Le Bouddha et les animaux
Docteur en Sciences chargé d’enseignement de phylogénétique aux Universités de Genève et Lausanne
Buddhâyatana
PO box 281, American River, Kangaroo Island, South Australia 5221
Lien : http://www.buddhaline.net/Le-Bouddha-et-les-animaux

La compassion bouddhiste s’étend à toutes formes de vie.
Par Dr Gabriel "Jîvasattha" BittarExtrait de l’Aggi Sutta (“Sermon sur les Feux”)
A
guttara-Nikâya [IV, 41-46 PTS]
Le Bouddha dénonce le mal fait à des animaux
Siddhârtha Gautama (v. 580 - v. 500 AEC), le Bouddha, aimait et respectait les animaux, qui le lui rendaient bien, comme l’attestent nombre de Soutras. Pour l’Éveillé rien ne justifiait les violences commises à leur égard, rien ne justifiait les souffrances que les êtres humains leur font subir. Rien, ni les habitudes alimentaires, ni les traditions religieuses.
Dans l’Aggi Sutta (“Sermon sur les feux”, Anguttara-Nikâya, Sattaka-Nipâta, Vagga VI [IV, 41-46 PTS]), le Bouddha est pris à partie par un religieux s’apprêtant à commettre un holocauste, c’est-à-dire un gigantesque sacrifice au cours duquel 1.500 bovins et 1.000 ovins devaient être immolés. Tout d’abord, le Bouddha refuse d’entrer dans la controverse, se contentant de constater le fait, car il ne souhaitait pas participer à une discussion dont l’esprit, en définitive, était mondain et strictement polémique ! Le religieux en déduisit alors que le Bouddha l’approuvait. Voyant cela, Ânanda (le plus proche disciple du Bouddha) lui fit remarquer que ce n’est pas avec des questions orientées et clairement destinées à la joute oratoire qu’il obtiendrait une réponse du Tathâgata mais qu’il questionne sincèrement et simplement le Bienheureux, et celui-ci lui répondra.
Le religieux, qui était somme toute un brave homme, fourvoyé dans des vues erronées mais à l’esprit sincère, changea alors de ton et, conséquemment,le Bouddha lui répondit. Il dénonça fermement les sacrifices d’animaux et la pratique des “feux” malsains de l’avidité, de la haine et de l’illusion, qui tous entraînent le mal et la violence à l’égard des êtres vivants, et il loua les “feux” purs, sources de bien-être.
Convaincu, le religieux, qui sans doute n’attendait que cela, décida de renoncer à ses sacrifices sanglants, et de libérer son troupeau d’animaux, s’exprimant avec la force poétique de l’émotion heureuse et sereine :
“Je rends à la liberté tous mes animaux, je leur laisse la vie. Qu’ils mangent librement de l’herbe, qu’ils boivent librement l’eau fraîche, qu’ils jouissent de la douceur du vent soufflant sur leur corps.”
Le bouddhiste évite de faire souffrir les êtres vivants
En matière de respect de nos frères animaux, pas grand chose n’a changé de nos jours. Ou plutôt si, les animaux ont été chosifiés, leur massacre a été désacralisé, et se produit actuellement à l’échelle industrielle. Le Bouddha, de la même façon qu’il combattait les sacrifices d’animaux, que ce soit à titre religieux ou alimentaire (cf. à ce dernier titre le sermon très clair intitulé Jîvaka Soutta, Majjhima-Nikâya 55), aurait condamné l’attitude insensible, avide et irresponsable des sociétés humaines actuelles à l’égard de la nature. Il aurait trouvé abjects les élevages industriels et les usines à viande, au sein desquels chaque année des dizaines de milliards d’animaux connaissent une vie de cauchemar, pour en fin de compte subir une mort indigne - et il aurait été horrifié de voir de combien d’autres façons encore les animaux sont maltraités actuellement ! Le Bouddha aurait également trouvé affreux que chaque jour, par sa surextension planétaire et sa surconsommation des ressources naturelles, l’être humain soit la cause de la disparition irréversible de dizaines d’espèces vivantes.
Pour un bouddhiste sincère, la première étape pour sortir de ce torrent karmique infernal est de pratiquer “la vue juste” (sammâ-ditthi), première branche de l’Ariya Atth’ang’ika-Magga, le Noble Octuple Sentier. Cela commence par un examen de conscience approfondi de soi-même, de ses actes et de ses motivations. Dans le cadre de sa relation au monde animal, cela implique pour lui de constater son ignorance et son inconscience, et de partir à la découverte des réalités du monde des animaux.
Curieusement, s’il n’est plus vraiment nécessaire de nos jours de démontrer l’intelligence merveilleuse que déploient nombre d’animaux dans leurs vies de tous les jours (il existe quantité d’ouvrages sur le sujet), il est e’n revanche encore nombre de gens pour leur dénier des sentiments. Heureusement, des chercheurs ont consacré leur temps et leurs efforts à la démolition de ce type de préjugés que le Bouddha, en pionnier, dénonçait déjà, et ceux qui souhaitent poser un nouveau regard sur nos frères animaux peuvent consulter, parmi d’autres, les ouvrages suivants :
Jeffrey Moussaieff Masson et Susan McCarthy, “When elephants weep : the emotional lives of animal” (1995) ; “Quand les éléphants pleurent : la vie émotionnelle des animaux”, Albin Michel 1997.
Marie-Claude Bomsel, “Le Dépit du gorille amoureux, et autres effets de la passion dans le règne animal”, Lattès 1998
Anne Collet, “Danse avec les baleines”, Plon 1998
1998
A

