Je suis « l'oeil du tigre »...
Billet de Rusmadya Maharuddin, Greenpeace Indonésie - 26 septembre, 2011 à 11:46 Ajouter un commentaire
Le tigre de Sumatra est un animal grâcieux et prestigieux. C'est le roi de la jungle. Il symbolise la richesse de la forêt. Pour notre culture, c'est une source d'inspiration. Pour survivre, le tigre a besoin d'une bonne détente et d'un regard acéré. C'est d'autant plus vrai maintenant que son habitat est en danger.
Il ne reste pas plus d'environ 400 tigres de Sumatra à l'état sauvage. Quand on pense que l'un eux est mort il y a peu, coincé dans un piège, ça donne vraiment des frissons.
Nous ignorons combien de ces animaux majestueux souffrent ou meurent des suites de la déforestation qui sévit en Indonésie. Nous ne pouvons pas tolérer d'autres atteintes à leur cadre naturel de vie. Annuellement, 1,1 million d'hectares de forêts sont détruits en Indonésie. L'habitat du tigre de Sumatra fait partie du lot. C'est pourquoi je deviens l'oeil du tigre.
Qui sommes-nous ? Nous sommes cinq militants de Greenpeace prêts à partir en expédition pour documenter la situation, témoigner et bien sûr interpeller le gouvernement indonésien. Il est temps d'agir.
Nous avons récemment participé à une cérémonie, une sorte de bénédiction intitulée ‘tepung tawar’ et qui vise à éloigner les mauvais esprits. La cérémonie s'est déroulée dans la province de Riau, dans le village de Jumrah, Rokan Hilir. Nous avons profité de notre présence sur place pour inviter les communautés locales à nous rejoindre dans notre lutte pour sauver l'habitat du tigre. Nous leur avons aussi demandé de nous envoyer des photos ou tout autre document qui pourraient nous permettre de mieux comprendre comment les communautés sont affectées par la déforestation.
Dans ces régions, il ne se passe pas un jour sans qu'un arbre soit abattu. A chaque fois qu'une zone est détruite, l'animal est chassé hors de son habitat naturel. Il finit ainsi par se rapprocher des communautés locales avec toutes les suites conflictueuses qui s'en suivent. Il faut s'imaginer une forêt traversée de camions, chargés de grumes. On finit par ne plus pouvoir imaginer à quoi elle ressemblait. Tout cela pour satisfaire les besoins de l'industrie de la pâte à papier !
Notre campagne, baptisée « les yeux du tigre », vise à attirer l'attention du plus grand nombre sur la destruction de l'habitat naturel du tigre. Un de ses axes est le gouvernement indonésien : nous lui demandons de revoir la situation et d'agir pour protéger les forêts tropicales qui couvrent l'Indonésie et les tourbières qui font la spécificité et la richesse de ce pays. Nous nous adressons bien sûr aussi au secteur forestier. Il doit s'engager à mettre en oeuvre une politique de « zéro déforestation » pour toute ses activités.
Si l'on n'arrive pas à mettre un terme à la déforestation, le tigre de Sumatra finira par s'éteindre comme l'ont fait les tigres de Java et de Bali. Voilà, mes compagnons et moi, nous sommes devenus les « yeux du tigre » et nous comptons sur vous pour suivre notre voyage au cœur de la forêt.
Billet de Rusmadya Maharuddin, Greenpeace Indonésie - 26 septembre, 2011 à 11:46 Ajouter un commentaire
Le tigre de Sumatra est un animal grâcieux et prestigieux. C'est le roi de la jungle. Il symbolise la richesse de la forêt. Pour notre culture, c'est une source d'inspiration. Pour survivre, le tigre a besoin d'une bonne détente et d'un regard acéré. C'est d'autant plus vrai maintenant que son habitat est en danger.
Il ne reste pas plus d'environ 400 tigres de Sumatra à l'état sauvage. Quand on pense que l'un eux est mort il y a peu, coincé dans un piège, ça donne vraiment des frissons.
Nous ignorons combien de ces animaux majestueux souffrent ou meurent des suites de la déforestation qui sévit en Indonésie. Nous ne pouvons pas tolérer d'autres atteintes à leur cadre naturel de vie. Annuellement, 1,1 million d'hectares de forêts sont détruits en Indonésie. L'habitat du tigre de Sumatra fait partie du lot. C'est pourquoi je deviens l'oeil du tigre.
Qui sommes-nous ? Nous sommes cinq militants de Greenpeace prêts à partir en expédition pour documenter la situation, témoigner et bien sûr interpeller le gouvernement indonésien. Il est temps d'agir.
Nous avons récemment participé à une cérémonie, une sorte de bénédiction intitulée ‘tepung tawar’ et qui vise à éloigner les mauvais esprits. La cérémonie s'est déroulée dans la province de Riau, dans le village de Jumrah, Rokan Hilir. Nous avons profité de notre présence sur place pour inviter les communautés locales à nous rejoindre dans notre lutte pour sauver l'habitat du tigre. Nous leur avons aussi demandé de nous envoyer des photos ou tout autre document qui pourraient nous permettre de mieux comprendre comment les communautés sont affectées par la déforestation.
Dans ces régions, il ne se passe pas un jour sans qu'un arbre soit abattu. A chaque fois qu'une zone est détruite, l'animal est chassé hors de son habitat naturel. Il finit ainsi par se rapprocher des communautés locales avec toutes les suites conflictueuses qui s'en suivent. Il faut s'imaginer une forêt traversée de camions, chargés de grumes. On finit par ne plus pouvoir imaginer à quoi elle ressemblait. Tout cela pour satisfaire les besoins de l'industrie de la pâte à papier !
Notre campagne, baptisée « les yeux du tigre », vise à attirer l'attention du plus grand nombre sur la destruction de l'habitat naturel du tigre. Un de ses axes est le gouvernement indonésien : nous lui demandons de revoir la situation et d'agir pour protéger les forêts tropicales qui couvrent l'Indonésie et les tourbières qui font la spécificité et la richesse de ce pays. Nous nous adressons bien sûr aussi au secteur forestier. Il doit s'engager à mettre en oeuvre une politique de « zéro déforestation » pour toute ses activités.
Si l'on n'arrive pas à mettre un terme à la déforestation, le tigre de Sumatra finira par s'éteindre comme l'ont fait les tigres de Java et de Bali. Voilà, mes compagnons et moi, nous sommes devenus les « yeux du tigre » et nous comptons sur vous pour suivre notre voyage au cœur de la forêt.
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