S.S. le XVIe Gyalwang Karmapa: La manifestation de l’activité de compassion

par **Admin** Jeu 08 Jan 2009, 15:59

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S.S. le XVIe Gyalwang Karmapa: La manifestation de l’activité de compassion

par Admin Jeu 08 Jan 2009, 15:59

La manifestation de l’activité de compassion

S.S. le XVIe Gyalwang Karmapa

1. Le Dharma tibétain se fonde sur le bouddhisme mahayana et au Tibet, il existe une tradition spéciale. Il y a plusieurs siècles, les mahasiddhas indiens condensèrent l’essence des enseignements du Bouddha pour les introduire subséquemment au Tibet. À ce jour, il est encore possible d’étudier les mêmes enseignements dans des institutions éducationnelles. En outre, vous pouvez éprouver directement les effets de ce que vous avez appris et goûter le fruit de vos pratiques. Je suis persuadé que vous êtes tous capables de réaliser cet état de bouddha.

La pratique de la bodhicitta , l’esprit d’Éveil, réside au cœur de l’enseignement mahayana. On peut considérer la bodhicitta sous deux angles – l’aspiration de bénéficier à soi-même et de bénéficier aux autres. En revanche si vous avez sincèrement accompli la pratique, alors vous avez généré une bodhicitta qui englobe et vous-même et l’ensemble de tous les êtres. Quand vous travaillez dans le monde ou effectuez une tâche quelconque, si vous le faites dans l’intention d’apporter bienfaits à autrui et animé de la compréhension de la loi de cause à effet, alors vous établissez une confiance dans les gens et dans ce que vous faites.

Grâce au moyen habile qu’est la bodhicitta, vous parvenez à aider concrètement autrui. Les activités du bodhisattva se répartissent en quatre catégories : générosité, paroles agréables, conduite bénéfique et cohérence entre la parole et l’acte. Pour pratiquer la générosité, le bodhisattva, voyant un être démuni, offrira spontanément de la nourriture, des vêtements, tout ce dont cet être a besoin. Les bodhisattvas savent aussi que les gens n’écouteront pas les paroles empreintes de colère. Ils sont sensibles à la situation de chaque personne, et sachant cela, ils s’expriment sans dureté, doucement et avec calme pour que la personne se sente bien. La conduite du bodhisattva permet à ce dernier d’adapter le Dharma à diverses situations. Si on examine les religions orientales ou occidentales, l’on constate que la foi religieuse est identique même si les religions diffèrent intrinsèquement. Du point de vue philosophique, il existe des divergences. Voilà pourquoi, dans les pays occidentaux, les maîtres doivent enseigner suivant les schémas de pensée occidentaux pour que la semence du Dharma puisse s’intégrer pleinement à l’expérience des gens de l’Occident. C’est ainsi que s’expriment les lamas.

Du fait que nous vivions en une ère fortunée, les États-Unis, le Canada, l’Europe, le monde entier est éclairé de la lumière de la compassion du Bouddha. Aujourd’hui, les gens veulent pratiquer et cette pratique est source de grande joie pour eux. Toutefois, pour parvenir à pratiquer, il faut trouver les circonstances appropriées et ces circonstances sont en soi la bénédiction extraordinaire du Dharma. Une fois obtenue cette merveilleuse bénédiction, le pratiquant du Dharma a pour responsabilité de transmettre les enseignements à ceux qui sont prêts à les entendre.

Comme je l’ai mentionné au début de cet enseignement, la racine du Dharma est la précieuse bodhicitta et cette bodhicitta, c’est la compassion envers autrui. Voilà le sens fondamental de tout ce dont j’ai parlé aujourd’hui.

D’aucuns croient qu’il est très difficile de recevoir cet enseignement. Par ailleurs, ils croient que même s’ils ont reçu ces enseignements, il est fort difficile de les réaliser et qu’il faudra un temps extraordinairement long pour y parvenir. C’est peut-être vrai. Par exemple, tout comme il n’est pas facile d’obtenir ce que vous voulez en ce monde, il n’est de même pas facile de réaliser l’enseignement profond et secret du Dharma mahayana. Par la pratique du mahayana, il n’est pas facile de réaliser l’état de félicité et d’Éveil. Mais tout cela ne dépend que de votre esprit. Vous devez à vrai dire vous prêter à la pratique du Dharma et garder à l’esprit le fonctionnement de la cause et de l’effet. Si vous le faites avec constance et en toute confiance, la réalisation pourrait survenir rapidement et aisément. Dans les textes du Mahayana secret, il est dit :

En un instant, une chose devient spéciale. En un instant, l’Éveil est réalisé.

Néanmoins, malgré la présence de pratiquants du Dharma, cette époque en est une de chaos, remplie de distractions. En une telle époque, quel type de pratique faut-il faire ? Prenons comme exemple la situation de nos propres besoins : ce dont nous avons besoin, les autres aussi en ont besoin. Sachant cela, nous pouvons penser sans relâche à faire du bien aux autres – voilà le cœur même de la pratique du Dharma. Nous nous ancrons dans cette pensée : bénéficier à autrui. Et avec la confiance au principe de cause à effet, tout acte que nous accomplissons portera un fruit excellent. Prenons un autre exemple : en ce monde, nous disons « Voici mes parents, voilà mon pays, c’est ma propriété, » etc. Mais d’un point de vue dharmique, nous posons un regard sur tous les êtres et souhaitons ardemment qu’ils soient délivrés de leurs souffrances et qu’ils atteignent la bouddhéité. En générant ainsi la bodhicitta, nous nous consacrons au bien des autres. Cette pensée est absolument indispensable, non seulement à l’activité du Dharma, mais lors de n’importe quelle activité dans notre vie. Réciter OM MANI PADME HUNG une seule fois avec l’idée de bénéficier aux autres permet de les délivrer de la souffrance et de les amener à l’état de bouddha.

Aujourd’hui, plusieurs personnes se sont réunies pour cet enseignement et tout s’est bien passé. Vous jouez le rôle des disciples, et moi, celui du maître qui accorde une brève explication du Dharma. Vous êtes dans mes pensées et vous avez mes bénédictions en tout ce que vous faites ; je fais de nombreux souhaits pour votre longue vie.

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Source: http://www.karmapa-europe.net

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«Il ne faut jamais blâmer la croyance des autres, c'est ainsi qu'on ne fait de tort à personne. Il y a même des circonstances où l'on doit honorer en autrui la croyance qu'on ne partage pas.»[ Bouddha ]

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