LES VINGT-HUIT BOUDDHAS
D'aprés les textes du Canon Pali
Traduit de l'anglais par Bhikkhu Dhamma Pâlita
Edité par
Association Bouddhique Internationnale
Le Bourget - Paris - 1995
INTRODUCTION
Les textes traduits dans cet ouvrage sont tirés principalement du dictionnaire des noms propres pali de G.P. Malalasekera. Lui même a écrit ses articles en puisant ses sources dans les sutta, les commentaires et les sous-commentaires du Canon Pali. Il ne s 'agit pas ici de juger le caractère historique ou non des événements auxquels il est fait allusion avec des méthodes scientifiques modernes, mais de s'ouvrir à un mode de pensée différent et à une autre conception du monde. On ne sait pas si tout a été dit par le bouddha historique Gotama ou si des choses on été rajoutées par la suite. Une chose est certaine, des traces se retrouvent dans les sutta les plus anciens.
Concernant la durée d'un âge cosmique (kappa) telle qu'elle est décrite par Bouddha, un astrophysicien contemporain eut la curiosité de mettre ces données dans un ordinateur et il a été surpris de constater que le résultat était du même ordre de valeur que les chiffres des évaluations actuelles de l'âge de l'univers !
Troublante également la durée de vie de certains bouddhas du passé : 100.000 ans... ou leur taille : 60 coudées, 80 coudées (30-40 mètres).... ou encore la hauteur de leurs monuments funéraires : 16 km.....! s'agit-il de chiffres réels ou symboliques ? L'intention de Bouddha était-elle d'impressionner l'auditeur ou d'ébranler ses cadres mentaux habituels pour le faire pénétrer dans une autre dimension ? Ou peut-être simplement de provaquer un `lâcher-prise' de nos tendances habituelles à nous identifier aux pensées, aux concepts rationnels et rassurants qui analysent et digèrent le monde perçu par les six sens, et qui nous enferment dans la prison de l'Ego. Il est bon de noter que de nos jours dans nombre de pays bouddhistes, des gens, des moines et des nonnes prennent ces chiffres très sérieusement et ont une perception du monde différente dans laquelle ils vivent psychologiquement bien, peut-être mieux que ceux qui en ont une vision trop rationnelle ?
Nous n'avons pas voulu ajouter notre propre commentaire à d'autres commentaires, mais simplement traduire en français des documents concernant une cérémonie pratiquée dans les pays de tradition bouddhiste Théravada. Le lecteur fera lui-même son propre commentaire et décidera ce qui est bon pour lui d'accepter ou de rejeter.
Nous voulons rendre un dernier hommage au feu Dr. G.P. Malalasekarapour son remarquable dictionnaire des noms propres pali, long de 1370 pages soigneusement annotées en petit caractères, nous donnant une remarquable connaissance de toute la litérature des commentaires et du canon en général, disponible uniquement en langue anglaise.
Tanhankaro mahâvîro
Medhankaro mahâyaso
Saranankaro lokahito
Dîpankara jutindharo
Kondañño jana pâmokkho
Mangalo purisâsabho
Sumano sumano dhiro
Revato rativaddhano
Sobhito guna sampanno
Anomadassî januttamo
Padumo loka-pajjoto
Nârado vara-sârathi
Padumuttaro sattasâro
Sumedho agga puggalo
Sujato sabba lokaggo
Piyadassî narâsabho
Atthadassî kâruniko
Dhammadassi tamonudo
Siddhattho asamo loke
Tisso varada samvaro
Phusso varada sambuddho
Vipassi ca anûpamo
Sikhî sabbahito satthâ
Vessabhû sukhadâyako
Kakusandho sattha-vâho
Konâgamano ranañjaho
Kassapo siri-sampanno
Gotamo sakya-pungavo
HYMNE AUX 28 BOUDDHAS
APPENDICE
--------------------------------------------------------------------------------
1
Tanhankaro mahâvîro
Tanhankara, le grand héros
Un des quatre bouddhas né dans le même cycle cosmique que Dîpankara.
note :
Cycle cosmique ou kappa (sanscrit : kalpa) : un laps de temps inconcevablement long, un éon... Subdivisé en quatre sections :
samvatta - résorption du monde ;
samvatta-tthâyî - continuation du chaos ;
vivatta - formation du monde ;
vivatta-tthâyî - continuation du monde formé.