Le Bouddha dénonce le mal fait à des animaux
Siddhârtha Gautama (v. 580 - v. 500 AEC), le Bouddha, aimait et respectait les animaux, qui le lui rendaient bien, comme l’attestent nombre de Soutras. Pour l’Éveillé rien ne justifiait les violences commises à leur égard, rien ne justifiait les souffrances que les êtres humains leur font subir. Rien, ni les habitudes alimentaires, ni les traditions religieuses.
Dans l’Aggi Sutta (“Sermon sur les feux”, Anguttara-Nikâya, Sattaka-Nipâta, Vagga VI [IV, 41-46 PTS]), le Bouddha est pris à partie par un religieux s’apprêtant à commettre un holocauste, c’est-à-dire un gigantesque sacrifice au cours duquel 1.500 bovins et 1.000 ovins devaient être immolés. Tout d’abord, le Bouddha refuse d’entrer dans la controverse, se contentant de constater le fait, car il ne souhaitait pas participer à une discussion dont l’esprit, en définitive, était mondain et strictement polémique ! Le religieux en déduisit alors que le Bouddha l’approuvait. Voyant cela, Ânanda (le plus proche disciple du Bouddha) lui fit remarquer que ce n’est pas avec des questions orientées et clairement destinées à la joute oratoire qu’il obtiendrait une réponse du Tathâgata mais qu’il questionne sincèrement et simplement le Bienheureux, et celui-ci lui répondra.
Le religieux, qui était somme toute un brave homme, fourvoyé dans des vues erronées mais à l’esprit sincère, changea alors de ton et, conséquemment,le Bouddha lui répondit. Il dénonça fermement les sacrifices d’animaux et la pratique des “feux” malsains de l’avidité, de la haine et de l’illusion, qui tous entraînent le mal et la violence à l’égard des êtres vivants, et il loua les “feux” purs, sources de bien-être.
Convaincu, le religieux, qui sans doute n’attendait que cela, décida de renoncer à ses sacrifices sanglants, et de libérer son troupeau d’animaux, s’exprimant avec la force poétique de l’émotion heureuse et sereine :
“Je rends à la liberté tous mes animaux, je leur laisse la vie. Qu’ils mangent librement de l’herbe, qu’ils boivent librement l’eau fraîche, qu’ils jouissent de la douceur du vent soufflant sur leur corps.”
Le bouddhiste évite de faire souffrir les êtres vivants
En matière de respect de nos frères animaux, pas grand chose n’a changé de nos jours. Ou plutôt si, les animaux ont été chosifiés, leur massacre a été désacralisé, et se produit actuellement à l’échelle industrielle. Le Bouddha, de la même façon qu’il combattait les sacrifices d’animaux, que ce soit à titre religieux ou alimentaire (cf. à ce dernier titre le sermon très clair intitulé Jîvaka Soutta, Majjhima-Nikâya 55), aurait condamné l’attitude insensible, avide et irresponsable des sociétés humaines actuelles à l’égard de la nature. Il aurait trouvé abjects les élevages industriels et les usines à viande, au sein desquels chaque année des dizaines de milliards d’animaux connaissent une vie de cauchemar, pour en fin de compte subir une mort indigne - et il aurait été horrifié de voir de combien d’autres façons encore les animaux sont maltraités actuellement ! Le Bouddha aurait également trouvé affreux que chaque jour, par sa surextension planétaire et sa surconsommation des ressources naturelles, l’être humain soit la cause de la disparition irréversible de dizaines d’espèces vivantes.
Pour un bouddhiste sincère, la première étape pour sortir de ce torrent karmique infernal est de pratiquer “la vue juste” (sammâ-ditthi), première branche de l’Ariya Atth’ang’ika-Magga, le Noble Octuple Sentier. Cela commence par un examen de conscience approfondi de soi-même, de ses actes et de ses motivations. Dans le cadre de sa relation au monde animal, cela implique pour lui de constater son ignorance et son inconscience, et de partir à la découverte des réalités du monde des animaux.
Curieusement, s’il n’est plus vraiment nécessaire de nos jours de démontrer l’intelligence merveilleuse que déploient nombre d’animaux dans leurs vies de tous les jours (il existe quantité d’ouvrages sur le sujet), il est e’n revanche encore nombre de gens pour leur dénier des sentiments. Heureusement, des chercheurs ont consacré leur temps et leurs efforts à la démolition de ce type de préjugés que le Bouddha, en pionnier, dénonçait déjà, et ceux qui souhaitent poser un nouveau regard sur nos frères animaux peuvent consulter, parmi d’autres, les ouvrages suivants :



1998
Docteur en Sciences chargé d’enseignement de phylogénétique aux Universités de Genève et Lausanne
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