S'il vous plaît, prenez le temps d'étudier ce qui suit avec attention.

Dans la langue française, il y a les verbes « être » et « avoir ». Ce sont des verbes de référence, des bases pour apprendre la conjugaison de la langue française.
Remarquez d'abord ceci. Ils sont 2. Non pas 1 seul mais 2. Ils forment ensemble les « auxiliaires ». Donc le contenu même ce ce qu'est « auxiliaire » est « composé » de 2 éléments.
Ensuite si vous cherchez la définition du mot « auxiliaire » vous pouvez trouver : ce qui aide par son concours. Donc on peut dire que les verbes être et avoir, aident ensemble par leur concours à conjuguer les autres verbes de la langue française.
Notez aussi que « conjuguer » implique aussi l'idée de plusieurs facteurs. En effet le verbe français « conjuguer » vient du latin « conjugare » qui vient lui-même du latin « jugo » ( : lier, unir) avec le préfixe « con- » qui vient du latin « cum » (: avec). Donc « conjuguer » c'est « unir avec ». Cela nécessite forcément au moins 2 éléments pour qu'il y ait « unir avec ». L'on unit pas quelque chose avec lui-même. Cela n'aurait aucun sens.
Maintenant, le verbe "être" pourrait davantage se référer à la notion de temps. Être oui, mais quand ?
J'étais ? Je suis ? Je serais ?
"Avoir", lui pourrait davantage se référer à la notion d'espace. On a « quelque chose », cela a une dimension concrète, spatiale. C'est la question « quoi ». J'ai une « voiture », j'ai une « maison ». C'est du volume, de l'espace.
Ceci étant posé. Nous confondons souvent "avoir quelque chose" et "être/exister" dans l'absolu, quand nous parlons de nous-même. Qu'est ce que j'entends pas là ?
Nous disons : j'existe, je suis, parce que j'ai (je possède) un corps, des pensées, des sensations, une mémoire, une expérience. Certains même vont jusqu’à n'avoir l'impression d'exister que si ils possèdent des biens extérieurs, des « richesses matérielles ». Combien de gens dans le monde se sentent mal ou sont rejeter par la société, combien de gens deviennent « invisibles » sitôt qu'ils n'ont plus de maison (SDF) ou sont rejetés quand ils n'ont plus de travail/profession (chômage) parce qu'il ne « produisent » en apparence plus rien de matériel.
Donc, nous pensons souvent que nous « sommes » (verbe être, exister) parce que nous "avons" (verbe avoir, posséder). Cela peut même prendre une dimension violente, notamment dans les rapports sexuels. Ainsi, prenez les personnes qui commentent un acte de viol sur d'autres (ou même les simples personnes jalouses), peut importe le sexe des protagonistes, c'est prendre « possession » par la force du corps de l'autre par un insertion physique, en niant la sensibilité, donc « l'être » de l'autre. Le violeur veut « avoir » l'autre comme si l'autre n'est qu'un « objet ». Même si cette possession ne doit durer que quelques instants concrètement. Et dans ce cas de figure, le désir d'avoir de l'un nie l'être de l'autre. L'autre est assimiler à quelque chose que l'on veut et non plus à quelqu'un qui est (existe).
J'en reviens à cette confusion entre l'avoir et l'être. Nous pensons que nous « existons » en vérité, parce que nous « avons » des pensées, un corps, des souvenirs, des gouts, des amis, un métier, une maison… que tout cela nous appartient. En propre.
Mais faites bien attention à ceci. En vérité, rien de ceci ne nous appartient en propre. En fait. Nous ne sommes le « propriétaire », le « possesseur », de rien de tout cela. Les amis vont et viennent, les maisons peuvent changer, la famille apparaît ou disparaît, nos pensées n'ont rigoureusement rien d'original et d'autonome et elles sont partagées par des milliers d'autres à chaque instant, aucune de nos expériences ou de nos souvenirs n'est individuel ou autonome (même un voyageur seul dans le désert partage ses souvenirs avec le sable, le ciel, le vent, aucun des éléments du décors ne lui appartient), et notre corps n'est qu'une location. Nous ne décidons à la naissance consciemment ni du quand ni du ou nous allons naître, ni de notre sexe, ni de nos pre-disposition génétiques etc. Ce sont nos parents qui ont décidés de faire naître quelqu'un. Nous pouvons seulement « gérer » du mieux possible un « costume » charnel d'emprunt dont, dans cette vie, nous n'avons absolument pas choisi la forme, ni la taille ni la coupe ou la couleur etc. Et de toute façon ce corps est inévitablement périssable. Nous allons tous mourir un jour. (Techniquement c'est même encore plus poussé : dans notre corps un tas de parties « meurent » et d'autres « naissent » à chaque instant – donc votre corps de seconde en seconde n'est jamais exactement le même. Cela relativise sérieusement les concepts de naissance et de mort de votre « personne » n'est ce pas?).
Donc, il est rigoureusement impossible de nous définir en tant qu’individu, en tant qu'être « solide », a partir de nôtre corps (du matériel) ou de nos pensées, souvenirs, expériences, émotions, goûts, espoirs, peurs etc. (l'immatériel).
