Serge Larivière a trouvé refuge dans le monde mélodique des oiseaux

Serge Larivière a trouvé refuge dans le monde mélodique des oiseaux

dimanche 06.11.2011, 05:27- La Voix du Nord

La fibre naturaliste, Serge Larivière a constitué un refuge LPO chez lui et invite à faire de même.

| LE VISAGE DU DIMANCHE |

Serge Larivière, d'Ecques, marche beaucoup, compte aussi : les papillons, les libellules, mais surtout les oiseaux. Dont il reconnaît les chants, sans même tendre l'oreille. Il fait partie de la Ligue de protection des oiseaux (LPO) pour qui il effectue des relevés tout au long de l'année.




PAR MARION CLAUZEL



saintomer@lavoixdunord.fr

« Dès que j'entends un bruit, je veux savoir ce que c'est. » Une immense curiosité pour la nature caractérise Serge Larivière qui, petit, aimait « tout ce qui bougeait », soignait les volatiles blessés, écoutait des quarante-cinq tours de chants d'oiseaux ! C'est comme ça qu'il a appris à les reconnaître. Certains se ressemblent fort, cependant, d'une espèce de mésange à l'autre, la mélodie est différente, la phrase plus longue. « Le chant, c'est principalement au printemps. Les mâles chantent pour attirer les femelles.

Ils essaient de séduire au maximum », explique Serge Larivière. Il y a aussi les cris de reconnaissance ou d'alarme, comme celui du geai, un mouchard qui informe d'une présence humaine dans le bois.

Son savoir, Serge Larivière le dispense dans les écoles, à travers des animations pédagogiques, comme à Wittes, où a été installé un mât à cigognes. « Mais ce que je préfère, c'est le terrain. » Chauffeur-livreur à la ville, Serge Larivière effectue 750 kilomètres à pied par an, rien que pour prospecter les landes qui vont de Racquinghem à Helfaut, environ 500 hectares découpés en huit sites. Il y dénombre pas moins de cent quarante espèces. « Je fais toujours le même circuit, à la même vitesse, j'écoute tous les chants. » Il fait également des relevés dans le marais audomarois pour la LPO. Impossible qu'un gros-bec passe au-dessus de sa tête incognito. Adepte de la marche, Serge Larivière part en vacances dans les Hautes-Alpes ou le Cantal, observe les espèces des crêtes et se délecte du « bruit du calme ».

Dans sa famille, où reconnaître les chants d'oiseaux constitue un minimum, sa passion a donné des ailes à quelques-uns. Son fils aîné est ingénieur dans l'environnement à Douai. Sa femme, Jacqueline, membre de la LPO, l'accompagne aux sorties, comme lors des migrations au Cap Gris-Nez. Sa fille, Pauline, est passionnée de photo, animalière entre autres.

Serge Larivière encourage les particuliers à devenir refuge LPO, en s'engageant à ne pas traiter leur jardin, à favoriser la biodiversité, par des haies fleuries ou à baies plutôt que des thuyas. « Un balcon suffit, quand on y met un nichoir, une mangeoire, quelques fleurs à graines ... Le but c'est de faire un maximum de zones protégées. Et c'est déductible les impôts ! » •

Participe au Salon nature et terroir, les 19 et 20 novembre, à la salle des fêtes de Saint-Martin-au-Laërt.

La LPO compte 450 adhérents dans le Pas-de-Calais. L'assemblée générale constitutive de l'association départementale aura lieu le 11 novembre à Arques, www.lpo.fr