Psychologie: Etre heureux au boulot, c'est du boulot!

Alors, heureux de reprendre ? Quoi, déjà las ? Autant vous saper le moral de suite : inutile de compter sur vos collègues de bureau. Car si le bonheur, qui est une maladie contagieuse, se propageait par vague au gré de cercles d’amis et des membres d’une famille, à en croire une étude publiée par le respectable BMJ, British Medical Journal, (1), la contagion ne prend pas, mais alors pas tout, dans le monde du travail. En clair, si avoir un ami qui habite tout près augmente sacrément les chances d’être heureux soi-même (de 42 % si l’ami vit à moins de 800 mètres, précise l’étude sans ciller), «les collègues de travail n’affectent pas le niveau de bonheur» , selon les auteurs. A retourner fissa dans son lit ? Vite, quelques pistes pour (tenter de) reprendre en sifflotant.

Réclamer une journée spéciale

Délicat, évidemment, de poser dès la rentrée un jour de RTT. Mais pourquoi ne pas militer d’emblée pour obtenir quelques journées spéciales ? A l’instar des salariés du Technocentre de Renault récemment dotés d’une «journée de l’équipe» . La direction a dépensé cinq millions d’euros pour mettre du lien entre les ingénieurs, former les chefs d’équipe à faire parler leurs collègues. Plus idéologique - genre bonheur à marche forcée - la journée «J’aime ma boîte» initiée par l’organisation patronale Ethic. Ou comment offrir des massages shiatsu à ses salariés, sensés clamer en retour leur amour de leur entreprise. On suggère une autre piste, mitonnée par une bande de facétieux internautes : la journée de la glande (au bureau bien sûr). Mais le mieux serait de pouvoir décrocher comme les salariés d’une PME de Tokyo des jours de congés pour «chagrin d’amour» ou des journées de dispense quand débutent les soldes (le 7 janvier cette année).

Se constituer une bibliothèque de survie

Outre la palanquée de livres aisément trouvables sur des tas de petits trucs pratiques pour améliorer son triste sort (genre «Pourquoi ranger mon bureau m’a aidé à me sentir mieux…»), de «vrais» ouvrages peuvent aider à méditer (ou à passer le temps, en lisant). Le très sérieux, Travailler pour être heureux ? Le bonheur et le travail en France des sociologues Christian Baudelot et Michel Gollac, où l’on découvre, las, que si le bonheur existe, c’est plutôt au sommet de la hiérarchie.

Se mettre au jardinage

Une étude de l’université du Texas a montré que la présence d’une fenêtre et surtout d’une plante au travail, ça change tout. Parmi les 450 employés de bureau du Texas et du Middle West suivis par les scientifiques, 82 % de ceux qui ont une plante et une fenêtre se disent «satisfaits» de leur boulot. Le pourcentage tombe à 60 % chez ceux qui n’ont que la fenêtre. Bizarrement, les hommes seraient plus affectés par l’absence de plante ou de fenêtre. Petites choses…

S’en remettre à Confucius ou au dalaï-lama

Il y a quelques années déjà, on avait eu droit au livre Manager, à l’école de Confucius (2) qui tentait d’importer le confucianisme dans l’entreprise occidentale. Quatre ans après, on doit dire qu’on cherche encore l’ombre du maître dans notre open-space - dommage, on se rappelle bien que Mencius (370-290 avant J.-C.) disait : «Le cœur est l’organe de la pensée.» En guise de consolation, le même auteur a écrit un inénarrable Sagesse chinoise, Mettez du chat dans votre management. On peut aussi lire, Coacher avec le bouddhisme, qui vient de sortir (3), dont on cite telle quelle la quatrième de couv : «Le bouddhisme peut apporter au manager des clés pour être plus serein et efficace, en se décentrant de son ego et en privilégiant le collectif.» Sinon, il y a aussi le CD L’art du bonheur au travail du dalaï-lama himself qui conseille d’être bon, aimable et chaleureux avec ses collègues.