–« moines, combien de temps durera une résorption du monde ?
combien de temps durera le chaos,
combien de temps durera la formation,
combien de temps durera la continuation du monde formé ?
Au sujet de ces choses, on peut à peine dire que cela durera tant d'années, ou tant de siècles, ou tant de millénaires, ou tant de centaines de milliers d'années. »
(Anguttara Nikâya IV. 156.)
Anguttara Nikâya VII. 62, donne une description détaillée des quatre périodes du monde dans l'éloquent exposé sur l'impermanence embrassant tout (voir traduction en appendice fin de livre).
Voici la magnifique parabole illustrant la durée d'un âge cosmique :
–« Imaginez, Ô moines, qu'il existe un rocher gigantesque, un monolithe long d'un mille, large d'un mille, haut d'un mille, sans crevasse ni défaut et qu'un homme vienne à le frotter une fois à la fin de chaque siècle avec une étoffe de soie. Ce roc gigantesque finirait alors par s'user et disparaîtrait plus rapidement qu'un cycle mondial. Mais, Ô moines, un grand nombre de ces cycles mondiaux ont déjà disparu, des centaines, des milliers, des centaines de milliers. Et comment cela est-il possible ? Ô moines, ce samsâra est inconcevable : on ne peut découvrir aucun premier commencement pour les êtres qui, entravés par l'ignorance et pris au piège par la soif du désir, se hâtent et se précipitent au travers de ce cercle des renaissances ». (Sanyutta Nikâya, XV 5).
[Haut]
2
Medhankaro mahâyaso
Medhankara, le glorieux
Un bouddha d'une époque très ancienne, le même cycle cosmique que Dîpankara.
3
Saranankaro Lokahito
Saranankara, refuge d'amour
Le bouddha qui apparût dans le monde immédiatement avant Dîpankara.
[Haut]
4
Dîpankara jutindharo
Dîpankara, porteur de lumière
Le premier des vingt-quatre bouddhas. Il naquit à Rammavatî, son père était le roi Sudeva et sa mère Sumédhâ. Il vécut dix mille ans comme maître de maison, dans trois palais appelés : Hamsâ, Koñcâ et Mayûrâ. Sa femme s'appelait Padumâ et son fils Usabbhakkhandha. Il quitta la vie de foyer monté sur un éléphant et pratiqua les austérités pendant dix mois. Son arbre de la bodhi était un pippal et l'herbe de son siège de méditation lui fut fourni par ascète Ajîvaka nommé Sunanda. Il donna son premier sermon dans l'ermitage de Nanda à Sirighara, où il converti les hérétiques. Il eut trois grands groupes de disciples. Il était toujours servi par quatre-vingt-quatre mille arahat et son corps avait quatre-vingt coudées de hauteur. Il mourut à Nandârâma à l'âge de cent mille ans et son stupa avait trente six yojana (432 km)de hauteur. Sumangala et Tissa étaient ses moines en chef alors que Sâgata était son assistant principal. Tapassu et Bhallika étaient ses disciples laïques principaux parmi les hommes et Sirimâ et Sonâ chez les femmes.
C'est au bouddha Dîpankara que l'ascète Sumédho qui devint Le bouddha Gautama déclara son intention de devenir un bouddha (c-à-d. fit le vœux de boddhisatta).
Sa doctrine continua cent mille ans après sa mort (parinibbâna).
