinités entre Bouddha et Jésus ? Il y rappelait que le maître des chrétiens invitait ses disciples à se comporter comme les oiseaux du ciel, qui vivent en conscience, ici et maintenant, sans se soucier continuellement d'investir et d'amasser pour demain.
    Tout n'avait pourtant pas commencé de façon idyllique entre Thich Nhat Hanh et les chrétiens, du moins ceux qui avaient installé un pouvoir dictatorial à Saigon, à la fin des années 50...
    Des hommes masqués dans la nuit
    En ce temps-là, Thich Nhat Hanh était un jeune leader bouddhiste en révolte. Ordonné moine à 16 ans en 1942, il avait mené de brillantes études, en histoire et en science des religions, sans toutefois trouver de monastère à sa convenance. Choqué par la corruption, le laisser-aller et l'archaïsme de la plupart des centres bouddhistes, cet homme sensible et humble qui écrivait des poèmes, s'était retrouvé avec quelques autres, dans un monastère abandonné, rêvant d'une révolution pacifique. Comment adapter les préceptes du Bouddha au monde moderne, plein de violence et de tentations ? Certainement pas en passant sa vie à allumer des bâtons d'encens pour obtenir les grâces divines et une bonne réincarnation !
    L'endormissement général était d'autant plus rageant que la spiritualité bouddhiste leur semblait une réponse simple et idéale aux boursouflures contemporaines - ce qu'ils exprimèrent d'abord en fondant la « Communauté de l'Inter-être ». Une vision à la fois quotidienne et systémique : ce que je fais à l'autre, je me le fais à moi-même ; le battement d'aile d'un papillon peut déclencher une tempête ; tout se tient ; le moi est une illusion... Bref, ces jeunes moines œuvraient à un aggiornamento fondamental de leur spiritualité.
    Cela se sut, notamment par le biais d'une petite revue de leur crû. En quelques mois, ils furent repérés par beaucoup de jeunes épris d'idéal... mais aussi par les policiers du dictateur Ngo Dinh Diem. D'un catholicisme intégriste dur, Diem pratiquait un prosélytisme ouvert et menait la guerre contre les bouddhistes actifs - torturant et assassinant au besoin, ce contre quoi s'immolèrent les premiers moines martyrs -, dans l'espoir, entre autres, de plaire au Vatican et d'obtenir un titre de cardinal pour son frère. Ses tueurs se mirent bientôt sur la piste de Thich Nhat Hanh. Mais entre-temps, celui-ci était parti aux États-Unis, pour étudier puis enseigner les religions comparées (à Princeton et à Columbia)...
    La consolidation du « bouddhisme engagé » n'allait vraiment se faire qu'à partir de 1963. Moins de dix ans après la défaite française de Dien-Bien-Phu, la guérilla communiste contre le Sud et la répression aveugle du gouvernement de Saigon se nourrissant l'une l'autre, une véritable guerre était en train de se rallumer. Dans ces conditions, impossible pour Thich Nhat Hanh de rester en Amérique. Coincidence : Diem venait d'être renversé...
    C'est alors que Thây rencontre une jeune fille passionnée, Cao Ngoc Phuong, étudiante en biologie, qui, quasiment seule, monte un réseau d'entraide dans les quartiers pauvres de la capitale sud-vietnamienne. Très vite, elle lui déclare son désir de devenir moniale, dans le même esprit que lui. Il saura la faire patienter plus de dix ans : la future sœur Chân Không (« Merveilleuse Vacuité »), bras droit de Thich Nhat Hanh et co-fondatrice du Village des Pruniers, est trop utile à l'époque en tant que laïque ; pour la cause, elle doit garder ses cheveux longs et sacrifier son désir d'entrer dans les ordres, pour agir plus librement sur tous les terrains. Ensemble, ils vont mener une action prodigieuse sur plusieurs fronts, social, diplomatique, spirituel.
