Education des enfants: Devenez des parents zen!

Etre compréhensif sans être laxiste, constant sans être rigide. C’est le pari que propose le zen aux parents en quête d’harmonie et de rigueur. Voici quelques conseils à appliquer au quotidien, pour une vie de famille plus sereine.

Erik Pigani

Parents zen : les deux termes sont presque antinomiques tant l’univers du zen semble éloigné du quotidien des pères et mères d’aujourd’hui. Course contre la montre, stress, culpabilité… les occasions d’être sous pression ne manquent pas. Pourtant, débarrassé des clichés qui le réduisent trop souvent à un passeport pour "le pays du sourire", le zen peut être au quotidien un outil efficace.
Sa force ? Cette école millénaire de la simplicité exigeante place la rigueur et la constance au cœur de sa pratique. Son originalité ? Le zen nous invite à faire de notre expérience notre seul maître, à sortir des sentiers battus, à ne tenir pour juste que ce qui a fait ses preuves. « Chaud, froid, c’est vous qui l’expérimentez ! » disait souvent le maître Taisen Deshimaru à ses élèves. Le point en quatre étapes.

Cultivez l’authenticité

« Nous trouver, c’est nous oublier, nous oublier, c’est trouver notre nature originelle » (maître Dôgen)

Si le zen et la psychanalyse se rejoignent au moins sur un point, c’est en nous disant que l’on ne peut faire qu’avec ce que nous sommes. Il ne sert à rien d’essayer de jouer au parent modèle, d’endosser un rôle, de donner une meilleure image de soi, car ces artifices n’ont qu’un temps. Au bout du compte, ils seront toujours vaincus par notre pratique, c’est-à-dire par nos actes, nos gestes, nos mots, nos silences. Le zen ne nous incite pas à nous transformer afin de devenir meilleurs. Il considère que notre vraie nature est parfaite.
Or notre principale culpabilité de parent vient de ne pas être autre, plus ou mieux. Nous avons dans un coin de notre tête l’idée du parent idéal que nous devrions être, les parents que nos parents auraient dû être. Et nous compensons ces « lacunes » en forçant notre nature.
C’est une souffrance inutile, affirment les maîtres zen, et un danger pour nos enfants, qui ne sont jamais dupes d’un discours ou d’un jeu de rôle. Cultiver l’authenticité, c’est accepter pleinement sa singularité, c’est assumer son passé, ses choix, ses errances, ses erreurs, sans chercher à réécrire l’histoire. C’est pratiquer la bienveillance envers soi et les autres plutôt que le jugement, c’est accueillir ses émotions mais sans s’y accrocher, c’est ne pas façonner son enfant selon ses désirs, ses regrets ou ses remords.

• La situation

Des rumeurs de licenciements circulent dans votre entreprise. Vous craignez pour votre poste, vous n’en dormez plus.

• La tentation

Protéger votre enfant en masquant totalement votre chagrin ou votre inquiétude ou, au contraire, en faire votre confident pour vous libérer de votre angoisse.

• La voix de la sagesse

Dites-lui simplement, sans rentrer dans les détails, que vous avez un souci d’adulte. Et rappelez-lui, à l’aide d’une expérience que vous avez vécue, que chaque problème trouve toujours une solution avec le temps et l’aide de gens sur qui l’on peut compter.

Pratiquez le calme



Depuis quelques années, l’expression « être zen » signifie couramment être capable de garder son sang-froid en toutes circonstances, quitte à ravaler sa colère ou son chagrin. Mais dans la spiritualité zen, il ne s’agit surtout pas de mimer l’impassibilité. Le calme intérieur ne découle pas de la maîtrise de ses émotions, mais du non-attachement, de la non-identification à celles-ci. Pratiquer le calme avec ses enfants ne signifie donc pas supporter stoïquement toutes leurs crises et leurs caprices, mais poser clairement ce qui est recevable : leur colère, leurs critiques, leurs bouderies ; et ce qui ne l’est pas : la violence, les insultes, le chantage, les menaces, etc.
Pour un parent, la véritable pratique du calme est un face-à-face avec soi-même, la possibilité de se questionner en profondeur : pourquoi ai-je besoin de crier pour être entendu ? Pourquoi son silence obstiné me rend-il furieux ? Faire le calme en soi et autour de soi permet de se laver du stress et de la pollution sonore de l’extérieur, de faire preuve de respect pour les idées et les émotions de chacun et de poser clairement son autorité de parent. La fermeté sereine est toujours la meilleure riposte aux cris et à la colère. Sans compter qu’un parent calme est un parent aux côtés duquel l’enfant peut vivre ses tempêtes, en toute sécurité.

