Nous devons savoir comment vivre notre vie au cours de toutes les activités de notre journée,du réveil le matin, au coucher le soir. Entre temps nous mangeons, nous marchons, nous étudions, nous travaillons et faisons tant d’autres choses encore. Nous passons probablement la même durée de temps à travailler qu’à dormir. Nous travaillons peut-être huit heures et dormons peut-être huit heures. D’une manière générale, nous passons probablement la plus grande partie de notre vie à travailler et à dormir. Nous consacrons la majeure partie de notre temps à ces deux activités.
Dans la société, il est habituel que les gens reçoivent une éducation concernant le monde extérieur. Par exemple, durant l’enfance, nos parents nous enseignent les bonnes manières pour nous tenir à table, afin de savoir comment manger. On nous enseigne à tenir une maison propre, à faire les courses, etc. Les dentistes nous disent même à travers la publicité comment nous brosser les dents. Lorsque nous avons un métier, on nous enseigne à l’exercer. Il est normal pour les gens ordinaires de recevoir une éducation concernant les activités qu’ils ont à faire du matin où ils se lèvent jusqu’au soir où ils se couchent. La manière de vivre notre vie qui nous est enseignée normalement à la maison, à l’école et à l’université n’est pas l’unique réponse. Cette éducation consacrée aux activités extérieures n’est pas la seule réponse.
L’éducation ultime est liée à la motivation qui nous amène à accomplir toutes les activités de notre vie quotidienne, incluant notre travail, du lever au coucher. Notre motivation, le second facteur impliqué dans l’exécution de toute action, est l’aspect principal de l’éducation. Pourquoi ? Les actions extérieures qui sont habituellement enseignées aux personnes afin de mener leur vie, ne sont jamais mises en relation avec leur motivation ni avec leur attitude.
Lorsqu’on leur enseigne comment faire les choses, on ne mentionne jamais de motivation vertueuse ou non-vertueuse, d’attitude positive ou négative : le sujet de la motivation n’est jamais abordé. Ainsi, quel que soit le savoir-faire d’une personne concernant les activités extérieures, il y a le danger que toutes les actions accomplies, vingt quatre heures par jour, de sa naissance à sa mort, deviennent un karma négatif. Chaque jour, toutes les activités accomplies deviennent un karma négatif dont le résultat n’est que souffrance. Même si quelqu’un possède un diplôme supérieur et est expert dans bien des domaines, il existe un danger que chacune des actions accomplie au cours de sa vie devienne un karma négatif. Effectivement, on ne sait pas qu’il existe quelque chose de plus que le fait de savoir mener sa vie, ou de savoir comment faire les choses. Il y a quelque chose de bien plus important à apprendre, c’est la motivation. Notre motivation décide de notre vie. Que nous utilisions notre vie à créer la cause du bonheur ou la cause de la souffrance dépend de notre motivation.
Par exemple, si nous faisons nos courses avec bodhicitta, la pensée d’être bénéfique aux autres êtres sensibles, il n’y a aucun doute que cela devienne la cause de l’illumination. Vous faites vos courses afin d’obtenir le bonheur des autres. Même en mangeant, en vous habillant, en vous soignant, en étant chez vous, vous avez cette motivation de bodhicitta ; vous vous considérez comme un serviteur des êtres sensibles et votre but est de libérer autrui de la souffrance et de leur apporter le bonheur. En ayant cette attitude de bodhicitta, votre souhait est d’être utilisé pour le bonheur d’autrui ; et c’est pour cette raison que vous devez être en bonne santé, que votre vie doit être longue et que vous devez être protégé des éléments. Avec cette attitude, le nécessaire tel que la nourriture, les médicaments, les vêtements et le toit ne sont pas pour vous. Vous ne possédez pas toutes ces choses pour vous-mêmes. Le but ultime dans votre cœur est le bonheur des autres êtres sensibles.
Alternativement vous pouvez penser : « Je pratique le Lam Rim afin que les autres obtiennent le bonheur. Pour réaliser cela, je dois prendre soin de ma santé et vivre longtemps ; c’est pour cette raison... ... que j’ai besoin de ces choses. » Quelle que soit votre manière de penser, toutes ces choses sont ultimement achetées et utilisées pour le bienfait des êtres sensibles. Avec cette motivation de bodhicitta, tout -même une opération onéreuse- devient une cause d’éveil.
De même, faire ses courses avec l’attitude juste ne donne aucune opportunité à l’attachement de surgir. C’est comme voir un objet magnifique dans un rêve. Si vous reconnaissez le rêve comme étant un rêve, vous ne vous attachez pas à ce bel objet ; si vous ne reconnaissez pas le rêve comme étant un rêve, vous croyez que le bel objet est réel et l’attachement surgit. Mais à l’instant où vous réalisez :« c’est un rêve », il n’y a pas de raison que l’attachement surgisse, car ce bel objet n’est pas réel.
Nous devrions aller faire les courses avec la vue juste, avec la conscience de la production dépendante ou bien avec la conscience que toutes les choses -je, l’action et l’objet- qui apparaissent comme n’étant pas de simples désignations de l’esprit, ne sont que des hallucinations. Ce sont tous des objets à réfuter. Faire ses courses avec la conscience que toutes ces hallucinations sont des hallucinations, empêche non seulement l’attachement de surgir, (l’attachement qui nous lie à nouveau au samsara), mais devient également le remède de l’ignorance. Cela coupe le concept erroné qui croit à l’existence inhérente, cette ignorance est coupée.
Notre motivation, d’un jour à l’autre, d’une heure à l’autre, d’une minute à l’autre décide de notre vie ; notre motivation décide si nous créons une cause de souffrance ou une cause de bonheur. Si une personne n’a pas reçu cette éducation concernant la réponse réelle à comment mener sa vie ou comment faire les choses, il y a le danger qu’elle utilise toute sa vie, qu’elle vive cent ou mille ans, à créer des karmas négatifs. Elle passera simplement son existence à amasser des karmas négatifs, les uns après les autres. De cette façon, non seulement la précieuse renaissance humaine devient vide, parce qu’on n’a pas été capable de transformer nos actions en Dharma, mais en plus elle devient le moyen de créer notre propre souffrance.
On pensait utiliser sa vie à acquérir plus de paix et plus de bonheur, mais à cause de ce manque d’éducation concernant le Dharma, la vie entière devient vide et est consacrée à créer des karmas négatifs. La personne devient son propre ennemi. Elle passe sa vie à devenir le créateur de ses propres souffrances, dans cette vie et au-delà de cette vie. Puisque le karma est extensif, ces personnes créent des éons inimaginables de souffrances, de souffrances infinies. Voilà la conclusion.
Mars 2001
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