    C'est certainement le social qui les rassemble alors le mieux. D'une façon qui fait assez penser aux prêtres ouvriers, Thich Nhat Hanh et ceux qui le suivent travaillent d'arrache pied dans les zones les plus pauvres,
    banlieues ou villages de campagne. Leur organisation prend le nom d'École de la jeunesse pour le service social (quarante trois ans après, le réseau existe toujours !). Cet engagement enthousiasme beaucoup de jeunes vietnamiens (bouddhistes, et aussi chrétiens progressistes), mais déplaît fortement aux hégémonies politiques. Les communistes, pour l'instant, ne disent rien... Ce sont les réacs cathos qui, à nouveau, attaquent. Diem a été remplacé par Thieu, mais rien n'a changé. De nouveau, des tueurs sont aux trousses du moine. Plusieurs fois, des hommes masqués jetteront des grenades dans des maisons endormies, faisant plusieurs morts et beaucoup de blessés, mais sans réussir à coincer Thich Nhat Hanh, qui ne dort jamais deux nuits au même endroit.
    La guerre devient totale. La multiplication des bombardements américains jette l'effroi dans des zones de plus en plus vastes. Luttant avec peine contre la colère et le désespoir (par la méditation, et aussi par l'écriture de poèmes), Thây décide de gagner New-York, pour secouer l'opinion. Il rencontre le ministre de la Défense, Robert McNamara, et le camp pacifiste américain lui fait bon accueil. Thây rencontre le pape Paul VI, le moine Thomas Merton et le pasteur Martin Luther King qui, apprenant tout ce qu'il fait depuis des années, va le proposer comme candidat au Prix Nobel de la Paix... (c'eût été mérité !).
    Mais la guerre continue et, quand Thây veut rentrer à Saigon, les portes sont fermées. Désormais, il devra suivre les évènements à distance. Pour lui, c'est une souffrance redoublée.
    La spiritualité telle qu'il la conçoit est tellement proches du quotidien, que certains croient y déceler des motivations politiques. En réclamant l'ouverture de discussions entre Nord et Sud, les bouddhistes engagés ne cherchent-ils pas à représenter une « troisième force » qui tirera les marrons du feu ? Pour Thây, l'essentiel se joue ailleurs : les deux camps sont les jouets de leurs « perceptions et désirs erronés », cause de toute violence, et seule une évolution vers la « pleine conscience » peut leur ouvrir les yeux et les amener à la compassion nécessaire pour signer la paix. « Nous sommes tous capables de pratiquer la non-violence, dit le moine, il faut commencer par reconnaître que nous portons tous en nous à la fois des graines de compassion et de violence. Arrosons les premières, le bébé Bouddha s'éveille en nous ! »
    Bien sûr, les belligérants ricanent, dans les deux camps : « Erronées, nos perceptions ? Pas du tout ! Les communistes (ou les impérialistes, selon le cas) veulent nous éliminer, ils vont voir de quel bois nous nous chauffons ! Guerre totale ! » Dix ans plus tard, après des centaines de milliers de morts et d'inimaginables souffrances, Thây et ses amis participeront aux Rencontres, puis aux Accords de Paris... qui se solderont par le départ en catastrophe des Américains, en 1975, et l'entrée des Vietcong dans Saigon aussitôt rebaptisée Ho-Chi-Minh-Ville.
    Alliance entre bouddhistes engagés et communistes ? Non : en pleine euphorie victorieuse, les nouveaux maîtres du Vietnam réunifié font comprendre à Thich Nhat Hanh qu'il est inutile de demander un visa de retour. Qu'il reste à l'étranger ! Le marxisme-léninisme n'a nul besoin de son bouddhisme, ni d'aucune autre « idéologie obscurantiste »
    vieille de plusieurs millénaires.
    Ce que l'exil les oblige à créer
    Commence pour la Communauté de l'Inter-Être, en exil à Paris, une période difficile et pourtant riche de potentialités insoupçonnées. D'une façon quelque peu similaire à celle des Tibétains après l'invasion chinoise de 1959, ces Vietnamiens vont se trouver dans l'obligation de créer des modes d'expression nouveaux, adaptés non seulement à leurs concitoyens, mais à tous les humains.