• La situation

Après une journée harassante, c’est le clash en famille. Votre enfant refuse de vous écouter, hurle, claque les portes.

• La tentation

Crier plus fort que lui, le menacer, lui donner une claque.

• La voix de la sagesse

Pendant qu’il tempête, calmez-vous en respirant profondément par le nez plusieurs fois de suite. Demandez-lui ensuite d’aller dans sa chambre, en répétant, si besoin est, la consigne plusieurs fois sans faiblir. Laissez-le se calmer, puis rejoignez-le. Et demandez-lui de vous donner ses arguments. Ecoutez-le, acceptez ce qui vous semble justifié, puis posez fermement tout ce qui n’est pas négociable pour vous.

Vivez ici et maintenant


Un peu d'histoire

Quatre cents ans avant Jésus-Christ, Bouddha trouva l’éveil – le sens de la vie et de la mort – en méditant au bord du Gange pendant six semaines, sans manger ni dormir. Six cents ans après Jésus-Christ, un moine ceylanais, Bodhidharma, apporta en Chine la posture de l’éveil, la méditation sans but, le “ch’an”. Il fallut encore sept siècles pour que le ch’an devienne zen au Japon où deux maîtres, Eisai puis Dôgen, enseignèrent les principes de cette spiritualité basée sur l’observation consciente de la réalité.

“ Ici et maintenant » est certainement la plus célèbre des expressions du zen, et le temps, l’un des sujets de méditation les plus prisés. L’approche zen de la nature du temps est d’ailleurs devenue l’un des thèmes privilégiés des techniques antistress du développement personnel.

En nous branchant sur le moment présent, sur ce qui est en train de se passer, nous coupons court aux ruminations mentales angoissées. Pour les parents, le passé est souvent source de culpabilité et l’avenir, source d’angoisse. En retournant dans le passé, nos revisitons mentalement nos actes, nos omissions, nos décisions, nos mots sur l’air de « et si seulement… » En nous projetant dans l’avenir, nous construisons des scénarios catastrophes au prétexte que « mieux vaut prévenir que guérir ». Deux démarches stériles et sans fondement, affirment les maîtres zen, pour qui le présent est la seule réalité, le seul lieu où nous pouvons vivre, aimer et décider en conscience.

Vivre ici et maintenant avec ses enfants, c’est vivre sans remords ni préjugés, c’est leur apprendre à apprécier pleinement ce qui est au lieu de regretter ce qui a été ou de fantasmer ce qui sera, c’est leur faire comprendre que demain dépend d’aujourd’hui. En savourant avec tous nos sens chaque moment, en ne faisant qu’une seule chose à la fois.

• La situation

Mauvaises notes, devoirs qui traînent… Votre enfant ne s’intéresse qu’aux jeux vidéo et passe des heures devant la télévision.

• La tentation

Supprimer ses loisirs, multiplier les punitions, lui faire le scénario catastrophe de l’avenir qui l’attend : chômeur, Rmiste, SDF.

• La voix de la sagesse

Surtout, pas de projection de vos angoisses sur son avenir ! Fixez avec lui le déroulement de son temps de travail chaque soir (horaire, durée), vérifiez son travail, faites-lui réciter ses leçons en mettant l’accent sur ce qu’il fait bien, puis accordez-lui la détente de son choix.

Soyez l’exemple


Dans le zen, la transmission du maître à l’élève se fait « i shin den shin », littéralement « de mon esprit à ton esprit », « de mon âme à ton âme ».
Traditionnellement, le vrai langage zen se passe de mots. Les gestes, le regard, le corps tout entier témoignent de la juste présence à soi-même et au moment présent. La transmission se fait par l’exemple, ce qui ne signifie pas être exemplaire au sens d’irréprochable. L’enseignement est avant tout la transmission d’une expérience personnelle. Quel poids aurait la parole d’un maître qui « dit mais ne fait pas » ?

