Au début oui on peut penser qu'on a "raté" ou "réussi" sa séance de méditation (ca m'est arrivé aussi, cela m'arrive encore un peu mais presque plus). Mais parce que l'on s'est fixé des critères pour déterminer ce qui est réussi et ce qui est raté. C'est même assez banal quand on commence.
Mais réfléchissez. Prenez du recul et décentrez vous, englobez toute l'humanité. Combien de gens dans le monde prennent le temps de méditer, savent que c'est utile, en ont la possibilité, savent que c'est possible ? Et le font. Vous vous le pouvez et vous le savez. C'est déjà une chance extraordinaire ! Rien que de pouvoir déjà le faire et en voir l'utilité c'est merveilleux ! En plus, rien n'est jamais sans conséquence, donc "bonne" ou "mauvaise" cela aura forcément un effet, un jour ou l'autre. Combien de gens n'ont pas cette chance et sont totalement inconscients de cette possibilité ?
Tout ce que l'on fait pour discipliner l'esprit a un effet. Toujours. Tout ce que l'on fait sciemment, délibérément a un effet. Donc quand vous commencez a méditer, que vous prenez Refuge mentalement par exemple, et que vous savez que vous faites ce qui va suivre pour améliorer votre condition, déjà c'est du positif, qui aura un effet.
Si on prend la métaphore végétale, méditer c'est comme arroser des graines vertueuses plantées dans la terre. Le fait même de les arroser c'est déjà bien. Dés fois on va mettre assez d'eau, bien dans la terre, parfois on va en mettre beaucoup a coté parce qu'on est pas attentif, mais on va quand même arroser. Et petit a petit on va apprendre a mieux viser, a mettre la quantité d'eau ou il faut comme il faut. De plus en plus souvent.
On ne maîtrise pas toutes les circonstances qui font qu'au moment de la méditation on sera plus ou moins bien disposé. Se culpabiliser, pester contre soi-même, ne sert à rien, cela ajoute de la frustration. C'est tout.
On peut même retourner le problème.
Déjà quand on est dans une position inconfortable, douloureuse, je suis d'accord avec les maîtres qui disent qu'il faut chercher a en trouver une bonne, qu'il est inutile de se faire du mal gratuitement. De se rajouter des obstacles. Voyez moi je suis incapable de rester assis en position du lotus. Alors je me suis résolu a procéder autrement : méditation en marchant de long en large dans la chambre ou allongé sur le dos sur le lit. Je fais avec mon corps, mes contraintes, j'adapte. J'ai mis du temps à accepter, à lâcher prise, je me disais que ma méditation serait forcément de moins bonne qualité si je ne respectait pas la méthode classique à la lettre. Et c'était totalement idiot. Mais j'ai mis du temps à comprendre. Vous pouvez méditer n'importe quand et n'importe ou. En allant aux toilettes, en prenant votre douche, en faisant la cuisse ou la vaisselle, en descendant les poubelles. Vipassana peut se pratiquer partout. Etre conscient de ce que l'on fait à l'instant ou on le fait et n'être attentif qu'a cela, ici et maintenant, vous pouvez le faire n'importe quand et n'importe tout, et c'est une pratique de méditation utile. Et plus vous le ferez plus ce sera facile de le faire dans des circonstances de plus en plus difficiles.
Ensuite, on a toujours un peu quelques tiraillement, on a un corps, il ressent des choses.
Avec le temps on apprend à diminuer ces petites ressenti pénibles. Je le constate.
Et un fois qu'on a le corps relativement apaisé, si il y a toujours des distractions mentales, de l'agitation, alors justement celles ci peuvent faire l'objet de la méditation du moment : on observe son ressenti, on l’étudie, on ne le rejette plus, le rejetter ne fait que l’accroître, on identifie, on met des mots sur l'agitation, on cherche a en comprendre les causes. Justement.
Vous êtes contrarier parce que vous estimez avoir raté votre dernière séance de méditation ?
C'est un état d'esprit pénible. C'est donc dukkha, une souffrance.
Appliquez les 4 Nobles Vérités dessus !
1) Vous acceptez le problème, vous ne le rejetez pas, et vous l'identifiez clairement.
2) Vous en recherchez les causes.
3) Une fois les causes trouvées vous en déduisez le remède.
4) Vous appliquez le remède.
Et vous transformez votre contrariété en quelque chose de positif !
Le Vénérable Thich Nhat Hanh explique qu'il ne faut pas chercher à détruire sa souffrance il faut chercher à la transformer. On doit la traiter comme une mère traite son bébé qui pleure. Déjà on accepte de l'entendre, ensuite on examine tout ce qui peut causer les pleurs : la couche, la fatigue, la faim, la soif, trop chaud, trop froid, la peur ? Et ensuite on agit pour traiter ce qui ne va pas.
En agissant ainsi on transformer tout désagrément apparent en objet de pratique.
Vous savez ce que le Bouddha recommande aux personnes mourantes ? D'observer les 5 agrégats. D'observer leur propre corps en train de mourir pour constater qu'il n'y a aucun Soi permanent afin de dissiper la peur du néant liée à la croyance au Soi. Cela revient a transformer l'expérience la plus angoissante de notre vie : l’imminence de la mort, en un ultime objet de pratique utile. Il n'y a que cela d'utile a faire de toute façon, que faire d'autre ? Si c'est la fin, s’exciter ou se lamenter ne servira a rien n'est ce pas ? En plus si on a nos proches prêt de nous, cela leur fera plus de bien de nous voir mourir en paix que dans la colère et la terreur non ? Double compassion : soi et les autres.
Faut que je prenne le temps de recopier le passage du livre que je lis en ce moment ou justement un moine du Theravada explique qu'il n'y a pas de "mauvaise méditation".
Achetez le, c'est une guide pratique, cela vous aidera

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