5
Kondañño Jana Pâmokkho
Kondañño, éminent parmi les hommes
Après seize périodes incommensurables (asankheyya)et cent mille cycles cosmiques (kappa) de perfectionnement des vertus (pârami), il prit naissance à Rammavatî, son père étant le roi Sunanda et sa mère Sujâtâ. Il appartenait à la lignée des Kondañña et son corps avait vingt-huit coudées de haut. Il vécut pendant dix mille ans en tant que laïc, dans trois palais différents : Ruci, Suruci et Subha. Sa femme principale était Rucidevî et son fils Vijitasena. Il abandonna la vie de foyer monté sur un chariot, pratiqua les austérités pendant dix mois et reçu un repas de riz au lait de Yasodharâ, fille d'un marchant de Sunanda, et l'herbe pour son siège de méditation par l'ascète Sunando. Il atteint l'éveil sous un arbre Sâlakalyâ ni et son premier sermon fut prêché devant cent millions de moines dans le bois des dieux prés de Amaravati. Il avait trois assemblées de disciples, la première dirigée par Subhadda, la seconde par Vijitasena et la troisième par Udena ; tous devinrent arahat. Il mourut à l'âge de cent mille ans à Candârâmâ et le stupa érigé sur ses reliques avait sept lieues de hauteur. Ses principaux disciples étaient Bhadda et Subhadda parmi les moines, et Tissâ et Upatissâ pour les nonnes. Son assistant permanent était Anuruddha. Ses principaux disciples laïcs étaient Sona et Upasona chez les hommes et Nandâ et Sirimâ chez les femmes.
En ce temps là, le bodhisatta était le roi Vijitâvî de Candavati. Il quitta son royaume, joignit l'Ordre et repris naissance dans le monde de Brahma
6
Mangalo Purisâsabho
Mangala, l'homme suprême
Il est né il y a seize périodes incommensurables (asankheyya) et cent mille cycles cosmiques (kappa) dans le parc de la ville de Uttara, son père étant un guerrier appelé Uttara et sa mère Uttarâ. On dit que depuis le jour de sa conception, son corps émettait une aura à une distance de seize mètres, de jour comme de nuit ; de là son nom. Son corps de gloire dépassait celui de tous les bouddhas. Dans sa dernière naissance en tant qu'être humain, il était un ascète vivant avec sa famille. Un yakkha mangeur d'hommes (sorte d'ogre) nommé Kharadâthika, prit ses deux enfants et les mangea en sa présence, « croquant tout crus » avec le sang dégoulinant sur son menton. Le boddhisatta garda fermement sa résolution sans revenir sur son don au yakkha, mais formula le désir que dans des naissances futures, son corps émette de la lumière aussi brillante que le sang s'écoulant de la face du yakkha. Dans une naissance précédente, Mangala rendit hommage au stupa d'un bouddha, en enrobant son corps d'un tissus imprégné d'huile, en y mettant le feu et en tournant autour du stupa durant toute la nuit, portant sur sa tête un bol d'or empli d'huile parfumée où trempaient mille mèches allumées. Pas un poil de son corps ne fut touché. Mangala vécut la vie de famille durant neuf mille ans dans trois palais différents : Yasavâ, Sucimâ et Sirimâ, avec sa femme Yasavati qui lui donna un fils appelé Sîvala. Il renonça au monde monté sur un cheval et pratiqua les austérités pendant huit mois. Juste avant son illumination, il prit un repas de riz au lait offert par une servante appelée Uttarâ, fille de Uttarasetthi vivant à Uttaragâma. C'est un ascète nommé Uttara qui lui offrit de l'herbe pour son siège de méditation. L'arbre sous lequel il parvint à l'éveil était un `nâga'. Après son illumination, il vécut pendant quatre-vingt-dix mille ans, et durant tout ce temps, son aura resplendit dans les dix mille systèmes des mondes, surpassant les soleils, les lunes et les étoiles. Les gens connaissaient les temps et les saisons par les chants des oiseaux et l'éclosion des fleurs.
Le premier sermon de Mangala fut prêché dans le parc de Sirivaruttama, prés de Sirivaddha. Ses principaux disciples masculins étaient Sudéva et Dhammasena, et chez les nonnes, Sîvalâ et Asokâ. Pâlita était son assistant permanent. Nanda et Visâka étaient les principaux laïcs masculins ; Anulâ et Sutanâ pour les femmes. A l'époque de Mangala, le Bodhisatta était un brahmine nommé Suruci. Le corps de Mangala mesurait quatre-vingt coudées de haut. Il avait trois assemblées : la première à l'exposition de `la Roue de la Loi' (dhammachakka) ; la seconde à Cittanagara, lorsqu'il enseigna à Sunanda, roi de Surabhinagara, et à son fils Anurâja ; et la troisième à Mekhala, enseignant à Sudeva et Dhammasena qui devint par la suite son meilleur disciple.