    Au début, c'est impossible. Ils pensent à leur pays 24 heures sur 24. Et ce que les medias leur disent des boat people, qui tentent de fuir le régime communiste, ne leur laisse pas le choix : tous leurs efforts sont tendus vers le Golfe de Siam, où ils interviennent avant même l'appareillage de l'Île de lumière de Bernard Kouchner... Mais à la longue, l'impuissance les ronge (Thây ne s'en sort qu'en écrivant des poèmes et des nouvelles pour enfants). Installée en camping, dans une ferme proche de Paris, la « Communauté des patates douces », comme ils s'appellent pour rire, est menacée par l'amertume.
    Leur sursaut va se faire en plusieurs étapes... D'abord, ils se trouvent confrontés à des milliers de Vietnamiens arrachés à leur pays, aux familles séparées et détruites. Beaucoup de ces gens vont si mal qu'ils se retrouvent en psychiatrie, mais sans succès. Ce sera l'un des premiers résultats frappants, en Occident, du « retour au bouddhisme originel » de Thây. Revenant aux bases de l'enseignement du Bouddha, c'est-à-dire à une méthode pragmatique pour :
    • respirer consciemment,
    • arrêter l'agitation et la dispersion mentales,
    • regarder profondément en soi,
    • y distinguer la souffrance...
    • l'apaiser
    • réaliser qu'il n'y a pas de coupure entre soi et le monde,
    • différencier en soi les graines de la colère de celles de la conscience,
    • arroser ces dernières...
    le maître vietnamien réussit à remettre en selle des centaines de ses compatriotes en état de « traumatisme lourd », que la médecine occidentale ne sait comment soigner.
    Qui rêverait d'une meilleure démonstration pour éprouver une technique de « développement personnel » ? - terme que Thây ne récuse pas, mais complète : « Il s'agit d'un développement personnel... et collectif ! Les trois précieux trésors ne sont-ils pas, indissociablement liés, le Bouddha (dont l'histoire prouve que tout humain peut connaître l'éveil), le Dharma (la nécessité de s'appuyer sur l'enseignement d'un grand éveillé) et la Sangha (la communauté des pratiquants, qu'ils soient moines et moniales ou laïcs) ? » Sous sa douceur légendaire, le maître n'a pas dévié d'un degré son cap vers le projet de départ : fonder une communauté nouvelle qui respecte le bouddhisme originel. La fondation d'un nouvel ordre, non sans affinité avec les Franciscains, revêtus, comme eux, d'une robe marron, signe d'humilité et d'amour de la nature. De fait, Thich Nhat Hanh va prendre l'initiative d'ordonner des moines et des moniales, hors de la stricte tradition orthodoxe (qui exigerait la présence d'au moins dix moines certifiés), faisant avec les premiers postulants le voyage jusqu'en Inde, à l'endroit où le Bouddha lui-même a enseigné et où l'ordination prend une force particulière. C'est ainsi qu'après plus de dix ans d'attente, Cao Ngoc Phuong va devenir Sœur Chân Không
    confirmant son rôle de première assistante de Thây...
    Quand arrive le début des années 80, une évidence s'impose : leur exil va durer. Thich Nhat Hanh et sœur Chan Khong se mettent alors à la recherche d'un endroit propice pour édifier, en France, le monastère que Thây n'a pas eu la chance de pouvoir fonder au Vietnam. Un monastère qu'il imagine depuis longtemps : ouvert aux laïcs autant qu'aux moines ; servant de lieu de pratique sociale, autant que de centre de méditation ; en résonance avec le monde moderne, mais aussi avec les splendeurs de la nature ; où le catalyseur sera le bouddhisme, mais où les pratiquants d'autres spiritualités se sentiront à l'aise.
    Leur premier voyage les amène en Provence. Mais le mistral est trop fort et rend Thây nerveux (Sœur Chân Không en rit encore). Le Bordelais et la Dordogne leur vont mieux. C'est là, à quelques kilomètres de Ste-Foy-la-grande, qu'une série de coïncidences vont leur permettre d'acheter, au fil des années, une, puis deux, puis trois anciennes fermes - baptisés Hameau du bas, Hameau du haut et Hameau nouveau. Un ensemble que Thich Nhat Hanh nommera « le village des pruniers », en référence à un arbre vénéré par les bouddhistes - symbole d'éternité - et dont il plantera mille deux cent cinquante spécimens (chiffre sacré) sur ces terres d'un monde nouveau.