Un parent zen se gardera de prôner l’excellence toujours et partout, et veillera à n’exiger de son enfant que ce qu’il met lui-même en pratique. Comment s’étonner de son manque de curiosité s’il vit avec la télévision allumée du matin au soir ? Ou de son agressivité envers ses frères et sœurs quand ses parents ne communique que dans les cris ? Si le zen semble austère, parfois inhumain, c’est qu’il n’offre aucun paravent derrière lequel se dissimuler. Il nous rend responsables de chacun de nos actes, libres à chaque instant de poursuivre notre chemin ou de faire demi-tour. Le parent zen donne l’exemple car il a conscience que les actes sont plus éloquents que les mots.

• La situtation

Un imprévu fait tomber à l’eau un week-end de rêve que toute la famille attendait depuis des mois.

• La tentation

Pester, ruminer, accuser tous azimuts pour se défouler, puis baisser les bras, découragé.

• La voix de la sagesse

Réunir la famille pour faire part du changement de situation, laisser chacun exprimer sa déception, ses critiques, sa colère. Puis faire un tour de table « spécial propositions » pour rebondir sans frustration.

Merci pour cet enseignement ,s'est en effet quelques situations ou je suis confrontée chaque jour (lol) j'vais travailler ceci

Bonjour Vaness!

Contente d'avoir de tes nouvelles!

Comment va le petit Robby, il a eu quelques traitements médicaux je pense.

Amitiés,

Merci ,
Robby va mieux ,oui il a eu un baxter 24h24 pendant 15 jours à domicile ,et il allait a l'école avec, il ne voulait manquer les cours pour rien au monde ,il à fait preuve de courage , il est adorable!
ici tout n'est pas finit ,encore un traitement antibiotique de 3 mois ,mais par la bouche cette fois!
Tout ce passe pour le mieux ,merci pour lui !

Gros bisous ,amitié

meci pour les conseils j'essaie de les suivre au mieux mais pas évident tous les jours parce que mine de rien chloé qui va bientot avoir un an a déjà son petit caractère et maintenant c'est l'éclate avec son grand frère ils m'usent ils vont avoir ma peau

Bel enseignement que je m'efforce d'appliquer au mieux chaque jour. Et lorsque malheureusement je cède a la tentation, je vais me calmer 5 min puis je reviens en m'excusant pour mes sentiments négatifs puis réexplique les choses posément

Le drame est que, souvent les parents retranscrivent vers leurs enfants ce qu'ils ont subi eux-mêmes , étant enfants, et dont ils n'ont pas la mémoire consciente: engueulades, cris, fessées, autorité exacerbée, etc...Il peut être nécessaire dans certains cas, de voir un psychanalyste.

Vous avez raison, si l'on sent que l'on s'énerve, il vaut mieux changer de pièce, ne JAMAIS fermer la porte (laisser entre-ouvert), et respirer puis poser le sujet de l'énervement à plat;tout de suite, ne pas attendre.

Si cela dérape, oui, je crois par expérience personnelle, qu'il est nécessaire de s'excuser et de s'expliquer sans culpabiliser outre-mesure.L'enfant comprend et souvent culpabilise de voir une situation désatreuse entre ses parents.F.DOLTO, disait que c'est important de dire à l'enfant que ce n'est pas de sa faute, que les parents divorcent , par exemple!

Il n'est que l'étincelle qui met le feu aux poudres, déjà prêtes!

Mais l'enfant est un être humain à part entière!

Pour les petits, j'ai bien aimé le livre de F.DODSON:"tout se joue avant 6 ans" (Ed.Marabout) et aussi: "Aimer sans tout permette", qui traite des problèmes de discipline.

Il faut que les parents soient d'accord et évitent les disputes DEVANT l'enfant (je n'y suis pas arrivé pour ma part avec ma presqu'ex-épouse, qui a eu une éducation complétement différente de la mienne, et nous avons gravement "péché",chacun ayant tendance à rejeter sur l'autre les conséquences d'une éducation biaisée: t'es sûr que lorsque ma fille aînée ,18 ans, fait une connerie, que ma femme me le reproche, car elle n'a pas compris qu'un enfant c'est une femme ou un homme en devenir...qu'elle doit faire ses expériences, même et surtout, si elle ne devient pas, ce que tu souhaiterais qu'elle devienne: avocat, médecin, ingénieur....Et elle recommence avec la dernière, 10 ans...C'est fatigant.

