Il n'y a ni mort ni peur

A vous toutes et tous,

Bonjour,

Je ne sais pas si vous percevrez qu'à ce nouveau sujet que nous propose Disciple laïc :" Il n'y a ni mort, ni peur", d'après l'ouvrage de Thich Nhat Hanh, que le texte que je viens de finir d'écrire tout à l'heure, s'harmonise bien à celui-ci.

Rien à rechercher, ni à défendre :
 
En fait il y a quelques semaines, j’ai intuitivement ressenti que puisque selon les informations que j’avais, le dharmakaya, le sambhogakaya et le nirmanakaya étaient déploiement de l’auto-puissance dynamique, de même, la multitude infinie de consciences étaient déploiement de la lumineuse sagesse auto-connaissant, ces deux forces/énergies étant issues de la base neutre incréée et non-née, que tout notre environnement et nous-mêmes étions dans cet instant, la base neutre incréée et non-née elle-même.
 
Il y a quelques années, l’image que les Maîtres nous enseignaient et nous renvoyaient pour nous faire comprendre le caractère illusoire de ce que nous observions de nous-même et de notre environnement, comme n’étant que reflets dans le miroir.
 
Menant l’analyse durant plusieurs années, j’ai découvert que le miroir était la nature de l’esprit et que l’observateur cherchant qui était celui qui observait ce jeu, ce trouvait justement être rigpa lui-même.
 
Aujourd’hui mon ressenti s’est me semble t’il encore affiné. Ainsi je postule maintenant, que les deux forces/énergies que sont l’auto-puissance dynamique et la lumineuse sagesse auto-connaissant, ne sont elles-mêmes, que les deux faces d’un unique reflet s’élevant du miroir.
 
Pour moi clairement ce "miroir", où ce double reflet en est indissocié, ne peut être que la base neutre incréée et non née elle-même, ce qui élargit infiniment notre notion de ce qu’est l’espace, nous plaçant définitivement dans la posture où nous n’avons plus rien à rechercher ni à défendre, juste à parfaire la stabilisation de cette présence, de jour comme de nuit.

Dès lors, pour m'associer avec ce sujet, où peut encore se tapir notre peur de la mort?

A vous toutes et tous, bien à vous.

tindzin - Dakar, le mardi 03 octobre 2017 à 16:00

Disciple Laïc,

Bonjour,

Et bien pour tenter de faire simple, la mort n'est qu'une illusion supplémentaire qui n'est réelle que dans la sphère relative du Samsara, la roue des existences où le Bouddha l'a décrit comme étant composée de six classes d'êtres, trois supérieurs: dieux, assuras (titans), humains et trois inférieurs : animaux, prétas (fantômes affamés) et enfers, 17 chauds et 17 froids.

Le tout connu sous l'appellation de samara, qui lui-même est régit par le karma, qui par les pratiques adéquates l'on peut cependant se départir de ce karma et "sortir" du samsara en obtenant l'éveil, la Bouddhéité.

En fait le karma c'est de l'énergie positive et de l'énergie négative, puis la matière est en fait de la lumière vibrant à différentes fréquences.

Einstein l'a théorisé dans sa relativité générale ou restreinte, puis en 1934 les physiciens Gregory Breit et John Wheeler dirent sur la base de l'équation E=mc2, qu'il était théoriquement possible de créer de la matière à partir de la lumière, ce qu'on tenter de réaliser le dimanche 18 mai 2014 des chercheurs britanniques de l'Imperial College London à partir de laser à haute énergie. Début 2017, j'ai lu dans un journal qu'ils avaient réussi a créer une particule subatomique à partir de ce moyen.

Par ailleurs, les enseignements de l'école tibétaine des Nigmapa , s'accordent sur le fait que notre réalité est subjective, relative et impermante, alors que par de simples pratiques, tel la méditation de la Vue dzogchen, Treckchö, qui est le plus élevé enseignement de l'atiyoga, qu'il partage avec la pratique de Thögyal, les deux pratiques menant à l'obtention de la bouddhéité, l'insurpassable et incommensurable esprit d'éveil.