Il mourut dans le parc de Vessara et un stupa de trente lieues de hauteur fut érigée sur ses cendres. On dit que les disciples personnels du bouddha Mangala réalisèrent l'état d'arahat avant leur mort.
7
Sumano Sumano Dhiro
Sumano, le sage au coeur tendre.
Il est né à Mekhala, son père étant le guerrier Sudatta et sa mère Sirimâ. Il vécut pendant neuf mille ans comme chef de famille dans trois palais : Canda, Sucanda et Vatamsa, avec sa femme Vatamsikâ et son fils Anupama. Il renonça au monde monté sur un éléphant, pratiqua les austérités pendant dix mois et atteint l'éveil sous un arbre nâga, recevant un repas de riz au lait par Anupamâ, fille de Anupamâ-setthi de Anoma. L'herbe pour son siège de méditation lui fut donnée par l'ascète Anupama. Il prononça son premier sermon dans le parc de Mekhala et parmi ses premiers disciples, il y avait son beau-frère Sarana et le fils du ministre Bhâvitatta. Son `miracle des doubles apparences (yamaka pâtihâriya)
eu lieu à Sunandavatî. Le Bodhisatta était un roi-nâga : Atula. L'une des plus grandes assemblées de ce bouddha fut à l'occasion des réponses aux questions du roi Arindama sur la cessation (nirodha).
Sarana et Bhâvitatta étaient les chefs de ses moines et Sonâ et Upasenâ pour les nonnes. Udena était son assistant principal. Varuna et Sarana ses principaux donateurs laïcs masculins et Câlâ et Upacâlâ parmi les femmes. Son corps avait quatre-vingt-dix coudées de haut et il mourut à l'âge de quatre-vingt-dix mille ans à Angârâma, où un stupa de quatre lieues fut érigé sur ses cendres
D'aprés les textes du Canon Pali
Traduit de l'anglais par Bhikkhu Dhamma Pâlita
Edité par
Association Bouddhique Internationnale
Le Bourget - Paris - 1995
INTRODUCTION
Les textes traduits dans cet ouvrage sont tirés principalement du dictionnaire des noms propres pali de G.P. Malalasekera. Lui même a écrit ses articles en puisant ses sources dans les sutta, les commentaires et les sous-commentaires du Canon Pali. Il ne s 'agit pas ici de juger le caractère historique ou non des événements auxquels il est fait allusion avec des méthodes scientifiques modernes, mais de s'ouvrir à un mode de pensée différent et à une autre conception du monde. On ne sait pas si tout a été dit par le bouddha historique Gotama ou si des choses on été rajoutées par la suite. Une chose est certaine, des traces se retrouvent dans les sutta les plus anciens.
Concernant la durée d'un âge cosmique (kappa) telle qu'elle est décrite par Bouddha, un astrophysicien contemporain eut la curiosité de mettre ces données dans un ordinateur et il a été surpris de constater que le résultat était du même ordre de valeur que les chiffres des évaluations actuelles de l'âge de l'univers !
Troublante également la durée de vie de certains bouddhas du passé : 100.000 ans... ou leur taille : 60 coudées, 80 coudées (30-40 mètres).... ou encore la hauteur de leurs monuments funéraires : 16 km.....! s'agit-il de chiffres réels ou symboliques ? L'intention de Bouddha était-elle d'impressionner l'auditeur ou d'ébranler ses cadres mentaux habituels pour le faire pénétrer dans une autre dimension ? Ou peut-être simplement de provaquer un `lâcher-prise' de nos tendances habituelles à nous identifier aux pensées, aux concepts rationnels et rassurants qui analysent et digèrent le monde perçu par les six sens, et qui nous enferment dans la prison de l'Ego. Il est bon de noter que de nos jours dans nombre de pays bouddhistes, des gens, des moines et des nonnes prennent ces chiffres très sérieusement et ont une perception du monde différente dans laquelle ils vivent psychologiquement bien, peut-être mieux que ceux qui en ont une vision trop rationnelle ?