Pour moi, un parent se doit d'être là, en conseillant, sans blâmer, mais plutôt aider à réfléchir, même si tu as envie de lui jeter quelque chose à la tête, tellement ce qu'elle fait est stupide ou semble stupide.

pour un Bouddhiste, nous devons réfléchir aussi au karma: le nôtre et celui de l'enfant, sans tout admettre!

Mauvaises notes, devoirs qui traînent… Votre enfant ne s’intéresse qu’aux jeux vidéo et passe des heures devant la télévision.

Les mauvaises notes, c'est souvent lié à un manque de bases : il vaudrait mieux conseiller au parent d'analyser ce que l'enfant n' a pas assimilé.

Pourquoi des jeux vidéo à la maison? Le texte ne pose pas la vraie question : le parent n'aurait pas ce problème s'il n'avait pas été faible avant en laissant entrer dans la vie de l'enfant un objet qui n'y a clairement pas sa place. La TV, c'est un peu différent : tout dépend de ce qu'on en fait. Proposer des émissions intéressantes et formatrices, pourquoi pas? Il y a aussi des fictions intéressantes et formatrices.

Néanmoins, là encore, si l'enfant passe des heures devant la TV à regarder n'importe quoi (ce qui n'est d'ailleurs plus le cas, puisque la TV est délaissée au profit des jeux vidéo, du smartphone et des réseaux sociaux, bien plus nuisibles), c'est que les limites n'ont pas été fixées.

En bref, ce que l'enfant reflète dans le texte ci-dessus, ce sont les défauts des adultes.

D'ailleurs, on a l'impression que ce texte n'a de Zen que le nom : les citations sont mises sans rapport avec la situation décrite et clairement, aucun maître Zen ne donnerait ce type de conseils aux parents. Vous avez déjà vu un maître Zen discuter avec un disciple de ses arguments?

Ce texte contribue donc à donner une fausse idée du Zen : le Zen est effectivement synonyme de rigueur, c'est-à-dire très exactement le contraire de la démagogie que propose Pigani. Ainsi, loin de sortir des sentiers battus comme l'annonce l'introduction, ces conseils aux parents remâchent les défauts éducatifs les plus courants de notre société. Sans rigueur, sans exigence, sans rapport au Bouddhisme ou au Zen.

Merci de cet extrait en tout cas, qui semble un excellent exemple des risques de déformation qu'encourt le Bouddhisme en Occident et qui engage donc à la réflexion, mais à mon sens pas du tout dans la direction que donne le texte...

très bon texte, merci de le partager.

Ma fille de 5 ans vient avec moi depuis le printemps dans mon centre un week end par mois. Elle a toujours eu le choix de venir avec moi ou non. Au début elle ne voulait pas mais là, à chaque fois elle m'accompagne. Elle ne suis pas vraiment. Elle prend ses livres, coloriage et s'occupe. Mais même si elle n'écoute pas vraiment elle enregistre beaucoup. Elle me pose des questions par la suite. Ou dans des situations explique à son papa ( qui n'est pas bouddhiste) ce qu'elle sait :\'otasi:

Depuis qu'elle m'accompagne, elle a beaucoup changé. Elle était impatiente, supportais mal qu'on lui dise ce qu'elle doit faire, gérait mal la frustration.... c'était parfois assez difficile avec elle. Depuis je dirais 3-4 mois elle a vraiment changé. On a passé un week end à étudier le Karma. Quelques jours après on a eu l'impression d'avoir une autre fille. Elle est devenue calme, plus jamais eu de crise ou chouinement. On a plus eu de rapport que je dirai de force avec elle. Elle est ouverte au dialogue. On la sent vraiment apaisée et bien dans sa peau (enfin). On a eu un entretien avec l'école et eux aussi ont constaté le changement. Sa nounou pareil.
On remarque aussi que comme elle a changé, on a aussi changé dans notre relation avec elle, et c'est vraiment que du positif.

C'est une très belle expérience pour nous. Pour Noël elle a reçu son Mala. Elle a été très heureuse de le recevoir.

seve a écrit:très bon texte, merci de le partager.

