Hypocondrie: l'obsession de la maladie
Par Katia Mayrand , journaliste , Montréal, Canada
On s'est tous, à un moment ou l'autre de notre vie, inquiété pour un mal de tête persistant, une douleur musculaire ou un trouble de digestion. Mais qu'en est-il lorsque la crainte d'être atteint d'une maladie grave devient une préoccupation obsessive? C'est ce qu'on appelle l'hypocondrie.
À la moindre toux ou au moindre étourdissement, les hypocondriaques peuvent accourir chez le médecin. Même si celui-ci ne trouve rien, ils demeurent convaincus d'être atteints d'une maladie grave. La vie d'un hypocondriaque n'a rien d'une partie de plaisir.
Les hypocondriaques accumulent les ordonnances, les examens cliniques, radiographies et scanners. Certains visitent le médecin ou la salle d'urgence plusieurs fois par semaine.
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Beaucoup d'hypocondriaques vont passer d'un spécialiste à un autre. Le fait qu'un spécialiste ne trouve rien d'anormal ne les rassure pas; ils croient plutôt que le laboratoire a fait une erreur ou que la maladie n'est pas encore assez avancée pour avoir été décelée.
Les personnes hypocondriaques adoptent de fausses croyances qui les renforcent dans leur trouble. Le moindre changement dans leur corps est perçu comme le signe d'une maladie sérieuse parce que chaque symptôme doit avoir une cause physique identifiable.
Les hypocondriaques sont persuadés que, s'ils ne consultent pas aussitôt qu'ils remarquent un symptôme inhabituel, il sera trop tard ensuite.
Obsédés par la maladie, les hypocondriaques sont très sensibles aux «maladies de l'actualité», c'est-à-dire à celles dont on entend beaucoup parler dans les médias, que ce soit le cancer du sein, la grippe aviaire ou le sida. En fait, la seule maladie dont ils ne soupçonnent pas être atteints est bel et bien... l'hypocondrie.
«Le cas le plus sévère que j'ai vu, c'était une dame qui était persuadée d'avoir le cancer. En plus, elle travaillait dans le milieu médical, où il y a énormément de sources de stimulation pour un hypocondriaque. Le conjoint de cette dame devait l'examiner constamment pour voir si elle n'avait pas de bosses suspectes», raconte Frédéric Langlois, psychologue et professeur à l'Université du Québec à Trois-Rivières.
L'hypocondrie est un trouble de nature anxieuse, classé parmi les troubles somatoformes (présence de symptômes physiques qui ne peuvent s'expliquer complètement par une affection médicale générale ou par un autre trouble mental), selon le DSM-IV, Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux de l'American Psychiatric Association. Elle est caractérisée par une préoccupation centrée sur la crainte ou l'idée d'être atteint d'une maladie grave. La personne qui en souffre interprète le moindre symptôme physique comme le signe d'une maladie grave. L'hypocondrie se caractérise aussi par une incapacité pour la personne qui en souffre d'être rassurée. Même un bilan médical approprié et rassurant n'arrive pas à calmer les inquiétudes de la personne. Pour qu'une personne soit diagnostiquée comme étant hypocondriaque, ses angoisses doivent être la source d'une souffrance cliniquement significative et entraîner des répercussions sur son travail, ses relations sociales ou autres. Pour être diagnostiqué, le trouble doit persister depuis au moins six mois.
L'hypocondrie toucherait environ 5 % de la population. Hommes et femmes en souffrent dans une même proportion. Toutefois, il semble que les femmes s'inquiètent un peu plus du cancer tandis que les hommes craignent davantage d'être atteints de troubles cardiaques. L'hypocondrie apparaît généralement de façon graduelle. Des recherches sont actuellement en cours afin de déterminer s'il ne serait pas possible d'en déceler les premiers signes dès l'adolescence.
Par Katia Mayrand , journaliste , Montréal, Canada
On s'est tous, à un moment ou l'autre de notre vie, inquiété pour un mal de tête persistant, une douleur musculaire ou un trouble de digestion. Mais qu'en est-il lorsque la crainte d'être atteint d'une maladie grave devient une préoccupation obsessive? C'est ce qu'on appelle l'hypocondrie.
À la moindre toux ou au moindre étourdissement, les hypocondriaques peuvent accourir chez le médecin. Même si celui-ci ne trouve rien, ils demeurent convaincus d'être atteints d'une maladie grave. La vie d'un hypocondriaque n'a rien d'une partie de plaisir.
Les hypocondriaques accumulent les ordonnances, les examens cliniques, radiographies et scanners. Certains visitent le médecin ou la salle d'urgence plusieurs fois par semaine.
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Beaucoup d'hypocondriaques vont passer d'un spécialiste à un autre. Le fait qu'un spécialiste ne trouve rien d'anormal ne les rassure pas; ils croient plutôt que le laboratoire a fait une erreur ou que la maladie n'est pas encore assez avancée pour avoir été décelée.
Les personnes hypocondriaques adoptent de fausses croyances qui les renforcent dans leur trouble. Le moindre changement dans leur corps est perçu comme le signe d'une maladie sérieuse parce que chaque symptôme doit avoir une cause physique identifiable.
Les hypocondriaques sont persuadés que, s'ils ne consultent pas aussitôt qu'ils remarquent un symptôme inhabituel, il sera trop tard ensuite.
Obsédés par la maladie, les hypocondriaques sont très sensibles aux «maladies de l'actualité», c'est-à-dire à celles dont on entend beaucoup parler dans les médias, que ce soit le cancer du sein, la grippe aviaire ou le sida. En fait, la seule maladie dont ils ne soupçonnent pas être atteints est bel et bien... l'hypocondrie.
«Le cas le plus sévère que j'ai vu, c'était une dame qui était persuadée d'avoir le cancer. En plus, elle travaillait dans le milieu médical, où il y a énormément de sources de stimulation pour un hypocondriaque. Le conjoint de cette dame devait l'examiner constamment pour voir si elle n'avait pas de bosses suspectes», raconte Frédéric Langlois, psychologue et professeur à l'Université du Québec à Trois-Rivières.
L'hypocondrie est un trouble de nature anxieuse, classé parmi les troubles somatoformes (présence de symptômes physiques qui ne peuvent s'expliquer complètement par une affection médicale générale ou par un autre trouble mental), selon le DSM-IV, Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux de l'American Psychiatric Association. Elle est caractérisée par une préoccupation centrée sur la crainte ou l'idée d'être atteint d'une maladie grave. La personne qui en souffre interprète le moindre symptôme physique comme le signe d'une maladie grave. L'hypocondrie se caractérise aussi par une incapacité pour la personne qui en souffre d'être rassurée. Même un bilan médical approprié et rassurant n'arrive pas à calmer les inquiétudes de la personne. Pour qu'une personne soit diagnostiquée comme étant hypocondriaque, ses angoisses doivent être la source d'une souffrance cliniquement significative et entraîner des répercussions sur son travail, ses relations sociales ou autres. Pour être diagnostiqué, le trouble doit persister depuis au moins six mois.
L'hypocondrie toucherait environ 5 % de la population. Hommes et femmes en souffrent dans une même proportion. Toutefois, il semble que les femmes s'inquiètent un peu plus du cancer tandis que les hommes craignent davantage d'être atteints de troubles cardiaques. L'hypocondrie apparaît généralement de façon graduelle. Des recherches sont actuellement en cours afin de déterminer s'il ne serait pas possible d'en déceler les premiers signes dès l'adolescence.
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