Mais avant la réalisation de ces hauts enseignements, l'on peut déjà obtenir par la pratique et les enseignements, quelques compréhensions des "mécanismes" en oeuvre dans cette quête, ce qui nous permettra le moment venu d'accueillir notre mort avec plus de sérénité, ce que je souhaite à tous les êtres.

Bien à vous.

tindzin

PS: Sans doute savez-vous pour quelle raison dans la posture de la méditation il est préférable de croiser les jambes en lotus, de tenir son dos droit et de placer la pointe de sa langue contre son palais. Eh bien les jambes croisées en lotus permettent de concentrer l'énergie vitale dans le haut du corps, le dos droit permet aux souffles de circuler "librement", quant à placer la pointe de sa langue sur son palais, ce n'est pas "que" pour maintenir son attention, mais plutôt pour activer sa glande pinéale qui comme vous le savez sans doute, est considéré comme le troisième oeil, l'oeil de la sagesse.

J'aime bien quand tu tentes de faire simple, Tindzin!

 

Disciple laïc a écrit:

L'enseignement du Bouddha est très simple mais au fil du temps les érudits/savants/intellectuels l'ont compliqué. (C'est en gros ce que dit Thich Nhat Hanh). 

Voilà une petite phrase qui me plaît beaucoup .

C'est normal , au début de lire beaucoup . Ensuite , vient un moment où on sent le besoin de laisser décanter tout cela ...et méditer 

                              

Il avait déjà étudié les religions comparées au Vietnam .

N'oublions pas non les liens à la fois culturels et douloureux que la France et le Vietnam ont tissés .
Ensuite , étant réfugié en France , il s'est intéressé aux grands penseurs français , qui avaient influencés beaucoup de ses futurs disciples , à différents degrés .

...un maître de méditation et érudit , donc .

Disciple laïc a écrit:Thich Nhat Hanh est un maître zen vietnamien, le zen ne raffole pas des textes et de l'écrit en général (...)

Lire est une belle forme de pratique, je trouve. Une certaine façon de lire, à la fois concentrée et détendue, peut s'apparenter à de la méditation. Laisser les mots et leurs sens se couler tranquillement en nous, sans trop les juger, simplement les percevoir. Une façon de lire non-critique, qui donne souvent un meilleur accès au texte puisqu'en lisant de la sorte, on ne cherche pas, dans un premier temps, à "remettre en cause".

Ce que le Zen n'aime pas trop, je pense, serait une lecture pédante, une volonté d'accumuler, de lire "en retenant tout" faite non pas dans le plaisir de l'instant, dans le plaisir de la découverte non-discriminante, mais faite plutôt pour, ensuite, étaler sa science, sa connaissance.

Certains lisent un peu comme ça, comme on va chez l'armurier : ils se font un bon petit stock d'armes intellectuelles pour leurs futurs débats, controverses.

Mais lire avec plaisir, fluidité, sans chercher forcément à retenir, sans opposer à la pensée qu'on lit sa propre pensée, ça peut être une forme de pratique. Il m'est arrivé de lire dans un état de disponibilité proche de la non-pensée. Simplement accueillir, dans la détente. Ca m'avait l'air d'être tout à fait dans l'esprit du bouddhisme zen.

Tout ça pour dire qu'il y a plusieurs façons de lire. Toutes ne sont pas équivalentes.

Je suis bien d'accord .

Il m'arrive de lire comme si j'effleurais les pages , lentement , avec grand bonheur , et tout paraît simple et clair .

Après avoir travaillé une dizaine d'années dans une grande librairie où il me fallait avoir à l'esprit titres , auteurs, éditions, sujets ....je n'ai ensuite plus rien lu du tout pendant quelques années , une fois avoir quitté cette librairie .
Du même coup, j'ai distribué quasi tous mes livres , ne gardant que ceux que je voyais comme "des amis" , ceux dont le contenu était à l'intérieur de moi, finalement . 

Il ne m'en reste plus beaucoup et les nouveaux venus sont rares .