Nous n'avons pas voulu ajouter notre propre commentaire à d'autres commentaires, mais simplement traduire en français des documents concernant une cérémonie pratiquée dans les pays de tradition bouddhiste Théravada. Le lecteur fera lui-même son propre commentaire et décidera ce qui est bon pour lui d'accepter ou de rejeter.
Nous voulons rendre un dernier hommage au feu Dr. G.P. Malalasekarapour son remarquable dictionnaire des noms propres pali, long de 1370 pages soigneusement annotées en petit caractères, nous donnant une remarquable connaissance de toute la litérature des commentaires et du canon en général, disponible uniquement en langue anglaise.
Tanhankaro mahâvîro
Medhankaro mahâyaso
Saranankaro lokahito
Dîpankara jutindharo
Kondañño jana pâmokkho
Mangalo purisâsabho
Sumano sumano dhiro
Revato rativaddhano
Sobhito guna sampanno
Anomadassî januttamo
Padumo loka-pajjoto
Nârado vara-sârathi
Padumuttaro sattasâro
Sumedho agga puggalo
Sujato sabba lokaggo
Piyadassî narâsabho
Atthadassî kâruniko
Dhammadassi tamonudo
Siddhattho asamo loke
Tisso varada samvaro
Phusso varada sambuddho
Vipassi ca anûpamo
Sikhî sabbahito satthâ
Vessabhû sukhadâyako
Kakusandho sattha-vâho
Konâgamano ranañjaho
Kassapo siri-sampanno
Gotamo sakya-pungavo
HYMNE AUX 28 BOUDDHAS
APPENDICE
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1
Tanhankaro mahâvîro
Tanhankara, le grand héros
Un des quatre bouddhas né dans le même cycle cosmique que Dîpankara.
note :
Cycle cosmique ou kappa (sanscrit : kalpa) : un laps de temps inconcevablement long, un éon... Subdivisé en quatre sections :
samvatta - résorption du monde ;
samvatta-tthâyî - continuation du chaos ;
vivatta - formation du monde ;
vivatta-tthâyî - continuation du monde formé.
–« moines, combien de temps durera une résorption du monde ?
combien de temps durera le chaos,
combien de temps durera la formation,
combien de temps durera la continuation du monde formé ?
Au sujet de ces choses, on peut à peine dire que cela durera tant d'années, ou tant de siècles, ou tant de millénaires, ou tant de centaines de milliers d'années. »
(Anguttara Nikâya IV. 156.)
Anguttara Nikâya VII. 62, donne une description détaillée des quatre périodes du monde dans l'éloquent exposé sur l'impermanence embrassant tout (voir traduction en appendice fin de livre).
Voici la magnifique parabole illustrant la durée d'un âge cosmique :
–« Imaginez, Ô moines, qu'il existe un rocher gigantesque, un monolithe long d'un mille, large d'un mille, haut d'un mille, sans crevasse ni défaut et qu'un homme vienne à le frotter une fois à la fin de chaque siècle avec une étoffe de soie. Ce roc gigantesque finirait alors par s'user et disparaîtrait plus rapidement qu'un cycle mondial. Mais, Ô moines, un grand nombre de ces cycles mondiaux ont déjà disparu, des centaines, des milliers, des centaines de milliers. Et comment cela est-il possible ? Ô moines, ce samsâra est inconcevable : on ne peut découvrir aucun premier commencement pour les êtres qui, entravés par l'ignorance et pris au piège par la soif du désir, se hâtent et se précipitent au travers de ce cercle des renaissances ». (Sanyutta Nikâya, XV 5).
[Haut]
2
Medhankaro mahâyaso
Medhankara, le glorieux
Un bouddha d'une époque très ancienne, le même cycle cosmique que Dîpankara.
3
Saranankaro Lokahito
Saranankara, refuge d'amour
Le bouddha qui apparût dans le monde immédiatement avant Dîpankara.