    Deux types de population vont se côtoyer là : d'une part des moines et moniales, observant sans faiblesse - avec, semble-t-il, plus de rigueur qu'ailleurs - les cinq préceptes définis du temps du Bouddha (pauvreté, chasteté, fraternité...)  ; d'autre part, des laïcs venus de tous les horizons, d'abord de la diaspora vietnamienne, puis de la mouvance bouddhiste française (beaucoup de soignants et de psychothérapeutes), puis du monde entier et notamment des États-Unis, où Thich Nhat Hanh n'a jamais cessé d'être considéré comme un guide spirituel de haut niveau. Peu nombreux au début, les moines et moniales sont aujourd'hui (été 2006) environ deux cent cinquante, à parts égales entre hommes et femmes ce qui représente désormais un ordre de belle importance. Les laïcs, de plus en plus nombreux, sont rarement moins de six cents, aux retraites que la Communauté de l'Inter-Être organise plusieurs fois par an...
    Des retraites qui constituent une forme précieuse de ressourcement, encadrées de différentes façons :
    • par l'enseignement de Thây, toujours aussi chaleureux, doux, humain, souvent axé sur les difficultés relationnelles et les souffrances amoureuses des participants ;
    • par des séances de relaxation, souvent murmurées et chantées, dans un lâcher prise enviable, par Sœur Chân Không, qui a gardé une voix de jeune-fille ;
    • par des rituels de salutation - les Touchers à la terre -, où chacun est invité à se prosterner sur le sol, à plusieurs reprises, prenant conscience chaque fois de ses propres ancêtres : d'abord biologiques et familiaux, puis culturels et nationaux, enfin spirituels et essentiels ;
    • par des marches méditatives, souvent menées par Thich Nhat Hanh lui-même, à travers la campagne... ou en pleine ville, comme ce sera le cas, cet automne, à Paris.
    Par ailleurs, Thây voyage énormément, en particulier aux États-Unis, où il a fondé deux
    mini-monastères (en Californie et au Massachussetts). Un peu partout, il donne des conférences, aussi bien auprès des dirigeants d'entreprises que des détenus en prison, avec un principe simple : entrer en résonance avec le type de souffrance spécifique au groupe visité. Tout le monde souffre, mais chacun à sa façon. Ainsi prône-t-il une « compassion de caméléon ». Le bouddhisme lui-même ne s'est-il pas toujours adapté aux cultures locales, tibétaine au Tibet, chinoise en Chine... ?
    Le plus émouvant de ces voyages a eu lieu début 2005 et a duré trois mois. Après trente-neuf ans d'exil, le maître bouddhiste venait enfin de recevoir l'autorisation de retourner dans son pays.
    Retour triomphal, trente-neuf ans après
    Nous l'avions rencontré à Roissy, juste avant son décollage pour Hanoi. Avec la prudence d'un chat marchant sur la glace, il nous avait dit que ce voyage serait une reprise de contact privée et qu'il remerciait le parti communiste vietnamien d'avoir levé son interdiction de visa. En fait, la demande est autant venue du Parti que de lui - une histoire d'image de marque, de droits de l'homme, de rapports avec l'OMC, etc. Les négociations avaient duré de longs mois. Pour Thich Nhat Hanh, pas question de revenir dans n'importe quelles conditions : il voulait être sûr de parler devant un public. Les communistes désiraient limiter sa visite aux temples bouddhistes qui, comme les églises en Occident, ne sont plus fréquentés que par de vieilles femmes. Thây exigea de parler dans les universités. Craignant comme la peste l'idée de meetings étudiants partant à la dérive, les communistes refusèrent. Quand l'un d'eux eut l'idée de proposer à Thây de parler devant l'école... des cadres du Parti - par définition sous contrôle. À leur surprise, le deal convint au maître - qui avait par ailleurs obtenu d'être accompagné d'un cortège de cent moines et moniales et de cent laïcs.
