Bonsoir Sirena

,
Que pensez vous de tout cela selon le point de vue bouddhiste?
Je ne sais pas si j'ai un "point de vue bouddhiste", mais ce que
je pense c'est que pour moi dans une telle situation, ce n'est pas tant ce que
vous allez faire, mais dans quel état de conscience vous allez le faire, pour
quelle raison, dans quelle intention. Nous parlons de "tolérance, d'amour,
de sagesse, de compassion", et consciemment ou inconsciemment, nous savons
que là est l'essentiel, mais nous perdons peut-être un peu parfois "de
vue" que cet essentiel n'est pas visible pour les yeux, donc "fermer la
porte ou ne pas fermer la porte " étant quelque chose d’extérieur donc de
visible, ce n'est peut-être pas la question à se poser. J'ai vu des gens fermer
la porte par amour et d'autres l'ouvrir par intérêt, tout comme il y a des êtres
qui dispersent des phrases de grands sages bouddhistes sans jamais les
vivre et d'autres qui ne connaissent rien au bouddhisme et vive "son concept" pourtant
déjà au travers toutes leurs cellules, dans leur compassion, dans leur
bienveillance et dans leurs qualités tellement incroyables qu'on aimerait leur
ressembler... c'est donc peut-être davantage votre état intérieur sur lequel il
serait bon de veiller, après, c'est votre choix.
J'estime que Bouddha, Jésus et toute la clic de nos
frères et sœurs de lumière sont des êtres qui ont avant tout une volonté de
paradis de se parfaire eux-mêmes, et pour eux, aimer Dieu - ou la lumière - par
dessus tout et les autres comme eux-mêmes, çà fait je dirais partie
intégrante de leur état d'être. Pour nous, il est plus difficile d'accéder à
"ces habitudes-là", nous avons un chemin moins long, donc, il
nous arrive d'avoir de la volonté sur certains plans et de "nous laisser
aller" on dira, pour d'autres... un Bouddha, un Jésus, sont des initiés,
ils se sentent bénis de tout ce que nous, nous pourrions considérer comme
des "merdes qui nous tombent dessus", ils sont devenus des "kamikazes"
du travail sur eux-mêmes, plus le chemin est difficile, mieux c'est pour
s'élever, alors difficile du jour au lendemain de leur ressembler...
Je pense que le choix nous appartient de voir un être comme un cadeau, d'être empli de gratitude pour lui, et de s'en servir pour évoluer, ce qui est "prendre le chemin le plus difficile" parce que çà nous demandera forcément des efforts pour accéder à cet état en nous-même, ou de le prendre comme un fardeau et de faire le choix de nous en libérer, ce qui est le chemin de la facilité. Utiliserons nous telle ou telle situation pour grandir, ou non, quel regard, quel pensée allons-nous porter à celle-ci, ferons-nous en sorte qu'elle nous soit bénéfique.... Si les êtres les plus élevés
choisissent le chemin le plus difficile, çà n'est pas toujours et même, ce
n'est pas souvent notre cas, mais nous n'avons pas à nous culpabiliser, car je pense que nous ne pouvons pas "devenir eux" en un claquement de doigts.
Vous écoutez déjà votre cousine longtemps d'après ce que je lis, vous avez
donc pour moi déjà une certaine sagesse, et de l'amour pour elle. Vous ne
pouvez peut-être pas en supporter davantage actuellement, et ce n'est pas
grave... respirez..., et saluez la vie, qui aime bien nous tester et nous bousculer un peu

. Il est toujours plus facile de voir pour les autres que
pour soi, et c'est tout à fait compréhensif que quand nous sommes nous-mêmes
dans la situation, ce ne soit plus aussi simple, ni de voir, ni d’agir d’une
manière plus intelligente. On a beau dire, faire les malins intelligent

