Dans le bouddhisme, une voie pour se connaître davantage
lundi 14 février 2011, par Buddhachannel Fr.
Langues :
11.02.2011
La méditation bouddhiste ne consiste pas à faire le vide, comme on l’entend souvent, mais à observer tranquillement tout ce qui apparaît à la conscience, sans jugement, interprétation ou commentaire
« Le XXIe siècle sera méditatif ou ne sera pas ! » s’amuse Olivier Reigen Wang-Genh. Le président de l’Union bouddhiste de France (UBF) et vice-président de l’Association zen internationale (AZI) est intarissable sur les bienfaits du zazen (méditation bouddhiste zen), qu’il pratique quotidiennement.
Tous les matins (dès 6 heures) et tous les soirs (avant de dîner), cet Alsacien de 55 ans, père de trois enfants et responsable commercial, reste au moins une heure et demie assis en lotus sur un zafu (coussin), le dos droit, silencieux et concentré. Car la méditation occupe une place centrale dans le bouddhisme.
« Pratiquer le zazen commence par une prise de conscience de sa posture et de sa respiration, donc de son corps ; cela aide à se concentrer sur l’instant présent et à apaiser son activité mentale », poursuit le fondateur et directeur du dojo (temple) zen de Weiterswiller (Bas-Rhin).
« On arrive aux questions fondamentales sur la vie et la mort » Cette prise de conscience qui n’est pas mentale se vit concrètement dans le zanshin, c’est-à-dire dans une attention à chaque geste : « fermer une porte de manière zen, c’est la fermer tranquillement en l’accompagnant jusqu’au bout », souligne le président de l’UBF qui, depuis septembre dernier, ouvre le dojo de Strasbourg dans l’heure de la pause à midi pour goûter à la méditation.
« Tous, catholiques, protestants ou juifs, sont les bienvenus ; certains s’assoient sur une chaise, d’autres sur un zafu ; il n’y a ni rituel ni enseignement zen ; c’est juste pour offrir un espace et un temps de silence au-delà de toutes formes religieuses. »
D’autres arrivent à la méditation bouddhiste par une quête de connaissance d’eux-mêmes. Ainsi Bastien, 39 ans, père de famille et enseignant dans une école d’agriculture, pratique le dharma (méditation bouddhiste tibétaine) depuis dix ans et est membre de la sangha (communauté) de Valence (Drôme). « Par la méditation, on arrive aux questions fondamentales sur la vie et la mort, sur le sens de l’existence, de l’identité », explique-t-il.
« Cette connaissance de soi n’est pas égoïste »
« Cette connaissance de soi n’est pas égoïste, assure-t-il. C’est un dévoilement qui aide à sentir en soi la paix, la bonté. Le dharma consiste avant tout à apaiser son esprit », poursuit-il en prenant l’image d’un cheval sauvage qu’il faut d’abord apprivoiser avant de le dresser. « Une fois le mental calmé, alors on peut l’entraîner à ne plus se fixer sur ses peurs, ses émotions, ses désirs, afin d’atteindre une plus grande liberté. »
La méditation bouddhiste ne consiste donc pas à « faire le vide », comme on l’entend souvent, mais à « observer tranquillement tout ce qui apparaît à la conscience, sans jugement, sans interprétation, sans commentaire » – selon le président de l’UBF.
Il ne s’agit pas non plus d’accéder à un état de conscience modifié, mais au contraire d’entrer dans un état de conscience « naturel et profond », en se dégageant des pensées et préoccupations qui obnubilent l’esprit. Olivier Wang-Genh ne cache pas que cette pratique peut paraître « austère au départ ».
On se sent habité d’empathie envers les autres
D’ailleurs, nombreux sont ceux qui fréquentent un dojo zen quelque temps « en cherchant des trucs faciles, peu contraignants et avec des résultats immédiats », mais qui ne poursuivent pas… En revanche, pour ceux qui s’accrochent et se laissent guider par un maître, la pratique de la méditation va les conduire peu à peu à « l’éveil » intérieur.
La pratique méditative permet d’instaurer avec soi-même une relation de bienveillance et de douceur, constate Bastien. Du coup, on se sent habité d’empathie envers les autres, ce qui est contraire à l’indifférence. « Après quelques années de méditation, on se sait et on se dit bouddhiste, conclut Olivier Wang-Genh ; car, de l’intérieur, on a vérifié l’enseignement de Bouddha. »
--------------------------------------------------------------------------------
Claire LESEGRETAIN
Source : www.la-croix.com
lundi 14 février 2011, par Buddhachannel Fr.