[Haut]
4
Dîpankara jutindharo
Dîpankara, porteur de lumière
Le premier des vingt-quatre bouddhas. Il naquit à Rammavatî, son père était le roi Sudeva et sa mère Sumédhâ. Il vécut dix mille ans comme maître de maison, dans trois palais appelés : Hamsâ, Koñcâ et Mayûrâ. Sa femme s'appelait Padumâ et son fils Usabbhakkhandha. Il quitta la vie de foyer monté sur un éléphant et pratiqua les austérités pendant dix mois. Son arbre de la bodhi était un pippal et l'herbe de son siège de méditation lui fut fourni par ascète Ajîvaka nommé Sunanda. Il donna son premier sermon dans l'ermitage de Nanda à Sirighara, où il converti les hérétiques. Il eut trois grands groupes de disciples. Il était toujours servi par quatre-vingt-quatre mille arahat et son corps avait quatre-vingt coudées de hauteur. Il mourut à Nandârâma à l'âge de cent mille ans et son stupa avait trente six yojana (432 km)de hauteur. Sumangala et Tissa étaient ses moines en chef alors que Sâgata était son assistant principal. Tapassu et Bhallika étaient ses disciples laïques principaux parmi les hommes et Sirimâ et Sonâ chez les femmes.
C'est au bouddha Dîpankara que l'ascète Sumédho qui devint Le bouddha Gautama déclara son intention de devenir un bouddha (c-à-d. fit le vœux de boddhisatta).
Sa doctrine continua cent mille ans après sa mort (parinibbâna).
5
Kondañño Jana Pâmokkho
Kondañño, éminent parmi les hommes
Après seize périodes incommensurables (asankheyya)et cent mille cycles cosmiques (kappa) de perfectionnement des vertus (pârami), il prit naissance à Rammavatî, son père étant le roi Sunanda et sa mère Sujâtâ. Il appartenait à la lignée des Kondañña et son corps avait vingt-huit coudées de haut. Il vécut pendant dix mille ans en tant que laïc, dans trois palais différents : Ruci, Suruci et Subha. Sa femme principale était Rucidevî et son fils Vijitasena. Il abandonna la vie de foyer monté sur un chariot, pratiqua les austérités pendant dix mois et reçu un repas de riz au lait de Yasodharâ, fille d'un marchant de Sunanda, et l'herbe pour son siège de méditation par l'ascète Sunando. Il atteint l'éveil sous un arbre Sâlakalyâ ni et son premier sermon fut prêché devant cent millions de moines dans le bois des dieux prés de Amaravati. Il avait trois assemblées de disciples, la première dirigée par Subhadda, la seconde par Vijitasena et la troisième par Udena ; tous devinrent arahat. Il mourut à l'âge de cent mille ans à Candârâmâ et le stupa érigé sur ses reliques avait sept lieues de hauteur. Ses principaux disciples étaient Bhadda et Subhadda parmi les moines, et Tissâ et Upatissâ pour les nonnes. Son assistant permanent était Anuruddha. Ses principaux disciples laïcs étaient Sona et Upasona chez les hommes et Nandâ et Sirimâ chez les femmes.