Arrêter l’affect au boulot

ça peut paraître surprenant : le salarié français est celui qui parle le plus de «plaisir» quand il évoque son travail, selon le baromètre Accor Services de 2006 (4). Mais c’est aussi celui qui y met la plus grosse charge affective. Résultat ? C’est l’un des plus gros frustrés professionnel (avec le Hongrois et l’Espagnol). L’Allemand, pour qui travailler est surtout une sécurité, et l’Anglais, qui parle de routine, savaient, eux, à quoi s’attendre…

Regarder les années filer

Vieillir. L’idée, en soi, n’est pas très gaie. Mais c’est un fait : l’Insee a dressé pour la première fois cette année une courbe du bonheur tout au long de la vie. Où l’on apprend que le nirvana est atteint entre 65 et 70 ans. Alors autant se ménager au turbin pour avoir une chance de connaître ses plus belles années.

Garder son bonheur pour soi (c’est toujours ça que le patron n’aura pas)

Attention, après votre force de travail, l’entreprise en veut à votre bonheur (elle appelle ça «satisfaction» ou «bien être» du salarié). «Des directions organisent le bonheur de leurs salariés en créant des centres commerciaux, des conciergeries en bas des bureaux…» témoigne Jean-Paul Guedj, coach d’entreprise et auteur de Vive le lundi, connaître le bonheur au travail (Larousse). Certaines entreprises ont même créédes «directions du bien-être», comme General Electric. Il y a aussi celles qui offrent des conseils nutritionnels à leurs salariés (PSA), qui aident à arrêter de fumer…«Tout ça, c’est des vieux trucs», estime Jean-Louis Muller, consultant en entreprise pour la Cegos. «Avec la crise, les entreprises vont avoir d’autres urgences…» Lui voit plutôt réapparaître «des réseaux clandestins de salariés, qui auto organisent des groupes de parole, des cafés philos, d’improvisation théâtrale…» Ce qui serait peut-être plus sain.

En dernier recours, on peut aussi refuser de répondre à l’injonction de «s’épanouir dans son travail». Après tout, on a aussi le droit de faire la gueule, le jour de la rentrée, au boulot.

(1) Etude, parue en décembre 2008, et réalisée auprès de 5 124 adultes de 21 à 70 ans, suivis entre 1971 et 2003. (2) De Sophie Faure, Editions de l’Organisation (2004). (3) Editions de l’organisation qui décidément nous régalent. (4) 10 288 personnes ont été interrogées online.

" on a aussi le droit de faire la gueule, le jour de la rentrée, au boulot. "
Très juste !!! Faire la gueule est un droit absolu ! Et pas seulement au boulot ; partout où ça nous déchante : à l'école , à la fête de la musique, au bal du 14 juillet (pour les français), aux bons voeux du nouvel an, aux toilettes , à la cafétéria (du boulot , of course) , au supermarché , en boite de nuit (on m'y a trainé parfois...Souvenir effroyable !) aux repas de famille , et même sur l'arbre des refuges, pourquoi pas...
((lol))): A BAS LA CORVEE DE SOURIRE !!!

bonjour brack, je suis contente de te revoir
je peux ajouter quelque chose à cette maxime??

((lol))): A BAS LA CORVEE DE SOURIRES FORCES !!!

karma dam tcheu dadreun a écrit:bonjour brack, je suis contente de te revoir
je peux ajouter quelque chose à cette maxime??

((lol))): A BAS LA CORVEE DE SOURIRES FORCES !!!

Moi aussi je suis content de te revoir ... et tout ce que tu pourras ajouter à ce que je dis sera , dans la majeure partie des cas , (mais pas plus) la bienvenue...
a+ jack

Bonjour vous trois ( sans oublier tout le monde)

Au diable le sourire de force
AU SAD...Rester zen : Ne pas répondre aux provocations... Etre à l'instant présent ( 1 seconde, c'est déjà passé)... au suivant ! ::38: et se concentrer sur le positif !

Les meilleurs moments : Chez les patients !! Quel bonheur !! ( enfin pas toujours mais bon...) La recette : Rire de nous mêmes ! Aimer comme nous sommes avec notre différence, nos angoisses, nos idées, nos difficultés... Bref, a quand la potion magique d'Asterix ?? ::30:
Allez courage !!

Je t'avoue que, Karma Yonten Dolma, en postant ce texte, j'ai beaucoup pensé à toi!

Contente de ton retour sur le forum après une dure semaine de labeur intensif!

Amitiés,

Je m'en doutais Karma Trindal ! c'est curieux non....

Contente de vous retrouver en espèrant que cette semaine sera un peu plus calme ( sauf vendredi ou je fais 11H no stop...) mais pour garder la forme, je sens que je vais encore faire rire ! ::31:

En attendant je compte sur vous pour bien prendre soin de vous !