Le bouddhisme, le Bouddha et l’individu.
La tolérance au sens bouddhique du terme
envoyé par sakiamuni. - Plus de vidéos de blogueurs.
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Le bouddhisme place l’individu au tout premier plan de son enseignement. L’enseignement du Bouddha s’occupe uniquement de l’ individu, à la fois pris isolément et dans le cadre de libres associations avec d’autres individus. Il montre à l’ individu comment grandir, il lui montre, au moyen de méthodes concrètes, comment développer la prise de conscience, comment développer la positivité émotionnelle, comment vivre spontanément et de manière créative, comment prendre ses responsabilités envers soi-même et envers autrui, comment, en d’autres mots, devenir de plus en plus un vrai individu.
Gautama, le Bouddha, le premier maître, fut et est un exemple de vrai individu. Il fut un individu de l’espèce la plus élevée : un individu Éveillé. Il fut un individu ayant développé non seulement la conscience réflexive mais aussi la conscience « Transcendantale » et la conscience « Absolue ».
Il suffit de jeter un coup d’œil sur la vie du Bouddha, nous pour voir comment son individualité se manifesta dès ses débuts. Très tôt dans la vie il se sépara du groupe ; ce fut le premier pas d’une certaine importance qu’il effectua. Il quitta ses parents, il quitta sa femme et son enfant, il quitta sa ville, il quitta sa tribu, et abandonna sa position dans la société pour errer solitaire de lieu en lieu. Occasionnellement, il se joignit à différentes sectes et à différents groupes religieux, mais finalement il s’en sépara aussi. Eux aussi étaient des entraves, eux aussi étaient des groupes. Il se retrouva complètement seul, seul comme peut-être personne avant lui n’avait jamais été. Étant seul, il lui était possible d’être lui-même ; étant lui-même, il lui était possible d’être un individu ; étant un individu - regardant les choses comme un individu, percevant les choses comme un individu - il lui était possible de voir la Vérité par lui-même, d’en faire l’expérience par lui-même. Étant capable de voir la Vérité, il put devenir ce que nous appelons un Bouddha, un individu Éveillé. Étant devenu un individu Éveillé, il put aider les autres à le devenir. A partir de ce moment, pourrions-nous dire, le pouvoir du groupe, le pouvoir de Mara - le pouvoir de l’attraction gravitationnelle de toute existence conditionnée - se trouva diminué.
A l’époque du Bouddha le pouvoir du groupe était peut-être moins grand qu’il ne l’est aujourd’hui, mais l’enseignement et l’exemple du Bouddha n’en étaient pas moins nécessaires. Ils sont nécessaires, pourrions-nous dire, chaque fois que et partout où la survie de l’ individu est en danger, chaque fois qu’il y a un déséquilibre entre l’ individu et le groupe, et particulièrement lorsque ce déséquilibre est aussi extrême qu’il l’est dans le monde contemporain. Il n’y a pas de solution économique ou politique à un tel problème. Il n’y a qu’une solution spirituelle, une solution qui tienne compte de l’individu. Si cette solution est appliquée, elle aura bien sûr des implications et des conséquences économiques et politiques, mais cela doit être une solution qui respecte et accentue la valeur de l’ individu.
Ceci est une façon radicale de percevoir les choses. Après tout, combien de gens respectent l’ individu ? Vous pouvez rencontrer tant de gens qui ne vous respectent pas en tant qu’individu, qui ne vous voient même pas comme un individu. Allez dans un magasin ou dans une administration et essayez d’avoir affaire avec les gens qui s’y trouvent. Ils ne vous voient pas en tant qu’individu ; ils vous voient juste comme une espèce de zombi public qui vient juste d’échouer là. Mais la solution dont nous avons besoin est une solution qui voie l’ individu, qui respecte l’ individu, qui permette même à l’ individu de faire ses propres erreurs, qui ne tienne pas tout le temps l’ individu par la main.
Cette attitude est très bien illustrée par un événement de la vie du Bouddha.
Un brahmane vint un jour voir le Bouddha et lui demanda s’il enseignait à tous ses disciples le chemin qui mène au Nirvana sur une base d’égalité. Quand le Bouddha répondit affirmativement, le brahmane demanda « Mais atteignent-ils tous également l’ Éveil ? »
Quand le Bouddha répondit que certains l’atteignaient, d’autres pas, le brahmane fut à nouveau bien perplexe et demanda « Mais pourquoi donc ? S’ils reçoivent tous le même enseignement, pourquoi ne réalisent-ils pas tous le Nirvana ? »
Le Bouddha lui donna alors l’exemple suivant : « Par là », dit-il « se trouve la ville de Rajagriha. Bon, vous connaissez la ville de Rajagriha ; vous connaissez le chemin pour aller à la ville de Rajagriha. Imaginez maintenant que deux hommes viennent à vous et vous demandent tous les deux : « S’il vous plaît, indiquez-moi le chemin vers Rajagriha ». Et supposez que vous leur donniez des renseignements détaillés : « Suivez cette route, dépassez ce buisson, tournez à ce coin, traversez ce bosquet de manguiers et puis vous arriverez à la ville ». Supposez que vous donniez aux deux ces indications, que l’un suive vos instructions et arrive, mais que l’autre ne suive pas vos instructions et n’arrive pas parce qu’il fait une erreur ; serait-ce votre faute ? Seriez-vous à blâmer pour cela ? »
« Non » dit le brahmane. « Si après leur avoir donné les indications correctes, l’un d’entre-eux trouvait le chemin mais l’autre pas, ce ne serait pas ma faute. Je ne serais pas à blâmer. Je ne fais que montrer le chemin. Je donne seulement des indications ». « C’est la même chose dans mon cas, » dit le Bouddha, « je ne fais que montrer le chemin ».
Le Bouddha ne fait que montrer le chemin, mais c’est à l’ individu de le suivre, de décider lui-même s’il va ou non suivre ce chemin. On peut dire que cette attitude montre un respect énorme envers l’ individu. Elle montre une grande confiance dans le potentiel de l’ individu. Elle montre une appréciation du fait que l’ individu ne peut être forcé. Il doit vouloir changer ; il doit vouloir se développer. Tout ce qu’on peut faire c’est de lui montrer comment, lui donner des exemples, l’encourager et, si l’on peut, l’inspirer. Mais on ne peut rien faire de plus. Vous ne pouvez pas le contraindre, vous ne pouvez pas le soudoyer ou le menacer ; vous pouvez seulement lui indiquer le chemin. C’est-à-dire que si vous êtes vous-même un individu, et que vous essayez de le traiter comme un individu, alors vous pouvez seulement lui montrer le chemin et le laisser décider de le suivre ou non.
Cette attitude est la base du fameux esprit de tolérance du bouddhisme. Le bouddhisme est profondément conscient des différences humaines, profondément conscient du fait que nous ne sommes pas tous les mêmes. Nous avons chacun notre propre tempérament, notre caractère et nos différentes façons de voir les choses. On doit donc nous permettre de nous développer chacun d’entre-nous à notre manière. C’est pourquoi, au cours des 2500 ans de son histoire, le bouddhisme n’a jamais persécuté personne pour ses croyances. Il ne peut y avoir d’hérésie dans le bouddhisme. Il y a ce que les bouddhistes appellent des « vues fausses », vues qui nous retiennent et nous empêchent de nous développer, mais ces vues fausses doivent être corrigées - si elles doivent effectivement être corrigées - par la discussion et non par la force. La force n’a absolument aucune place dans le bouddhisme, aucune place dans la vie spirituelle.
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