Jamgön Kongtrul - Chemins Spirituels - Tourner son esprit : Renoncer aux causes de la souffrance.par Bouddha Bouddhisme Enseignements, vendredi 21 octobre 2011, 22:11
Les paroles qui suivent ont été prononcées sous la forme d’une prière d’aspiration dans la solitude des montagnes par l’aspirant ermite Yonten Gyatso, dans le but de se conseiller lui-même et d’invoquer la compassion des déités de sagesse.
Maîtres de la Tradition Orale, victorieux bouddhas et bodhisattvas,
Puissant Avalokiteshvara et précieuse Tara, embrassez de votre compassion
Celui qui, oublieux de la mort, ne pense qu’aux affaires de cette vie
En gaspillant les libertés et les conditions favorables dont il dispose !
Cette vie humaine est aussi fugace qu’un rêve ;
Peu importe qu’elle soit heureuse ou malheureuse,
Puissé-je, sans me soucier des joies et des peines,
Sincèrement pratiquer le Dharma suprême !
Cette vie humaine est comme une flamme exposée au vent ;
Qu’elle soit longue ou brève, puissé-je,
Sans laisser mon ego resserrer son emprise,
Sincèrement pratiquer le Dharma suprême !
Les raisonnements de l’intellect sont de trompeuses illusions ;
Qu’ils soient justes ou faux, puissé-je, en dédaignant
Comme des vétilles les huit préoccupations mondaines,
Sincèrement pratiquer le Dharma suprême !
Les êtres autour de soi sont comme une volée d’oiseaux
Perchés sur un arbre. Qu’ils soient réunis ou dispersés,
Puissé-je, en prenant en main les rênes de mon destin,
Sincèrement pratiquer le Dharma suprême !
Ce corps illusoire est semblable à une vieille ruine.
Qu’il soit robuste ou décrépit, puissé-je,
Sans m’entraver par la recherche de vêtements, de nourritures et de remèdes,
Sincèrement pratiquer le Dharma suprême !
Ce qui, au temps du besoin, s’avère aussi superflu
Que la ramure d’un cerf, peu importe que je le connaisse ou pas.
Puissé-je, sans placer ma confiance dans les sciences ordinaires,
Sincèrement pratiquer le Dharma suprême !
Cette image de lama me donne l’apparence
D’une crotte de chien couverte de brocart.
Que ce soit la mienne ou pas, puissé-je,
En percevant la pourriture de ma propre tête,
Sincèrement pratiquer le Dharma suprême !
Amis et proches sont comme les visiteurs d’un marché.
Qu’ils me soient amicaux ou hostiles, puissé-je,
En tranchant du fond du cœur les amarres de l’attachement,
Sincèrement pratiquer le Dharma suprême !
Ces biens matériels sont comme un trésor découvert en rêve.
Que j’en sois pourvu ou démuni, puissé-je,
Sans berner ceux qui m’entourent par des flagorneries intéressées,
Sincèrement pratiquer le Dharma suprême !
Ce rang social est comme la pointe de l’arbre où l’oisillon se pose.
Qu’il soit modeste ou élevé, puissé-je,
Sans désirer les causes de mes propres tourments,
Sincèrement pratiquer le Dharma suprême !
Cette promptitude à l’analyse évoque le groin du cochon.
Qu’elle soit aiguë ou émoussé, puissé-je,
Sans soulever vainement l’écume de la colère ou de l’engouement,
Sincèrement pratiquer le Dharma suprême !
Ces expériences méditatives fluctuantes comme un torrent d’été,
Peu importe qu’elles augmentent ou diminuent,
Puissé-je, sans faire l’enfant qui court après un arc-en-ciel,
Sincèrement pratiquer le Dharma suprême !
Ces libertés et conditions favorables sont pareilles à la gemme des souhaits :
Sans elles, je serais incapable d’appliquer les instructions.
Puissé-je, sans les gaspiller tant que j’en dispose,
Sincèrement pratiquer le Dharma suprême !
Le glorieux maître qui illumine la voie de libération,
Sans l’avoir rencontré je n’aurais nul moyen
D’appréhender la nature ultime des choses.
Pendant que je sais où je vais, puissé-je, sans sauter dans le précipice,
Sincèrement pratiquer le Dharma suprême !
Cet enseignement suprême est comme une panacée :
Sans l’entendre, nul moyen de savoir ce qu’il faut faire ou ne pas faire.