... mais on est tous aveugle

.
Parfois, on se sent coincé, coincé entre le fait de
ne pas vouloir faire souffrir l'autre et de ne plus pouvoir supporter soi-même
la situation, coincé entre la crainte de "mal faire" et celle de ne
pas assez agir…, bref, ne plus savoir si on doit élever notre sagesse ou notre
amour, mettre un peu plus de distance et savoir ou et comment la mettre ou
comment mieux aimer et faire grandir sa compassion…, parfois, être clair dans
sa tête et son cœur à la fois n'est guère évident mais çà prouve quand même qu'on a envie de l'être, envie de faire "un choix juste", ce qui n'est pas
forcément le cas des personnes qui sont soit très détachées, soit très attachées et
qui n’ont aucune envie de voir les choses autrement, de se rafraichir les
pensées. Quand on est très détaché, on manque souvent d'amour et de compassion,
donc pas trop de problème pour claquer les portes aux autres

, et ceux qui
sont très attaché manque de sagesse, vont souvent dans le même sens que
la personne qui se dit victime, et finalement ne se rendent pas compte qu'elles
nourrissent ce genre de pensées, ce qui n'aide pas non plus l'autre. Quand on
essaie par contre de marier tête et cœur, de trouver un point d'équilibre entre
attachement et détachement, on aime les autres à l'image du soleil, on leur
envoie des rayons de lumière d’amour mais tout en restant éloigné, nous
devenons ni froid ni bouillant, juste la chaleur idéal. C'est ainsi que je
vois Bouddha du moins… assez souple intérieurement pour se trouver
toujours dans le point d'équilibre central, mariage entre attachement et
détachement, entre amour et sagesse, dans un état de conscience qui
n'est qu'amour véritable dès lors. Et j'écris ce charabia en fait, juste pour
dire que, j'ai un peu l'impression à vous lire que vous êtes dans "cet
embarras là" dans cette situation, à essayer de trouver "un point d'équilibre" (bien que je peux me tromper hein, ce ne peut être que
l'effet miroir), c'est à dire, qu'à la fois vous semblez porter de l'amour et
une graine de compréhension pour votre cousine et en même temps, vous savez que
la plaindre et nourrir ses pensées ne l'aidera pas. Et ce peut être épuisant à
la longue…
Quelle serait votre attitude, demandez vous...
Je ne connais pas votre situation, mais je suis dans une situation
un peu similaire avec une personne plus proche qu'une cousine. A un moment
donné, je ne savais plus si je devais m'éloigner, au risque de lui faire du mal,
je n’en avais pas le cœur…, ou si je devais rester encore, au risque de
me rendre malade parce que plus on lui en donne, plus elle en veut, et plus
elle se "nourrit" de la présence des autres autour d'elle car
c'est ce qui permet à "son côté inférieur" de montrer qu'il existe… alors j'ai finalement fait le choix de faire évoluer
les deux côtés à la fois, de jouer au funambule sur un fil ;-).
J'ai décidé que je serais toujours là pour elle oui, mais de manière plus éloignée,
que je serais simplement plus directe pour certaines choses, d’affirmer
davantage mes propres pensées même si elle a des difficultés à les accepter et
à accepter que je ne pense pas comme elle, histoire aussi qu'elle
enregistre progressivement qu'elle n'a pas de contrôle sur ma présence et que
je ne nourris pas ces pensées de victimes, d'apitoiement, je la charrie même
avec çà, intégrer l’humour dans une relation « engourdissante »
redonne de la vie. Il faut s'amuser, voilà une chose qu'elle m'apprend

Changer progressivement de comportement avec elle, c’est
peut-être aussi dédramatiser ce qui se dit et en rire, le prendre comme un jeu,
faire des expériences en voyant comment réagit l’autre quand on change nous-même
de comportement face à elle, c’est très enrichissant. Il ne faut pas oublier qu’en
face, si nous sommes avec une personne qui dramatise tout, qui ne voit que du
noir partout, qui se prend pour une victime, qui ne se réjouit de rien, si nous
commençons à grommeler intérieurement, de nous plaindre d’elle, que
faisons-nous ? la même chose qu’elle. Or, soyons le changement que nous
voulons voir d’elle et constatons… sourions, rions, faisons preuve de dérision,
balançons des confettis au milieu de la
cuisine, on s’en fout, la vie est belle et dehors toute la création de Dieu
nous sourit :-), n’oublions pas le reste du monde, soyons conscient que nous ne sommes pas obligé de rester coincé dans un monde limité, nous pouvons aller toucher de notre conscience l'arc en ciel qui illumine le ciel en même temps qu'elle nous parle de "sa vie morose" ! Ne nous laissons pas emporter dans les
ténèbres ! Nous pouvons leur faire comprendre qu’on les écoute et qu’on
les a bien compris, mais rien ne nous empêche d’oser nous exprimer à notre tour
et d’agir complètement à l’inverse. Est-ce qu'un adulte aurait l'idée d'aller se plaindre vers un enfant? En v'là une bonne raison de retrouver notre pureté intérieure

