s'affranchir de l'ego pour accéder au bonheur

Qu’est-ce que l’ego et comment reconnaît-on un ego trop fort ?
L’ego, c’est le « moi », la valeur que l’on s’accorde. Comment s’apercevoir que l’on possède un fort ego ? C’est simple, si une situation menaçant notre image nous est insupportable alors que vécue par quelqu'un d'autre elle ne nous affecte pas, il y a de fortes chances pour que nous accordions trop d’importance à notre ego.

La nécessité d’éradiquer cet ego
Nous n’agissons alors qu’en tenant compte du regard des autres et recherchons constamment à valoriser notre image. De même, les comportements d’autrui nous déçoivent lorsqu’ils ne correspondent pas à ce que nous attendons et espérons.
Obsédés par nos succès, nos échecs et nos espoirs, la moindre contrariété nous perturbe. Nous sommes envahis par des sentiments négatifs comme la jalousie et l’agressivité. Aveuglés et fermés au monde, le bonheur véritable nous échappe.

L’ego, élément fondateur de la personnalité en Occident
Il est pourtant difficile d'envisager les choses autrement car dans nos sociétés occidentales, le « moi » est considéré comme l’élément fondateur de la personnalité. Son absence révèlerait même une pathologie.
Comment concevoir un individu sans « moi », sans ego ?
Ce point de vue s’oppose radicalement à la vision bouddhiste qui cherche, au contraire, à réduire le sentiment de l’importance du « moi » et vise même à l’éradiquer totalement.

Confusion entre ego et confiance en soi
Ce qui ne signifie pas pour autant qu’il faille se sous-estimer. Au contraire. Pour le bouddhisme, la confiance en soi traduit l’absence d’ego car la confiance authentique naît de la reconnaissance de la nature véritable des choses.
Elle n’est pas menacée par des circonstances extérieures et cette force intérieure ne peut donc naître qu'en étant dégagée de l'ego.

L’ego : une fabrication de l'esprit
« Si nous concevions le moi comme un simple concept, et non pas comme une entité autonome que nous devons protéger et satisfaire à tout prix, nous ne serions pas affectés de la sorte » rappelle Matthieu Ricard en démontrant que ce « moi » qui nous semble si solide et réel dans notre vie quotidienne ne possède pas d’existence réelle.
Pour le bouddhisme « le moi n’est qu’un nom par lequel on désigne un continuum. Il est totalement dénué d'existence réelle". Pour cette raison, il n'est pas difficile de s'en affranchir.

Réduire son ego conduit à la liberté intérieure et au bonheur véritable
En résumé, « moins on est influencé par le sentiment de l'importance de soi, plus il est facile d’acquérir une force intérieure durable ». En ouvrant les yeux, on se sent davantage concerné par les autres. On aborde tout être et situation avec naturel et bienveillance.
Cet état ne nous empêche pas, bien au contraire, de nous fixer des objectifs, de mener des projets et de jouir de la vie. Bien au contraire. Libérés de certaines attentes, nous sommes capables d’accéder plus facilement à la liberté intérieure et au bonheur véritable.
Source : « Plaidoyer pour le bonheur » de Matthieu Ricard, Nil éditions, 2003.


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Très beau texte .
Je le classe parmi mes documents de références .

Confusion entre ego et confiance en soi
Ce qui ne signifie pas pour autant qu’il faille se sous-estimer. Au contraire. Pour le bouddhisme, la confiance en soi traduit l’absence d’ego car la confiance authentique naît de la reconnaissance de la nature véritable des choses.
Elle n’est pas menacée par des circonstances extérieures et cette force intérieure ne peut donc naître qu'en étant dégagée de l'ego.


Une confiance en soi qui ne dépend pas des circonstances extérieures, ni du regard des autres ,ni des échecs .

Une confiance en soi ...libre !

En fait, j'étais en train de lire un livre sur le bouddhisme et il parlait d'égo et j'avais vraiment du mal à situer cet égo. Ils disent que c'est aussi quelque chose d'inexistant, qui vient et qui repart. Grace à ce texte, tout s'est éclairé!