En ce temps là, le bodhisatta était le roi Vijitâvî de Candavati. Il quitta son royaume, joignit l'Ordre et repris naissance dans le monde de Brahma
6
Mangalo Purisâsabho
Mangala, l'homme suprême
Il est né il y a seize périodes incommensurables (asankheyya) et cent mille cycles cosmiques (kappa) dans le parc de la ville de Uttara, son père étant un guerrier appelé Uttara et sa mère Uttarâ. On dit que depuis le jour de sa conception, son corps émettait une aura à une distance de seize mètres, de jour comme de nuit ; de là son nom. Son corps de gloire dépassait celui de tous les bouddhas. Dans sa dernière naissance en tant qu'être humain, il était un ascète vivant avec sa famille. Un yakkha mangeur d'hommes (sorte d'ogre) nommé Kharadâthika, prit ses deux enfants et les mangea en sa présence, « croquant tout crus » avec le sang dégoulinant sur son menton. Le boddhisatta garda fermement sa résolution sans revenir sur son don au yakkha, mais formula le désir que dans des naissances futures, son corps émette de la lumière aussi brillante que le sang s'écoulant de la face du yakkha. Dans une naissance précédente, Mangala rendit hommage au stupa d'un bouddha, en enrobant son corps d'un tissus imprégné d'huile, en y mettant le feu et en tournant autour du stupa durant toute la nuit, portant sur sa tête un bol d'or empli d'huile parfumée où trempaient mille mèches allumées. Pas un poil de son corps ne fut touché. Mangala vécut la vie de famille durant neuf mille ans dans trois palais différents : Yasavâ, Sucimâ et Sirimâ, avec sa femme Yasavati qui lui donna un fils appelé Sîvala. Il renonça au monde monté sur un cheval et pratiqua les austérités pendant huit mois. Juste avant son illumination, il prit un repas de riz au lait offert par une servante appelée Uttarâ, fille de Uttarasetthi vivant à Uttaragâma. C'est un ascète nommé Uttara qui lui offrit de l'herbe pour son siège de méditation. L'arbre sous lequel il parvint à l'éveil était un `nâga'. Après son illumination, il vécut pendant quatre-vingt-dix mille ans, et durant tout ce temps, son aura resplendit dans les dix mille systèmes des mondes, surpassant les soleils, les lunes et les étoiles. Les gens connaissaient les temps et les saisons par les chants des oiseaux et l'éclosion des fleurs.
Le premier sermon de Mangala fut prêché dans le parc de Sirivaruttama, prés de Sirivaddha. Ses principaux disciples masculins étaient Sudéva et Dhammasena, et chez les nonnes, Sîvalâ et Asokâ. Pâlita était son assistant permanent. Nanda et Visâka étaient les principaux laïcs masculins ; Anulâ et Sutanâ pour les femmes. A l'époque de Mangala, le Bodhisatta était un brahmine nommé Suruci. Le corps de Mangala mesurait quatre-vingt coudées de haut. Il avait trois assemblées : la première à l'exposition de `la Roue de la Loi' (dhammachakka) ; la seconde à Cittanagara, lorsqu'il enseigna à Sunanda, roi de Surabhinagara, et à son fils Anurâja ; et la troisième à Mekhala, enseignant à Sudeva et Dhammasena qui devint par la suite son meilleur disciple.
Il mourut dans le parc de Vessara et un stupa de trente lieues de hauteur fut érigée sur ses cendres. On dit que les disciples personnels du bouddha Mangala réalisèrent l'état d'arahat avant leur mort.
7
Sumano Sumano Dhiro
Sumano, le sage au coeur tendre.
Il est né à Mekhala, son père étant le guerrier Sudatta et sa mère Sirimâ. Il vécut pendant neuf mille ans comme chef de famille dans trois palais : Canda, Sucanda et Vatamsa, avec sa femme Vatamsikâ et son fils Anupama. Il renonça au monde monté sur un éléphant, pratiqua les austérités pendant dix mois et atteint l'éveil sous un arbre nâga, recevant un repas de riz au lait par Anupamâ, fille de Anupamâ-setthi de Anoma. L'herbe pour son siège de méditation lui fut donnée par l'ascète Anupama. Il prononça son premier sermon dans le parc de Mekhala et parmi ses premiers disciples, il y avait son beau-frère Sarana et le fils du ministre Bhâvitatta. Son `miracle des doubles apparences (yamaka pâtihâriya)
eu lieu à Sunandavatî. Le Bodhisatta était un roi-nâga : Atula. L'une des plus grandes assemblées de ce bouddha fut à l'occasion des réponses aux questions du roi Arindama sur la cessation (nirodha).
Sarana et Bhâvitatta étaient les chefs de ses moines et Sonâ et Upasenâ pour les nonnes. Udena était son assistant principal. Varuna et Sarana ses principaux donateurs laïcs masculins et Câlâ et Upacâlâ parmi les femmes. Son corps avait quatre-vingt-dix coudées de haut et il mourut à l'âge de quatre-vingt-dix mille ans à Angârâma, où un stupa de quatre lieues fut érigé sur ses cendres
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