Langues :
11.02.2011
La méditation bouddhiste ne consiste pas à faire le vide, comme on l’entend souvent, mais à observer tranquillement tout ce qui apparaît à la conscience, sans jugement, interprétation ou commentaire
« Le XXIe siècle sera méditatif ou ne sera pas ! » s’amuse Olivier Reigen Wang-Genh. Le président de l’Union bouddhiste de France (UBF) et vice-président de l’Association zen internationale (AZI) est intarissable sur les bienfaits du zazen (méditation bouddhiste zen), qu’il pratique quotidiennement.
Tous les matins (dès 6 heures) et tous les soirs (avant de dîner), cet Alsacien de 55 ans, père de trois enfants et responsable commercial, reste au moins une heure et demie assis en lotus sur un zafu (coussin), le dos droit, silencieux et concentré. Car la méditation occupe une place centrale dans le bouddhisme.
« Pratiquer le zazen commence par une prise de conscience de sa posture et de sa respiration, donc de son corps ; cela aide à se concentrer sur l’instant présent et à apaiser son activité mentale », poursuit le fondateur et directeur du dojo (temple) zen de Weiterswiller (Bas-Rhin).
« On arrive aux questions fondamentales sur la vie et la mort » Cette prise de conscience qui n’est pas mentale se vit concrètement dans le zanshin, c’est-à-dire dans une attention à chaque geste : « fermer une porte de manière zen, c’est la fermer tranquillement en l’accompagnant jusqu’au bout », souligne le président de l’UBF qui, depuis septembre dernier, ouvre le dojo de Strasbourg dans l’heure de la pause à midi pour goûter à la méditation.
« Tous, catholiques, protestants ou juifs, sont les bienvenus ; certains s’assoient sur une chaise, d’autres sur un zafu ; il n’y a ni rituel ni enseignement zen ; c’est juste pour offrir un espace et un temps de silence au-delà de toutes formes religieuses. »
D’autres arrivent à la méditation bouddhiste par une quête de connaissance d’eux-mêmes. Ainsi Bastien, 39 ans, père de famille et enseignant dans une école d’agriculture, pratique le dharma (méditation bouddhiste tibétaine) depuis dix ans et est membre de la sangha (communauté) de Valence (Drôme). « Par la méditation, on arrive aux questions fondamentales sur la vie et la mort, sur le sens de l’existence, de l’identité », explique-t-il.
« Cette connaissance de soi n’est pas égoïste »
« Cette connaissance de soi n’est pas égoïste, assure-t-il. C’est un dévoilement qui aide à sentir en soi la paix, la bonté. Le dharma consiste avant tout à apaiser son esprit », poursuit-il en prenant l’image d’un cheval sauvage qu’il faut d’abord apprivoiser avant de le dresser. « Une fois le mental calmé, alors on peut l’entraîner à ne plus se fixer sur ses peurs, ses émotions, ses désirs, afin d’atteindre une plus grande liberté. »
La méditation bouddhiste ne consiste donc pas à « faire le vide », comme on l’entend souvent, mais à « observer tranquillement tout ce qui apparaît à la conscience, sans jugement, sans interprétation, sans commentaire » – selon le président de l’UBF.
Il ne s’agit pas non plus d’accéder à un état de conscience modifié, mais au contraire d’entrer dans un état de conscience « naturel et profond », en se dégageant des pensées et préoccupations qui obnubilent l’esprit. Olivier Wang-Genh ne cache pas que cette pratique peut paraître « austère au départ ».
On se sent habité d’empathie envers les autres
D’ailleurs, nombreux sont ceux qui fréquentent un dojo zen quelque temps « en cherchant des trucs faciles, peu contraignants et avec des résultats immédiats », mais qui ne poursuivent pas… En revanche, pour ceux qui s’accrochent et se laissent guider par un maître, la pratique de la méditation va les conduire peu à peu à « l’éveil » intérieur.
La pratique méditative permet d’instaurer avec soi-même une relation de bienveillance et de douceur, constate Bastien. Du coup, on se sent habité d’empathie envers les autres, ce qui est contraire à l’indifférence. « Après quelques années de méditation, on se sait et on se dit bouddhiste, conclut Olivier Wang-Genh ; car, de l’intérieur, on a vérifié l’enseignement de Bouddha. »
--------------------------------------------------------------------------------
Claire LESEGRETAIN
Source : www.la-croix.com
» question pour 21 aspects de tara
» TROUBLE BIPOLAIRE TYPE 1 ET PRATIQUE
» Les voeux de Bodhisattva
» Hard rock Français qui voit la méditation d'un oeil sympathique
» Moi et ma douleur / Moi et ma libération
» Panique et Joie de vivre je vais bien mais ?
