joie pour sa collegue/joie tout court

en voyant arriver une de mes collègues ce matin je lui dis :

" aujourd'hui va être un grand jour pour toi"

explication: suite à des pressions du chef de poste lui laissant entendre , entre autre, qu'elle était devenue
mauvais agent ........ ou que.........à cause d'elle l'embiance du bureau était devenue catastrophique


" aujourd'hui va être un grand jour pour toi" voulait dire qu'elle allait connaître son affectation
dans un nouveau poste et qu'enfin elle serait soulagée , rajoutant que j'étais ravie pour elle
mais que pour moi, cela représenterait une grande perte

en fin de matinée, elle connut son sort , alors je lui dis simplement :

"enfin C..., va retrouver son sourire qu'elle avait perdu depuis trop longtemps!!"

nos regards se sont croisés , complices, et je crois que depuis cet instant quelque chose de fort est né
entre nous, une solide amitié est née à ce moment là précis

je pense qu'au fond de moi, j'ai trouvé ce mal que j'ai connu moi même, je l'ai bercé et en me retrouvant et ainsi
j'ai pu offrir à ma collègue l'empreinte d'une certaine connivence

flo

Je n'avais pas encore lu ton message. Il est vraiment heureux qu'il y est des instants comme ceux-ci où l'on s'échange des regards qui valent cent fois mieux que le plus élaboré des discours...Bouh !!! j'aurais pas dû le lire ton chouette message; je sens que je vais faire une rechute sentimentalo/romantique aigüe....
merci

brackardej a écrit:Je n'avais pas encore lu ton message. Il est vraiment heureux qu'il y est des instants comme ceux-ci où l'on s'échange des regards qui valent cent fois mieux que le plus élaboré des discours...Bouh !!! j'aurais pas dû le lire ton chouette message; je sens que je vais faire une rechute sentimentalo/romantique aigüe....
merci

c'est comme, ami brackardej, certains regards croisés dans la rue et qui nous inviteraient facilement

à un échange verbal ......il suffirait d'un petit rien pour entamer la conversation.........mais cela ne se fait

pas toujours ........par pudeur? par le brouhaha de la vie etc!!!!

quel dommage tous ces instants perdus .......nous en sortirions certainement plus humbles et plus

riches à la fois

qu'en penses tu?

qu'en pensez vous , vous tous amis de l' arbre

flo

Il est parfois douloureux de songer que peut-être nous avons croisé
au simple détour d'une rue banale, le frère, la soeur, l'ami (e) de coeur et / ou d'esprit, celui ou bien celle qui nous comprendrait, nous offrirait simplement son estime,son amitié voire son amour...Mes nos pas -les siens, les notres- nous dirige vers une autre destination...Cependant, de cette rencontre qui n'aura jamais lieu, de ces paroles que nous ne dirons jamais...Nous y gagnons un très beau sentiment...La mélancolie... ( je t'avais prévenue "sentimentalo / romantique, i'am... ) Mais le mieux pour illustrer mon propos maladroit est de laisser la parole à Antoine Pol (1888 - 1971) qui à écrit ce superbe poème nommé "les passantes" ( mis en musique et interprété par georges Brassens sur un de ces albums)
A bientôt j'espère
BRACK

Les passantes (antoine Pol)

Je veux dédier ce poème
A toutes les femmes qu'on aime
Pendant quelques instants secrets
A celles qu'on connaît à peine
Qu'un destin différent entraîne
Et qu'on ne retrouve jamais
A celle qu'on voit apparaître
Une seconde à sa fenêtre
Et qui, preste, s'évanouit
Mais dont la svelte silhouette
Est si gracieuse et fluette
Qu'on en demeure épanoui
A la compagne de voyage
Dont les yeux, charmant paysage
Font paraître court le chemin
Qu'on est seul, peut-être, à comprendre
Et qu'on laisse pourtant descendre
Sans avoir effleuré sa main
A la fine et souple valseuse
Qui vous sembla triste et nerveuse
Par une nuit de carnaval
Qui voulut rester inconnue
Et qui n'est jamais revenue
Tournoyer dans un autre bal
A celles qui sont déjà prises
Et qui, vivant des heures grises
Près d'un être trop différent
Vous ont, inutile folie,
Laissé voir la mélancolie
D'un avenir désespérant
A ces timides amoureuses
Qui restèrent silencieuses
Et portent encor votre deuil
A celles qui s'en sont allées
Loin de vous, tristes esseulées
Victimes d'un stupide orgueil.
Chères images aperçues
Espérances d'un jour déçues
Vous serez dans l'oubli demain
Pour peu que le bonheur survienne
Il est rare qu'on se souvienne
Des épisodes du chemin
Mais si l'on a manqué sa vie
On songe avec un peu d'envie
A tous ces bonheurs entrevus
Aux baisers qu'on n'osa pas prendre
Aux coeurs qui doivent vous attendre
Aux yeux qu'on n'a jamais revus
Alors, aux soirs de lassitude
Tout en peuplant sa solitude
Des fantômes du souvenir
On pleure les lèvres absentes
De toutes ces belles passantes
Que l'on n'a pas su retenir