Maintenant que je sais distinguer le bénéfique du nuisible, puissé-je,
Sans avaler de poison violent, Sincèrement pratiquer le Dharma suprême !
Cette alternance de joies et de souffrances est semblable au cycle des saisons.
Sans en être conscient, comment pourrais-je me lasser du devenir ?
Puissé-je, avec la certitude que la souffrance sera de nouveau mon lot,
Sincèrement pratiquer le Dharma suprême !
Au fond du samsara l’on sombre comme une pierre dans l’eau.
Si maintenant je ne saisis pas la corde de la compassion
Que me tendent les Trois Joyaux, plus tard ce sera impossible.
Puissé-je sincèrement pratiquer le Dharma suprême !
Ces qualités de la libération sont aussi précieuses qu’une île aux joyaux.
Sans les connaître, nul moyen de mobiliser son courage.
Reconnaissant les gains inaltérables des Vainqueurs,
Puissé-je sincèrement pratiquer le Dharma suprême !
Cette vie des êtres éveillés semblable à l’ambroisie,
Sans la lire on ne peut susciter sa foi.
Sachant où se situent victoires et défaites, puissé-je,
En cessant d’acheter ma propre souffrance,
Sincèrement pratiquer le Dharma suprême !
Cette aspiration altruiste à l’Éveil est comme un champ fertile :
Sans l’avoir engendrée, nul moyen d’atteindre la bouddhéité.
Puissé-je, sans laisser dans l’indifférence l’accomplissement du noble but,
Sincèrement pratiquer le Dharma suprême !
Cet esprit qui ressemble à un singe turbulent,
Sans le dompter, nul moyen de corriger les émotions négatives !
Puissé-je, en cessant de me livrer à d’imbéciles pantomimes,
Sincèrement pratiquer le Dharma suprême !
Cette croyance au « moi » qui m’accompagne comme une ombre,
Sans m’en défaire, nul moyen de parvenir à la terre de félicité.
Puissé-je, sans fraterniser avec cet ennemi une fois capturé,
Sincèrement pratiquer le Dharma suprême !
Ces cinq poisons mentaux sont pareils au feu couvant sous la cendre.
Sans les éteindre, on ne peut rester dans la nature inaltérée de l’esprit.
Puissé-je, en cessant d’abriter dans mon sein des serpents venimeux,
Sincèrement pratiquer le Dharma suprême !
Ce caractère rigide comme le vieux cuir d’une poche à beurre,
Sans le dompter, je ne peux mêler mon esprit au Dharma.
Ne laissant pas l’enfant issu de moi en faire à sa guise,
Puissé-je sincèrement pratiquer le Dharma suprême !
Ces mauvaises tendances invétérées sont comme le flot d’une rivière.
Sans les interrompre, je pratiquerai toujours ce qui s’oppose au Dharma.
Puissé-je, en cessant de fournir des armes à mes ennemis,
Sincèrement pratiquer le Dharma suprême !
Ces distractions perpétuelles sont comme les rides sans fin à la surface de l’eau.
Sans y renoncer, je ne peux stabiliser mon esprit.
Pendant que je suis libre de mes choix, puissé-je, en cessant d’enfanter
Le samsara, sincèrement pratiquer le Dharma suprême !
Les bénédictions du maître sont comme la chaleur qui réchauffe la terre et l’eau.
Sans qu’elles pénètrent en moi, il m’est impossible de reconnaître ma propre nature.
Alors que ce présente un raccourci, puissé-je, en ne faisant plus mille détours,
Sincèrement pratiquer le Dharma suprême !
Ce lieu solitaire ressemble à une vallée d’herbes médicinales en été.
Sans y demeurer, je ne peux engendrer de qualités spirituelles.
Pendant que je suis dans les montagnes, puissé-je, sans rôder
Dans les funestes villages, sincèrement pratiquer le Dharma suprême !
Ce désir de confort est comme le démon de la misère installé dans mon propre foyer.
Sans m’en séparer, je m’ingénierai sans cesse à créer de la souffrance.
Puissé-je, en évitant de faire offrande à un diable affamé
Comme s’il était un dieu, sincèrement pratiquer le Dharma suprême !
Attention et vigilance sont comme les verrous d’une forteresse.
Sans elles, le va-et-vient des illusions ne peut jamais s’interrompre.
Ne laissant pas le loquet ballant en présence de voleurs,
Puissé-je sincèrement pratiquer le Dharma suprême !