    Le choc du retour, après trente-neuf ans d'exil, fut très émouvant. Sur une terre qu'il avait quittée à l'agonie, les signes de la guerre avaient presque disparu sous la verdure et une jeunesse s'égayant sur des milliers de motocyclettes klaxonnant jour et nuit. Le voyage commença froidement. La parano policière était intense. Aux premières réunions, les trois quarts des invités, pourtant triés sur le volet, se virent refuser leur entrée. Le fiasco était possible. Mais la bonne volonté de la délégation était telle et la soif de dialogue des Vietnamiens, membres du parti ou pas, si intense, que les choses s'arrangèrent - d'autant que Thây réservait à ses hôtes une surprise...
    La première fois, ils n'en crurent pas leurs oreilles. Quelqu'un avait posé la question tabou : « Puis-je aimer mon pays et respecter les cinq préceptes du bouddhisme ? » (aimer mon pays = être communiste). La voix du vieux maître fut sans hésitation : « Si devenir bouddhiste vous amenait à ne plus aimer votre pays, ça ne vaudrait pas la peine ! Si vous êtes communiste, soyez-le vraiment ! Revenez à votre essence. Retrouvez le sens initial ! Karl Marx était certainement un homme d'une grande spiritualité. Soyez dignes d'être ses enfants ! »
    Quand les dirigeants du parti comprirent que la réponse n'était
    pas de la provocation - malgré la malicieuse remarque : « Communistes, je crois que nous le sommes davantage au Village des Pruniers que vous ici » -, ce fut l'euphorie. Le bouddhisme revisité à l'Occidentale pourrait donc aider le Vietnam dans son marasme ? La presse fut autorisée à relater les interventions de Thây et des foules de plus en plus grandes purent écouter le prestigieux visiteur et suivre ses invitations à respirer consciemment. Quand, mis en confiance, certains n'hésitaient plus à critiquer le parti, le maître s'en sortait par la compassion : « Aidez vos chefs et votre parti à demeurer ou à redevenir fidèles à eux-mêmes ; la tâche n'est pas facile pour eux ! Mais n'oubliez pas : un arbre sans racines ne peut donner de fruits. »
    Plus les semaines s'écoulaient, plus les demandes affluaient, débordant le protocole : demandes de conférences supplémentaires, mais aussi candidatures de jeunes désireux de devenir moines - personne ne leur avait dit à quoi ressemblait le bouddhisme engagé et l'image qu'ils avaient des moines du Vietnam était troublée par bien des rumeurs de corruption, ce dont Thây n'hésita pas à se dire fort attristé...
    Mais son optimisme fondamental demeure, le poussant à dire que « la pensée juste et la parole aimante débouchent forcément sur l'action adéquate » et que, même chez une personne à 90% négative, il faut voir et surtout « arroser » les 10% positifs, qui représentent ses graines de l'éveil. À la psychanalyste Christiane Rolin, qui venait de le suivre plusieurs semaines et qui se disait « transformée par ce voyage spirituel », il précisa : « Il ne s'agit pas d'être humains faisant un voyage spirituel, mais d'êtres spirituels accomplissant un voyage humain. »
    « Aimer, dit-il aussi, c'est être vraiment présent. » Lui, l'est pleinement.
    -------
    CONTACT : Le Village des Pruniers : Le Pey,24240 Thénac - [-> www.villagedespruniers.net]
    À voir, entendre et lire :
    Pour mener l'enquête de son très beau film La vie de Bouddha , Martin Meissonnier s'est largement appuyé sur les explications de Thich Nhat Hanh. Dans les bonus du DVD, vous verrez Thay expliquer, très simplement, ce qu'il entend derrière les mots Karma, Dharma, Sangha, Nirvana, etc. Production Arte Vidéo. À voir également Thich Nhât Hanh : La Paix en soi, la Paix en marche éd. Buddhachannel.
    Quant aux livres, citons-en cinq, parmi la cinquantaine que le maître bouddhiste a écrits :
    •             La paix en soi, la paix en mar che, éd. Albin Michel
    •             Pour une métamorphose de l'esprit , éd. La Table Ronde
    •             La respiration essentielle , éd. Albin Michel
    •             Vivre en pleine conscience , éd. Terre du Ciel
    •             La plénitude de l'instant , éd. Marabout
     
    Source :
    http://www.cles.com/enquetes/article/thich-nhat-hanh-le-moine-qui-enseigne-la-paix

      La date/heure actuelle est Ven 29 Mar 2024, 02:37