Donc le corps n'est pas « individu ». Vous n'êtes pas votre corps.
Le mental n'est pas « individu ». Vous n'êtes pas votre mental.
Certains disent qu'il y a une « âme », quelque chose de l'ordre du spirituel qui perdure, immuable, éternel. Preuve concrète de son existence ? Aucune. Localisation dans le corps ? Inconnue jusque là. Possibilité que quoi que ce soit soit immuable dans l'univers ? Physiquement impossible. Si c'était immuable cela ne pourrait pas interagir avec notre réalité. Le contact même avec la réalité provoquerait un changement avec ces « immuable » qui ne serait donc plus le même.
En toute logique l'âme immuable n'existe pas. Donc vous n'êtes pas votre « âme ».
Une "conjugaison" (justement) de tout cela ? Temporaire oui mais nous avons constaté que cela ne change rien au fait que cette conjugaison ne vous appartient pas. Vous n'avez qu'un contrôle très très faible (mais pas inexistant) dessus et de tout façon cela vous tombe dans les mains sans choix dés le départ et le tout vous est ôté au final que vous le vouliez ou non.
Donc, vous n'avez rien. Donc vous n'être « rien » par vous même.
Attention cela ne signifie pas que vous n'existez pas. Donc surtout je vous en pris n'ayez pas peur !
Vous existez ! Moi aussi ! La réalité existe.
Mais aucun de nous n'existe en tant qu'individu autonome.
Donc nous ne possédons rien. C'est cette peur de ne rien « avoir », de ne pas être solide, immuable, qui alimente sans doute l'illusion du « moi ». Notre angoisse viscérale de la néantisation. Mais la néantisation n'existe pas non plus ! Le « moi » est une illusion basée sur une peur de quelque chose qui n'existe pas. Comme rien ne peut se néantiser, rien non plus n'a jamais surgit du néant. Si rien ne peut se perdre alors rien ne peut se créer.
Et donc, ou est la bonne nouvelle ? Vous n'avez rien a perdre au moment de mourir car vous n'avez jamais rien possédé en propre. Rien ! Ni votre corps, nos goûts, ni vos plaisirs, ceux qui vous aimé, ni vos biens, ne vous ont jamais appartenu fondamentalement, durablement ! Vous n'avez jamais rien eu, donc vous n'avez jamais existé individuellement. Aucun avoir, donc aucun être basé sur l'avoir.
Il n'y a donc rien a « perdre » à mourir. Aucun regret. Et surtout aucune peur. Car l'individu autonome n'existe pas, le moi n'existe pas, mais le néant non plus. Vous n'avez jamais été quelqu'un de particulier, mais vous n'êtes jamais né et vous ne mourrez jamais. Vous êtes un flux en changement constant. Un flux que rien ne peut détruire totalement, car ce flux n'est pas solide. A chaque fraction de seconde il change. Vous n'êtes pas éternel mais vous ne serez jamais non plus anéanti. Ni commencement, ni fin, ni immuabilité.
Alors que peut apporter le Dharma me direz vous ?
Cesser d'avoir peur.
Cesser de souffrir parce que l'on a "peur de perdre".
Accéder à la liberté de choisir ce que ce « flux » va devenir. Encore un nouvel être des 6 mondes dans la prochaine vie qui se croira « particulier » et qui souffrira en croyant cela ? Ou quelque chose qui est totalement libre de toute les contraintes conceptuels, matériel, de temps, d'espace, quelqu'un chose d'inconcevable justement mais de libre et qui ne souffre plus ?
Pensez y et surtout, surtout, n'ayez pas peur ! Je vous en prie car il n'y a vraiment rien à craindre ! Rien du tout. Vraiment rien. Enfin si, la seule chose à craindre c'est de croire qu'il y a quelque chose à craindre. C'est plutôt joyeux non ?
Et vous pouvez aussi appliquer cela a vos êtres chers. Il est normal que vous souffriez quand ils souffrent et que vous pleuriez quand vous les « perdez ». Mais si vous m'avez compris, alors votre chagrin sera diminué (j'ai dis diminué non supprimer, le changement fait souffrir), car vous comprendrez qu'ils sont toujours là, mais autrement, qu'ils ne peuvent pas disparaître, et qu'il ne vous ont jamais appartenu, donc que vous perdez « beaucoup moins » que ce que vous croyez perdre. Défaite-vous des illusions de "l'avoir", de posséder, et donc du « moi », vous souffrirez beaucoup moins.
Je reconnais que c'est difficile car tout ce qui vous entour et est en vous semble vous hurler le contraire. Mais exercez vous, plus vous le ferez plus vous verrez que c'est hurlements ne sont que « mirages » sans réalité.
Méditez cela par vous-même et voyez si concevoir les choses ainsi vous apporte paix, sérénité, bonheur et joie. Si oui, cultivez cela, développer le, ajoutez-y vos propres réflexions. Sinon, n'en tenez aucun compte. Pour le moment en tout cas. Gardez le de coté, peut être que plus tard cela sera utile, ou pas, pour vous.
Merci

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