Cet état naturel de l’esprit est comme l’espace immuable.
Sans le rencontrer, l’effort d’appliquer des antidotes ne prendra jamais fin.
Puissé-je, sans me passer moi-même les fers aux pieds,
Sincèrement pratiquer le Dharma suprême !
Cette nature de la conscience pure est comme un cristal immaculé.
Sans la comprendre, on n’acquiert pas la certitude qu’elle n’a ni racine ni fondement.
Puissé-je, en évitant de la chercher ailleurs alors qu’elle est toujours en moi,
Sincèrement pratiquer le Dharma suprême !
Cette simplicité naturelle de l’esprit, tel un ami de toujours,
Si son visage ne m’est pas familier
Toute pratique n’est qu’illusion trompeuse.
N’avançant plus les yeux fermés en tâtonnant,
Sincèrement pratiquer le Dharma suprême !
Que surgisse en mon esprit les deux aspects de l’esprit d’Éveil
Grâce aux instructions essentielles du Bouddha transmise par Atisha
Et pratiquées par les détenteurs de la lignée orale,
Et que tous mes actes soient en harmonie avec le Dharma suprême !
Nos actes ordinaires sont tous aussi vains que le fait d’arpenter un désert,
Nos efforts n’aboutissent tous qu’au raidissement de notre esprit,
Nos pensées ne font toutes que renforcer notre méprise,
Et tout ce que les gens ordinaires prétendent être Dharma est cause d’enchaînement.
Des multitudes d’activités qui jamais n’aboutissent,
Des foules de pensées sans le moindre but,
Des besoins par milliers sans le temps d’y pourvoir :
Puissé-je laisser toute cette agitation et pratiquer les instructions orales !
Si je veux agir, je prendrai à témoin les paroles du Vainqueur ;
Si je fais quelque chose, je mêlerai mon esprit au Dharma ;
Si je veux pratiquer, je lirai la vie des maîtres de la Lignée Orale :
Que faire d’autre avec vous, mes funestes penchants ?
Prenant la place la plus humble, et riche en contentement,
Affranchi des chaînes des huit préoccupations ordinaires et m’adonnant avec courage à la pratique,
Recevant les bénédictions du maître et atteignant une réalisation aussi vaste que l’espace,
Puissé-je de l’immense Tradition Orale embrasser la lignée !
Jamgön Kongtrul Lodrö Thayé (1813-1899)
Les paroles qui suivent ont été prononcées sous la forme d’une prière d’aspiration dans la solitude des montagnes par l’aspirant ermite Yonten Gyatso, dans le but de se conseiller lui-même et d’invoquer la compassion des déités de sagesse.
Maîtres de la Tradition Orale, victorieux bouddhas et bodhisattvas,
Puissant Avalokiteshvara et précieuse Tara, embrassez de votre compassion
Celui qui, oublieux de la mort, ne pense qu’aux affaires de cette vie
En gaspillant les libertés et les conditions favorables dont il dispose !
Cette vie humaine est aussi fugace qu’un rêve ;
Peu importe qu’elle soit heureuse ou malheureuse,
Puissé-je, sans me soucier des joies et des peines,
Sincèrement pratiquer le Dharma suprême !
Cette vie humaine est comme une flamme exposée au vent ;
Qu’elle soit longue ou brève, puissé-je,
Sans laisser mon ego resserrer son emprise,
Sincèrement pratiquer le Dharma suprême !
Les raisonnements de l’intellect sont de trompeuses illusions ;
Qu’ils soient justes ou faux, puissé-je, en dédaignant
Comme des vétilles les huit préoccupations mondaines,
Sincèrement pratiquer le Dharma suprême !
Les êtres autour de soi sont comme une volée d’oiseaux
Perchés sur un arbre. Qu’ils soient réunis ou dispersés,
Puissé-je, en prenant en main les rênes de mon destin,
Sincèrement pratiquer le Dharma suprême !
Ce corps illusoire est semblable à une vieille ruine.
Qu’il soit robuste ou décrépit, puissé-je,
Sans m’entraver par la recherche de vêtements, de nourritures et de remèdes,
Sincèrement pratiquer le Dharma suprême !
Ce qui, au temps du besoin, s’avère aussi superflu
Que la ramure d’un cerf, peu importe que je le connaisse ou pas.
Puissé-je, sans placer ma confiance dans les sciences ordinaires,
Sincèrement pratiquer le Dharma suprême !