L'absence d'égo, c'est l'unicité. Ce n'est plus penser à soi, mais penser aux autres. Ne plus être nombriliste. et je comprend ce que tu dis Jojo car, finalement, mon ego est bel et bien présent, ne serais ce que ce week end ou j'aurai juste voulu que mon conjoint s'occupe de moi. ou lorsque l'on attend un remerciement, une phrase, un sourire. Il faut faire les choses par plaisir sans rien attendre en retour. Donner juste pour donner.
En général, je le pratique assez bien dans la vie quotidienne, je prends ma vie comme un jeu. Par exemple, je fais des plannings pour les salariées et je m'amuse à dire que je fais des puzzles toute la journée! 
C'est aussi beaucoup de lacher prise. ça passe par l'acceptation.
et aussi beaucoup de médidation car quand l'ego prend le dessus, bien le regarder en face et apaiser son esprit.

Nulle part si il n'existe pas vraiment....

  

J'aime soigner ma peau. Ego.
j'aime me raser de près chaque matin, pour embrasser ma compagne sans être une toile d'émerie (égo).
J'aime ma compagne mais j'aime les femmes(ego et sur-moi).
Je m'aime bien, centrisme sur l'ego,
je suis bénévole (égo sur soit-même par rapport à ce que l'on offre de temps).
J'aime boire un bon vin et vapoter (mon ego ne fume plus) une cigarette éléctronique... ego de satisfaction, j'aime joguer, et poser des plaques de plâtre chez moi, rénover ma maison (maison = espace intérieur ego)....
J'assume mon égo....
Mais seulement si c'est moi et ne le partage pas ;-) ....

L'ego c'est ce qui nous empêche d'être éveillé !

Merci Pema, ça j'ai bien compris mais j'ai beaucoup de mal à l'identifier 

la forme, la sensation, la perception, la volition, la conscience ?

Je nage complètement, il faut que je m'intéresse un peu plus à ce terme car cela fait pas mal de temps que j'ai du mal à le cerner 

L'égo c'est un fantome Miona!! c'est notre esprit qui saisit de maniere erronée une entité solide permanente et indépendante là ou il n'y a rien de tout ça!
L'existence de l'égo ne tient pas à l'analyse puisque ce qu'on appelle l'égo est un composé, grossierement l'union du corps et de l'esprit, ou des cinq agrégats, qui eux même sont composés et aussi impermanent.
Comment quelque chose qui est composé, impermanent et interdépendant peut exister réellement?
C'est pour ça que l'on dit que l'égo est vide d'existence propre ou vacuité.

Peut etre que tu y veras plus clair en regardant cette vidéo https://www.dailymotion.com/video/x3ikqx_s-etudier-soi-meme_news#.UeQbaI1M9q8

Amicalement.

Merci KDG, c'est déjà plus clair, mais pas encore limpide donc faudra que je fasse répéter Mr Gérard Pilet pour bien comprendre ce qu'est l'ego.

J'ai très bien compris le texte "initial" qui bien-sur est un très beau texte et une vérité profonde "d'étude" sur l'Ego...
Mon interaction est basée non pas sur la provocation idiote ( j'aime me raser le matin : égo... j'aime faire du jogging.... etc.....) mais sur la différenciation entre le plaisir d'être, et "d'être soit" .... d'un personnage effectivement imbu de lui-même et absolument à la limite "psychopate" en utilisant les autres pour sa propre satisfaction....

C'est clairement pour montrer que l'"EGO" n'est pas un mot à employer à toutes les sauces ni à tout bout de champs...

Maintenant, et c'est là où le degré d’appréciation de ce mot prend toute sa valeur, ce n'est pas dans sa densité d'explication - le texte initial est super compréhensible et bien fait, on peu aussi en écrire un roman - c'est comment il est mis en pratique ou évité ; comment le comprendre mieux sensitivement, afin de l'éviter, sans le combattre... Car le combattre c'est aussi prendre une position sur soit-même....

A mon sens : tout reviens à l'excellent texte du début : Être avec les autres avec une conscience collective, c'est être collectif avec son sens du réel, sa pugnacité, son pep's ; mais également son écoute, son ouverture d'esprit - vivre AVEC les autres et non pas POUR les autres, en sachant que les autres c'est aussi une part de NOUS....

Voilà une première frontière atteinte compréhensible : l'EGO empêche l'être "formaté" ou rarement "naturellement égotique" (c'est plutôt de l'ordre de la psychothérapie) à penser "NOUS"....