» Effacer les fautes du passé
» Toutes mes excuses les plus sincéres
» Théorie positivie du moment présent pour une fois
» L'Arbre des Refuges: Les Créateurs et Modérateurs du Forum
» Le Cercle d'Eveil, Année 2022
» Cinéma du Bhoutan ... Lunana, a yack in the classroom
» Notre ciel nocturne , menacé par l'assaut de satellites
» BUDHA PURNIMA , VESAK , ce 16 mai 2022
» Boîte aux lettres " Besoin de prières"
» Sourire et sourires.......
» Kundun un film sur l'enfance et la vie du Dalaï jusqu'à sa fuite vers l'Inde.
» Des arbres , pour l'Arbre .
» Les longues retraites dans le vajrayana
» Exposition Hymne à la Beauté , de Matthieu Ricard
» La force des vœux dans la tradition zen
» Théorie du genre / gender studies
» C'est un plaisir d'être parmi vous.
» en cheminement vers la sensnation constante pour ne faire qu'Un avec l'Etre
» L'oeuf qui ne tue pas la poule
» Le jeûne est au corps ce que la méditation est à l’esprit
» Maintenir notre pratique dans la bousculade du quotidien
» Samadhi film 1/3 - Maya , l'illusion de soi
» le pouvoir du moment présent - Eckhart Tolle
» Amitābha: Le Grand Soutra de la Vie Infinie
» Bouddhisme et Hindouisme 1/2 et 2/2.
» Présentation..............................................................................
» Citation d' Ernie Lapointe - Lakota - Sagesse amérindienne
» Les ultracrépidariens : des personnes qui donnent leur avis sans avoir de connaissances sur le sujet.
» complètement perdu suite à une illumination
» La Bonne Nouvelle du Salut
» Une vie du Buddha.Livre.de Michel JACQ-HERGOUALC'H
» Heureux anniversaire , Karma Trindal
» Nouvelle adhérente du morbihan
» Bonjour à tous. J'espère que vous allez bien en ces temps agités. J'ai 68 ans et suis retraité-infirmier hospitalier. Je m'inscris sur ce site, car depuis l'âge de 17 ans je suis confronté à des questions existentielles. Merci de m'avoir accepté. Bart.
» Ma présentation Prisci67 de Strasbourg
» presentation de Namastouille
» Préserver le patrimoine spirituel bouddhiste 1/2 et 2/2
» Voyage initiatique par-delà la mort - Invité : Christophe Fauré
» La vie de Jean Herbert . Un auteur et son oeuvre : Jean Herbert (1897-1980)
» Humble demande d'aide de la part d'un étudiant
» Bonjour à Toutes et à Tous
» Recherches des mantras et des madalas
» Entretien avec Alan Watts en 1968 [ Blog : Chronophonix ]
» Pensées de Lou Andréa Salomé
» Livre . Croire aux fauves - De Nastassja Martin
» Arya Kshema II , du 19 mars au 19 avril 2022
» Jour de ROUE important dans le calendrier Bouddhiste
» Voyage initiatique par-delà la mort
» Renaissance , foi ou analyse ?
» LA CHARTE DES RELIGIONS EN DIX POINTS- Par Ariane Buisset
» Clair-obscur , beaucoup de temps libre , en quête d'absolu .
» Prosternations aux trente-cinq bouddhas
» Jizô Sama, le bodhisattva qui nous accompagne
» Losar 2022 Nouvel AN Tibétain
» Si vous souhaitez aider les réfugiés ukrainiens ....
» Découverte boudhisme apprentissage
» Solidarité avec nos frères et soeurs d'Ukraine
» Soutient à l'école Shree Sarboddhar au Népal
» Le mantra de Tara courroucée pour stopper les guerres
» Consolation avec Christophe André
» Décès de Sa Sainteté Dudjom Sangye Pema Shepa Rimpoche
» L’art bouddhique du Gandhara au Musée Guimet.
» Un très vieux moines du Véhicule des Anciens et une petite fille.
» Le Loup La Bête Le testeur de mensonge apeller moi comme vous voulez .....
» Kalapa/attha-kalapa (en PALI) : la plus petite particule...
» Le syndrome d'hubris: pouvoir et démesure
» La foire aux bonnes nouvelles
» Une pratique toute simple : visualisez que tout le monde est guéri ....