Cette image de lama me donne l’apparence
D’une crotte de chien couverte de brocart.
Que ce soit la mienne ou pas, puissé-je,
En percevant la pourriture de ma propre tête,
Sincèrement pratiquer le Dharma suprême !
Amis et proches sont comme les visiteurs d’un marché.
Qu’ils me soient amicaux ou hostiles, puissé-je,
En tranchant du fond du cœur les amarres de l’attachement,
Sincèrement pratiquer le Dharma suprême !
Ces biens matériels sont comme un trésor découvert en rêve.
Que j’en sois pourvu ou démuni, puissé-je,
Sans berner ceux qui m’entourent par des flagorneries intéressées,
Sincèrement pratiquer le Dharma suprême !
Ce rang social est comme la pointe de l’arbre où l’oisillon se pose.
Qu’il soit modeste ou élevé, puissé-je,
Sans désirer les causes de mes propres tourments,
Sincèrement pratiquer le Dharma suprême !
Cette promptitude à l’analyse évoque le groin du cochon.
Qu’elle soit aiguë ou émoussé, puissé-je,
Sans soulever vainement l’écume de la colère ou de l’engouement,
Sincèrement pratiquer le Dharma suprême !
Ces expériences méditatives fluctuantes comme un torrent d’été,
Peu importe qu’elles augmentent ou diminuent,
Puissé-je, sans faire l’enfant qui court après un arc-en-ciel,
Sincèrement pratiquer le Dharma suprême !
Ces libertés et conditions favorables sont pareilles à la gemme des souhaits :
Sans elles, je serais incapable d’appliquer les instructions.
Puissé-je, sans les gaspiller tant que j’en dispose,
Sincèrement pratiquer le Dharma suprême !
Le glorieux maître qui illumine la voie de libération,
Sans l’avoir rencontré je n’aurais nul moyen
D’appréhender la nature ultime des choses.
Pendant que je sais où je vais, puissé-je, sans sauter dans le précipice,
Sincèrement pratiquer le Dharma suprême !
Cet enseignement suprême est comme une panacée :
Sans l’entendre, nul moyen de savoir ce qu’il faut faire ou ne pas faire.
Maintenant que je sais distinguer le bénéfique du nuisible, puissé-je,
Sans avaler de poison violent, Sincèrement pratiquer le Dharma suprême !
Cette alternance de joies et de souffrances est semblable au cycle des saisons.
Sans en être conscient, comment pourrais-je me lasser du devenir ?
Puissé-je, avec la certitude que la souffrance sera de nouveau mon lot,
Sincèrement pratiquer le Dharma suprême !
Au fond du samsara l’on sombre comme une pierre dans l’eau.
Si maintenant je ne saisis pas la corde de la compassion
Que me tendent les Trois Joyaux, plus tard ce sera impossible.
Puissé-je sincèrement pratiquer le Dharma suprême !
Ces qualités de la libération sont aussi précieuses qu’une île aux joyaux.
Sans les connaître, nul moyen de mobiliser son courage.
Reconnaissant les gains inaltérables des Vainqueurs,
Puissé-je sincèrement pratiquer le Dharma suprême !
Cette vie des êtres éveillés semblable à l’ambroisie,
Sans la lire on ne peut susciter sa foi.
Sachant où se situent victoires et défaites, puissé-je,
En cessant d’acheter ma propre souffrance,
Sincèrement pratiquer le Dharma suprême !
Cette aspiration altruiste à l’Éveil est comme un champ fertile :
Sans l’avoir engendrée, nul moyen d’atteindre la bouddhéité.
Puissé-je, sans laisser dans l’indifférence l’accomplissement du noble but,
Sincèrement pratiquer le Dharma suprême !
Cet esprit qui ressemble à un singe turbulent,
Sans le dompter, nul moyen de corriger les émotions négatives !
Puissé-je, en cessant de me livrer à d’imbéciles pantomimes,
Sincèrement pratiquer le Dharma suprême !
Cette croyance au « moi » qui m’accompagne comme une ombre,
Sans m’en défaire, nul moyen de parvenir à la terre de félicité.
Puissé-je, sans fraterniser avec cet ennemi une fois capturé,
Sincèrement pratiquer le Dharma suprême !
Ces cinq poisons mentaux sont pareils au feu couvant sous la cendre.
Sans les éteindre, on ne peut rester dans la nature inaltérée de l’esprit.
Puissé-je, en cessant d’abriter dans mon sein des serpents venimeux,
Sincèrement pratiquer le Dharma suprême !