.
Sincèrement, j’ai remarqué que cette personne depuis un moment se reprend de
plus en plus quand elle aimerait dire
quelque chose de négatif ou rajoute vite quelque chose de positif derrière, je
constate qu’elle est en train d’être contaminée par la joie et je peux vous assurer que pour une personne qui reste enfermée chez elle et dans son monde limité 24h/24, ce n'est pas un petit test que m'offre l'univers que de rendre joyeuse cette personne en changeant mon propre comportement envers elle, mais vous savez quoi? A force de le prendre comme un jeu, comme un test, j'ai trop envie de le réussir, je ne suis jamais satisfaite du résultat alors je continue (faut dire que je suis bornée), çà me fait penser à quand j'étais petite et que je jouais à la Nintendo avec mes cousins, on ne pouvait jamais s'arrêter, on voulait toujours aller plus loin, encore plus loin, jusqu'à ce qu'on tue le dernier monstre

, bin, là les monstres sont plus à l'extérieur mais c'est pareil. Des fois oui, comme quand on a envie de casser la manette parce qu'on a pas réussi, on a envie d'envoyer une triple droite à la personne en face, y'a des montagnes russes, mais qui sont toujours moins fréquentes, et tout à coup je me rends compte qu'il y a vraiment des choses qui se transforment chez elle dans son comportement avec moi, même si c'est progressif.
A ce que j'me souvienne, à la Nintendo, mes cousins et moi on était tellement persévérant qu'on parvenait toujours à nos fins, pourquoi ne serait-ce pas pareil en nous-même.
Je considère tout être faisant partie de ma vie comme l'une de mes cellules,
et d'un côté, si parfois j'en arrivais à ne pas la supporter, c'est comme si je
ne supportais plus l'une de mes cellules, j'ai donc l'opportunité, la
bénédiction d'élargir les limites de ma sagesse grâce à elle, et aussi, de
changer , de corriger, ce qui peut l’être en moi. Je sais que je dois faire
évoluer ma patience par exemple, donc quand je l'écoute, j'essaie de veiller
sur mon intérieur, de voir le moment ou il y a une réaction en moi-même, de
l'accueillir, de la comprendre, de travailler dessus ensuite... j'ai
l'impression que si je trouve le point d'équilibre en face de cette personne qui me
reflète quelques points importants de mes défauts, j'y gagnerai énormément en
sagesse, et çà me réjouit, je pense que çà vaut la peine de faire des efforts,
c'est quand même pour atteindre la paix... voilà… j’aimerais dire « c’est
tout » mais j’ai fait un pavé de 8000 kilomètres

.
Vous savez, je me dis que quand on jette une personne qui nous fout en
boule, c'est comme cette vidéo de cet être qui essaie de méditer et qui,
perturbé par une mouche, la coupe en deux avec son épée. Cette mouche se double
alors et il les coupe les deux, qui se dédoublent aussi, et plus il y en a,
plus il s'énerve, jusqu'à ce qu'il comprenne que dès le départ, il a fait
le mauvais choix, alors il se pose, il se recueille, retrouve la paix en
lui-même, au milieu d'une centaine de mouches qui volent autour de lui, et
qui finissent par disparaitre, et se transformer en une demeure de paix pour
lui. Ce qui revient à ce que j'écrivais au départ, si vous posez un acte sur de
la colère, ce qui vous met en colère "se dédoublera". Il n'y a
peut-être pas de mal à fermer une porte, mais c'est sur quel sentiment et
pensée cet acte est posé qui compte.
Ce ne sont que mes pensées et mon vécu, mais si çà ne vous parle pas,
oubliez tout :-).
Je vous souhaite d'être éclairée

.
Mouf
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