Ma fille de 5 ans vient avec moi depuis le printemps dans mon centre un week end par mois. Elle a toujours eu le choix de venir avec moi ou non. Au début elle ne voulait pas mais là, à chaque fois elle m'accompagne. Elle ne suis pas vraiment. Elle prend ses livres, coloriage et s'occupe. Mais même si elle n'écoute pas vraiment elle enregistre beaucoup. Elle me pose des questions par la suite. Ou dans des situations explique à son papa ( qui n'est pas bouddhiste) ce qu'elle sait :'otasi:

Depuis qu'elle m'accompagne, elle a beaucoup changé. Elle était impatiente, supportais mal qu'on lui dise ce qu'elle doit faire, gérait mal la frustration.... c'était parfois assez difficile avec elle. Depuis je dirais 3-4 mois elle a vraiment changé. On a passé un week end à étudier le Karma. Quelques jours après on a eu l'impression d'avoir une autre fille. Elle est devenue calme, plus jamais eu de crise ou chouinement. On a plus eu de rapport que je dirai de force avec elle. Elle est ouverte au dialogue. On la sent vraiment apaisée et bien dans sa peau (enfin). On a eu un entretien avec l'école et eux aussi ont constaté le changement. Sa nounou pareil.
On remarque aussi que comme elle a changé, on a aussi changé dans notre relation avec elle, et c'est vraiment que du positif.

C'est une très belle expérience pour nous. Pour Noël elle a reçu son Mala. Elle a été très heureuse de le recevoir.

C'est une très bonne idée : qu'importe ce que ta fille choisira comme religion ou spiritualité plus tard (y compris si elle choisit une voie plus laïque), elle aura quand même bénéficié d'une initiation à la spiritualité. De trop nombreux enfants n'ont tout simplement plus aucun contact, de par leur éducation, avec le sacré ou la transcendance, et c'est vraiment dommage.

C'est une très bonne idée : qu'importe ce que ta fille choisira comme religion ou spiritualité plus tard (y compris si elle choisit une voie plus laïque), elle aura quand même bénéficié d'une initiation à la spiritualité. De trop nombreux enfants n'ont tout simplement plus aucun contact, de par leur éducation, avec le sacré ou la transcendance, et c'est vraiment dommage.[/quote]

C'est important pour nous de lui laisser le choix. C'est pour ça que je ne la force pas à me suivre.
Si elle m'accompagne tant mieux sinon tant pis. Plus tard si elle choisira cette voie j'en serai heureuse. Si ça ne sera pas le cas je pense que les graines auront déjà été plantées.

Texte très intéressant.
Tout comme la télévision je ne pense pas que les jeux vidéos soient une mauvaise chose, c'est l'usage qu'on en fait qui peut être néfaste.
Seve, je suis heureuse pour ta fille, elle part avec de bonnes bases dans la vie.

Tout comme la télévision je ne pense pas que les jeux vidéos soient une mauvaise chose

Je m'interroge vraiment. Car si on comprend qu'il s'agit d'une réalité virtuelle, cela pourrait aider à percevoir que ce que nous prenons pour la réalité (notre monde de tous les jours) n'est pas si réel que cela. Un peu comme dans Matrix, en somme. Mais le problème des enfants, c'est qu'ils ne font pas cette différence. La plupart des jeux vidéo ne me semble pas très éducatifs. Plutôt violents. Mais surtout, dans une perspective bouddhiste, c'est vraiment du temps perdu pour notre précieuse existence humaine.

[quote="plantamare"]

il vaudrait mieux conseiller au parent d'analyser ce que l'enfant n' a pas assimilé.(...)

Pourquoi des jeux vidéo à la maison? (...) La TV, c'est un peu différent : tout dépend de ce qu'on en fait. Proposer des émissions intéressantes et formatrices, pourquoi pas? Il y a aussi des fictions intéressantes et formatrices.
(...)
D'ailleurs, on a l'impression que ce texte n'a de Zen que le nom : les citations sont mises sans rapport avec la situation décrite et clairement, aucun maître Zen ne donnerait ce type de conseils aux parents. Vous avez déjà vu un maître Zen discuter avec un disciple de ses arguments?
Ce texte contribue donc à donner une fausse idée du Zen : le Zen est effectivement synonyme de rigueur(...)

