
Extrait du Mahâsaccaka-sutta (issu du canon pâli - Majjhima-Nikaya)
traduit de l’anglais par Siladhara Indavati
Dans ce texte, le Bouddha raconte lui-même à ses disciples comment il a quitté la « vie de maison » pour s’engager dans la « vie sans foyer », en quête spirituelle. Il ne fait alors aucune allusion aux « Quatres rencontres » ni aux différents épisodes du « Grand Départ » que l’on retrouvera pourtant de manière si développée dans de nombreuses autres biographies.
Après avoir rapidement évoqué sa rencontre avec deux maîtres brahmaniques, il présente assez longuement les années d’ascèse qu’il s’impose avant la nuit de l’Eveil.
Le Grand Départ
Avant mon éveil, quand j’étais encore un bodhisatta, la pensée suivante m’est venue : « La vie de ménage est serrée, comme une voie poussiéreuse. La vie de moine est libre comme l’air. Il n’est pas facile, vivant à la maison, de mener la vie totalement parfaite et totalement pure comme un coquillage poli. Que se passerait-il, si je rasais mes cheveux et ma barbe et revêtais la robe ocre et que je renonçais à la vie domestique et devenais quelqu’un sans demeure ? »
Ainsi plus tard, quand j’étais encore jeune, les cheveux noirs, doté des bénédictions de la jeunesse, à la première étape de la vie, ayant rasé mes cheveux et ma barbe - bien que mes parents le souhaitaient autrement et s’affligeaient avec des larmes sur leur visage - j’ai pris la robe ocre et j’ai renoncé à lavie domestique pour devenir quelqu’un sans demeure.
Les années d’étude avec deux maîtres
Je suis allé à la recherche de ce qui pourrait être habile, d’un état sublime de paix ultime et suis allé voir le maître Alara Kalama et lui ai dit : « Ami Kalama, je veux pratiquer ces doctrines et cette discipline. » Il m’a répondu : « Vous pouvez rester ici mon ami. » Cette doctrine était telle qu’une personne sage pouvait bientôt acquérir la connaissance qu’avait le professeur et pouvait en faire l’expérience directe par lui-même. Peu de temps après, j’avais appris la doctrine. Par la seule récitation et répétition, je pouvais parler de la connaissance, utiliser les expressions des anciens et je pouvais affirmer que je la connaissais comme d’autres la connaissaient aussi. J’ai pensé : « Ce n’est pas seulement parce qu’il le croit lui-même que le maître Alara Kalama déclare : « Je suis entré et je demeure dans cet enseignement, l’ayant réalisé par moi-même par la connaissance directe. » Il est certainement véritablement établi dans la connaissance directe et la vision de cet enseignement. »
Je l’ai approché et je lui ai dit « Jusqu’à quel niveau déclarez-vous avoir pénétré cet enseignement ? » Il a déclaré : « Jusqu’à la sphère du vide[/size]
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Alors j’ai pensé : « Le maître Alara Kalama a la conviction, la persévérance, l’attention, la concentration et le discernement. Mais, moi aussi, j’ai la conviction, la persévérance, l’attention, la concentration et le discernement. Et si j’essayais de mettre en pratique l’enseignement dont le maître Alara Kalama déclare qu’il l’a trouvé par connaissance directe ? » Ainsi, peu après, je réalisais le dhamma du maître Alara Kalama par connaissance directe.
Le Bouddha raconte son succès dans la méditation à son maître
Le maître répond : « C’est un gain pour nous, mon ami, un grand gain pour nous d’avoir un tel compagnon dans la vie sainte. Ainsi avez-vous trouvé par vous-même le dhamma dans lequel je suis entré par connaissance directe. Le dhamma que je connais est le même dhamma que vous connaissez ; le dhamma que vous connaissez est le même dhamma que je connais. Venez, dirigez maintenant cette communauté ensemble avec moi. »
De cette façon le maître Alara Kalama m’a fait, à moi, son élève, le grand honneur de me placer sur le même niveau que mon professeur et de me récompenser en conséquence. Mais la pensée suivante m’est venue : « Ce dhamma ne mène pas à la désillusion, à la fin de la passion, à la cessation, au calme, à la connaissance, à l’éveil, ni à l’ultime, mais seulement à la renaissance dans le monde de la contemplation du vide. » Ainsi, mécontent de ce dhamma, je suis parti.
Je suis allé à la recherche de ce qui pourrait être habile, d’un état sublime de paix et ultime et je suis allé voir le maître Uddaka Ramaputta et lui ai dit : « Ami Uddaka, je veux pratiquer ces doctrines et cette discipline. » Il m’a répondu : « Vous pouvez rester ici mon ami. » Cette doctrine était telle qu’une personne sage pouvait bientôt acquérir la connaissance qu’avait le professeur et pouvait en faire l’expérience directe par lui-même. Peu de temps après, j’avais appris la doctrine. Par la seule récitation et répétition, je pouvais parler de la connaissance, utiliser les expressions des anciens et je
pouvais affirmer que je la connaissais comme d’autres la connaissaient aussi.
J’ai pensé : « Ce n’est pas seulement parce qu’il le croit lui-même que le maître Uddaka Ramaputta déclare : « Je suis entré et je demeure dans cet enseignement, l’ayant réalisé par moi-même par la connaissance directe. » Il est certainement véritablement établi dans la connaissance directe et la vision de cet enseignement. »
Je l’ai approché et je lui ai dit : « Jusqu’à quel niveau déclarez-vous avoir pénétré cet enseignement ? » Il a déclaré : « Jusqu’à la sphère de la perception presque inexistante. »
Alors j’ai pensé : « Le maître Uddaka Ramaputta a la conviction, la persévérance, l’attention, la concentration et le discernement. Mais, moi aussi, j’ai la conviction, la persévérance, l’attention, la concentration et le discernement. Et si j’essayais de mettre en pratique l’enseignement dont le maître Uddaka Ramaputta déclare qu’il l’a trouvé par connaissance directe ? » Ainsi, peu après, je réalisais le dhamma du maître Uddaka Ramaputta par connaissance directe.
[Le Bouddha raconte son succès dans la méditation à son maître]
Le maître répond : « C’est un gain pour nous, mon ami, un grand gain pour nous d’avoir un tel compagnon dans la vie sainte. Ainsi vous avez trouvé par vous-même le dhamma dans lequel je suis entré par connaissance directe. Le dhamma que je connais est le même dhamma que vous connaissez ; le dhamma que vous connaissez est le même dhamma que je connais. Venez, menez maintenant cette communauté ensemble avec moi. »
De cette façon le maître Uddaka Ramaputta m’a fait, à moi, son élève, le grand honneur de me placer sur le même niveau que mon professeur et de me payer en conséquence. Mais la pensée suivante n’est venue : « Le dhamma ne mène pas à la désillusion, à la fin de la passion, à la cessation, au calme, à la connaissance, à l’éveil, ni à l’ultime, mais seulement à la renaissance dans le monde de la contemplation de la conscience à la perception presque inexistante. » Ainsi, mécontent de ce dhamma, je suis parti.
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