L'optimisme monte chez les jeunes

L'optimisme monte chez les jeunes

Publié le 27/04/2014 à 07:01

Selon un récent sondage, ce sont les jeunes de 18 à 24 ans qui seraient les plus confiants pour leur avenir. Confrontés à l'incertitude, à un chômage endémique et à une certaine sinistrose, ils développent un enthousiasme qui leur permet de surmonter les épreuves.
Exit la «bof» génération. A ceux qui les pensaient sinistres, désabusés, pas emballés par les perspectives souvent sombres qu'on leur dessine, les jeunes se montrent plus audacieux, plus entreprenants et plus solides. C'est ce que révèle un récent sondage qui met en avant que «66% d'entre eux se disent optimistes pour leur avenir personnel». Un chiffre qui bat en brèche pas mal d'idées reçues mais qui ne doit cependant pas masquer certaines réalités qui les attendent.
Cette bonne humeur semble communicative en dépit de la crise qu'on décrit comme permanente et violente pour leur génération. Ils croient en majorité à la qualité de vie dans notre pays, à la capacité qu'ils ont ou auront par le biais des études à pouvoir s'épanouir. Et si leurs aînés pointent régulièrement du doigt les nuages noirs qui ne manqueront pas de doucher leur optimisme, ils répondent par une étonnante maturité.
Ce que confirme Odon Vallet qui est à la tête d'une fondation d'aide à la jeunesse et intervient partout dans le monde.
Même constat effectué par Arthur Dreyfus. Jeune écrivain et animateur de radio, dans «le livre qui rend heureux», il décortique tous les petits plaisirs infimes qu'on peut trouver dans une journée pour en faire un moment inoubliable. Un livre qui est né en entendant une étudiante dire «vivement la retraite».
Vivre vite, profiter, croquer la vie à pleines dents, les 18 - 24 ans veulent tordre le coup «aux trente piteuses» pour reprendre l'expression d'Odon Vallet. La «skype génération» est la plus high-tech qu'on a connu. Et veut s'ouvrir l'esprit, s'aérer la tête. Fuite? Pas forcément répond Zoée, jeune étudiante en droit qui va partir en Australie comme jeune fille au pair et mettra son cursus universitaire entre parenthèses. «C'est chouette de partir» répond en écho Christophe André, psychiatre spécialiste des troubles de l'anxiété chez les jeunes. Observateur de cette génération, il est aux premières loges pour en prendre le pouls et souligne qu'en général, les garçons sont plus optimistes.
Puis, il y a les chiffres, qui pleuvent en rafale comme une attaque de sinistrose. Ce qui hérisse David Djaiz, qui, après avoir étudié à Princeton va tenter l'ENA. Ce jeune Agenais fait le constat au quotidien qu'il y a dans sa génération une énergie formidable, une vitalité qu'il ne faut pas négliger. En matière de chiffres, l'année la plus noire pour le chômage des jeunes c'était en 1985 avec un record à 13.2%.
Insouciants? Pas forcément, mais pragmatiques, oui. Et bien décidés à tenter leur chance sur un terrain de jeux désormais aussi vaste que la planète, ou presque.