Quand on est parent, on doit s'occuper de ses enfants, tout simplement.Et s'en occuper, c'est aussi les sortir, au musée, dans la forêt, etc, pour voir le monde ensemble et faire la transmission de notre expérience:
J'ai plus appris de la vie,étant jeune ado, aux côtés d'un vieux paysan dans ses prés, que dans ma ville, qui était plutôt une voie différente.Et l'on reçoit ce que nos parents nous transmettent, sur tous les plans.Il faut aussi les aider dans le travail de l'école.Aider à ce qu'ils ne se découragent pas devant leurs échecs ou manquements.Se souvenir que l'on s'est aussi trompés et que nous n'étions (je n'étais) pas un petit saint!

La télé est un piège comme tout le monde de l'image et il faut l'apprendre aux enfants tout en sachant aussi l'apprécier et s'en servir;c'est un obstacle au monde de la parole, de l'écrit, le cerveau fonctionne différement.

L'image est privilégiée maintenant car elle enferme l'être dans un monde virtuel au point de lui faire croire à sa réalité qui est fausse, biaisée,manipulée.

Elle est faite pour faire des êtres robotisés, sans réflexion personnelle:

Lorsque je vois mes filles (18 et 10 ans) devant la télé, elles sont hypnotisées, parlent pareillement, connaissent les thèmes des pubs par coeur (qui font enregistrer des images prototypes ou symboles de ce que doit être un homme ou une femme "moderne").

Je m'efforce de leur faire voir autre chose, je leur transmets quelques notions de "sagesse", à travers le Yoga.Je les laisse s'épanouir dans les peintures, les dessins, les bricolages.

Mais même si elles ne sont pas trop embrigadées; elles vivent dans un monde qui l'est!J'ai vu cela avec ma fille aînée quand elle est arrivée au lycée...comment, elle s'est mimée sur les autres en croyant qu'elle devenait ainsi, elle-même!

Ex: dernièrement, Emilie,10 ans avait sa prof malade, ils étaient (tous ses copains et elle) en "garderie", avec un autre prof.Sur 37 élèves, ils n'étaient que trois a ne pas avoir d'écran électronique pour s'occuper (d.s. et cie)réflexion de ma fille: "ils ne voulaient même pas JOUER avec nous!"

On apprends aux enfants à être adulte avant que d'être ou de les laisser être enfants.(...)

Pour le Bouddhisme Zen, de ce que j'ai lu et vu dans les films, reportages, vidéos, livres sur le Japon, même si Maître DESHIMARU a transposé "son" Zen, en France; ce que je vois au sein de l'AZI, n'a rien à voir.

Les Français ne sont pas des Japonais: Imaginez un tsunami en France: quelles seraient nos réactions?

Et regarder les réactions des Japonais: disciplinés, aidant les autres dans un soucis du bien-être national, se priver d'électricité pour que le pays puisse en avoir pour le bien de tous...

Voyez-vous cela en France?

Le Bouddhisme sera différent ici.Cela ne fait aucun doute.

Je suis d'accord avec toi Ortho
Me pose quand même une question: les jeux vidéos ne seraient-ils pas un refuge pour nos chères têtes blondes ? Dans ce cas on peut s'interroger sur la responsabilité de la société actuelle dans ce phénomène.
Phénomène qui existe au Japon si je ne m'abuse, il y a ce qu'on appelle les "otakus", ces jeunes qui refusent de devenir adulte multiplient les petits jobs, ne sortent quasiment pas de chez eux, passent leurs journées à lire des mangas et à jouer aux jeux vidéos.

Lorsque je vois mes filles (18 et 10 ans) devant la télé, elles sont
hypnotisées, parlent pareillement, connaissent les thèmes des pubs par
coeur (qui font enregistrer des images prototypes ou symboles de ce que
doit être un homme ou une femme "moderne").
Mais même si elles ne sont pas trop embrigadées; elles vivent dans un
monde qui l'est!J'ai vu cela avec ma fille aînée quand elle est arrivée
au lycée...comment, elle s'est mimée sur les autres en croyant qu'elle
devenait ainsi, elle-même!