Ce caractère rigide comme le vieux cuir d’une poche à beurre,
Sans le dompter, je ne peux mêler mon esprit au Dharma.
Ne laissant pas l’enfant issu de moi en faire à sa guise,
Puissé-je sincèrement pratiquer le Dharma suprême !
Ces mauvaises tendances invétérées sont comme le flot d’une rivière.
Sans les interrompre, je pratiquerai toujours ce qui s’oppose au Dharma.
Puissé-je, en cessant de fournir des armes à mes ennemis,
Sincèrement pratiquer le Dharma suprême !
Ces distractions perpétuelles sont comme les rides sans fin à la surface de l’eau.
Sans y renoncer, je ne peux stabiliser mon esprit.
Pendant que je suis libre de mes choix, puissé-je, en cessant d’enfanter
Le samsara, sincèrement pratiquer le Dharma suprême !
Les bénédictions du maître sont comme la chaleur qui réchauffe la terre et l’eau.
Sans qu’elles pénètrent en moi, il m’est impossible de reconnaître ma propre nature.
Alors que ce présente un raccourci, puissé-je, en ne faisant plus mille détours,
Sincèrement pratiquer le Dharma suprême !
Ce lieu solitaire ressemble à une vallée d’herbes médicinales en été.
Sans y demeurer, je ne peux engendrer de qualités spirituelles.
Pendant que je suis dans les montagnes, puissé-je, sans rôder
Dans les funestes villages, sincèrement pratiquer le Dharma suprême !
Ce désir de confort est comme le démon de la misère installé dans mon propre foyer.
Sans m’en séparer, je m’ingénierai sans cesse à créer de la souffrance.
Puissé-je, en évitant de faire offrande à un diable affamé
Comme s’il était un dieu, sincèrement pratiquer le Dharma suprême !
Attention et vigilance sont comme les verrous d’une forteresse.
Sans elles, le va-et-vient des illusions ne peut jamais s’interrompre.
Ne laissant pas le loquet ballant en présence de voleurs,
Puissé-je sincèrement pratiquer le Dharma suprême !
Cet état naturel de l’esprit est comme l’espace immuable.
Sans le rencontrer, l’effort d’appliquer des antidotes ne prendra jamais fin.
Puissé-je, sans me passer moi-même les fers aux pieds,
Sincèrement pratiquer le Dharma suprême !
Cette nature de la conscience pure est comme un cristal immaculé.
Sans la comprendre, on n’acquiert pas la certitude qu’elle n’a ni racine ni fondement.
Puissé-je, en évitant de la chercher ailleurs alors qu’elle est toujours en moi,
Sincèrement pratiquer le Dharma suprême !
Cette simplicité naturelle de l’esprit, tel un ami de toujours,
Si son visage ne m’est pas familier
Toute pratique n’est qu’illusion trompeuse.
N’avançant plus les yeux fermés en tâtonnant,
Sincèrement pratiquer le Dharma suprême !
Que surgisse en mon esprit les deux aspects de l’esprit d’Éveil
Grâce aux instructions essentielles du Bouddha transmise par Atisha
Et pratiquées par les détenteurs de la lignée orale,
Et que tous mes actes soient en harmonie avec le Dharma suprême !
Nos actes ordinaires sont tous aussi vains que le fait d’arpenter un désert,
Nos efforts n’aboutissent tous qu’au raidissement de notre esprit,
Nos pensées ne font toutes que renforcer notre méprise,
Et tout ce que les gens ordinaires prétendent être Dharma est cause d’enchaînement.
Des multitudes d’activités qui jamais n’aboutissent,
Des foules de pensées sans le moindre but,
Des besoins par milliers sans le temps d’y pourvoir :
Puissé-je laisser toute cette agitation et pratiquer les instructions orales !
Si je veux agir, je prendrai à témoin les paroles du Vainqueur ;
Si je fais quelque chose, je mêlerai mon esprit au Dharma ;
Si je veux pratiquer, je lirai la vie des maîtres de la Lignée Orale :
Que faire d’autre avec vous, mes funestes penchants ?
Prenant la place la plus humble, et riche en contentement,
Affranchi des chaînes des huit préoccupations ordinaires et m’adonnant avec courage à la pratique,
Recevant les bénédictions du maître et atteignant une réalisation aussi vaste que l’espace,
Puissé-je de l’immense Tradition Orale embrasser la lignée !

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