J'observe la même chose - et c'est assez effrayant.
Il y a un professeur de physique, dans l'établissement de mon fils, qui a inventé le cours version jeu télévisé : les élèves doivent appuyer sur un bouton pour répondre en premier (et ils ne répondent pas oralement, il y a un bouton pour chaque réponse) - cette initiative pédagogique que je trouve stupide lui a valu de nombreux articles dans la presse locale. Il n'est plus là, d'ailleurs, il est en train de faire carrière dans sa hiérarchie.

On apprends aux enfants à être adulte avant que d'être ou de les laisser être enfants.(...)

Oui, je suis d'accord, on leur demande en particulier de mimer les adultes (un peu comme dans Little Miss Sunshine) : mais on ne leur apprend pas à être de VRAIS adultes, responsables, qui réfléchissent. On en fait des adultes consommateurs.

Les Français ne sont pas des Japonais: Imaginez un tsunami en France: quelles seraient nos réactions?

Et
regarder les réactions des Japonais: disciplinés, aidant les autres
dans un soucis du bien-être national, se priver d'électricité pour que
le pays puisse en avoir pour le bien de tous...

J'ai envie de dire, après avoir lu le journal, qu'il est bien heureux que les Français ne soient pas des Japonais : il paraît qu'ils vont construire de nouvelles centrales nucléaires. Même si on peut reprocher beaucoup de choses aux Français, je crois qu'une chose est sûre : si Fukushima avait explosé chez nous (ou s'il y avait un accident majeur à Fessenheim), nous ne laisserions pas construire sur notre sol de nouvelles centrales à peine quelques mois plus tard. Il y aurait des chaînes humaines tout autour pour empêcher cela.

Croyez-vous?

On peut espérer. En tout cas, j'y serais.

Evidemment, quand on s'engage pendant des mois comme ceux qui ont lutté contre le projet d'aéroport (mais c'est quand même moins grave qu'une centrale) et que rien ne bouge pour vous soutenir, on finit par se lasser...

Après, je n'ai pas de jeux vidéos chez moi : donc sûrement, je ne suis pas à la page du tout.

Oui, Plantamare,on peut "lutter", à notre niveau, mais de ce que nous aurons transmis, nos enfants ne l'oublieront pas (ma fille aînée après beaucoup de mal au sein de la famille, a réussi à affirmer Sa voie / licence en Histoire de l'art et Archéologie) .

Ici, aussi on fait le tri à la télé et surtout je passe mon temps (avec la dernière) à l'encourager même si elle se trompe à aller vers les matières où elles se trouve nulle (Histoire, Français) et surtout savoir se garder du temps pour l'"Art" (dessin, peinture, musique) qu'elle choisi elle-même, afin de garder un côté "naturel" des envies qu'elle a vraiment envie...Car là aussi les parents essaient de pousser les enfants dans ce qu'eux-mêmes auraient voulu faire!

La difficulté c'est de manier cela aussi avec l'informatique, car les mômes sont super doués; faire la part du "nécessaire" et du "trop" ou "inutile", comme vous dites du côté consommateurs!

Ils sont super doués en informatique mais par contre pour les autres choses de la vie là ils ont parfois beaucoup de mal. Lorsque j'étais vendeuse et que j'accueillais des stagiaires (tranche d'âge 14/20ans)j'avais parfois vraiment l'impression de leur parler en martien tellement qu'ils étaient à côté de la plaque

la grande question de la télévision et des jeux vidéos... je pense que c'est inévitable tout ça parceque ça fait partie de la culture française. donc très dur d'éviter sans que l'enfant malheureusement se sente isolé. Ortho le relate très bien en ce qui concerne sa fille de 10 ans.

je pense que tout est bon à petite dose, si cela reste un loisir, alors pourquoi pas? il est important d'apprendre a son enfant à faire d'autres activités, peinture, dessin, musique...

bien sur, je dis ça aujourd'hui mais ma fille n'a que 10 mois, va savoir comment sera mon point de vue dans 10 ans!

Allez sur: http://calendrier.egliseorthodoxe.com/pages/enfants.html
et remplacer les mots par Bouddha etc...à votre manière.
C'est très intéressant.

Bonsoir à tous,

y a t il d'autres conseils de ce type ou un bouquin les reprennant a t il été publié ?

Merci pour vos conseils.

Amicalement