Protection des Oiseaux en Belgique: LRBPO

par **Karma Trindal** Dim 04 Fév 2007, 12:24

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Message n°1

Protection des Oiseaux en Belgique: LRBPO

par Karma Trindal Dim 04 Fév 2007, 12:24

La LRBPO est une association qui s'occupe de la protection des oiseaux en Belgique mais aussi des autres animaux blessés ou trouvés.
Quelques liens utiles: http://www.lrbpo.be, http://www.protectiondesoiseaux.be/

Buts et activités de la Ligue

La Ligue Royale Belge pour la Protection des Oiseaux (LRBPO) est une association de protection de l'environnement qui fut fondée en 1922 et reçut la personnalité juridique en 1937. Le but de cette Ligue est particulièrement dirigé vers la protection effective des oiseaux sauvages. Elle se présente comme l'avocat et le bouclier de l'avifaune européenne et même mondiale. Le travail journalier mené par la LRBPO peut être réparti en cinq groupes d'intérêt importants:

1. Législation et répression

La LRBPO se bat pour l'obtention d'une exécution stricte des lois et réglementations - aussi bien nationales qu'internationales - qui protègent les oiseaux et pour l'amélioration de ces mêmes lois.
Ainsi, la LRBPO lutte contre les menaces pesant sur l'avifaune, indigène comme migratrice. Elle s'oppose également aux nombreux actes de cruauté dont sont victimes les animaux sauvages, comme notamment l'emploi des pièges, des poisons, des armes à feu et des autres engins les détruisant.
La LRBPO s'efforce de renforcer la protection des "animaux utiles pour l'agriculture", comme rapaces, chauve-souris, Hérissons et batraciens, et, au niveau international, elle s'active à instaurer l'interdiction du trafic et du commerce des oiseaux et animaux exotiques capturés dans la nature. Sur le terrain, elle s'active dans la répression de la tenderie et des abus de la chasse.

2. Centres de Revalidation pour Oiseaux Handicapés (CROH)

La LRBPO est la fondatrice, coordinatrice et administratrice d'un réseau de Centres de Revalidation (CROH) dispersé sur toute la Belgique. Ces Centres s'occupent de l'accueil, des soins et de la remise en liberté dans la nature d'oiseaux et animaux sauvages en difficulté.
Quelques 12.000 oiseaux sauvages sont annuellement accueillis, soignés et revalidés. Les causes de leur problèmes sont multiples: collisions avec des lignes à haute tension ou avec des baies vitrées, victimes du trafic routier, des plombs de chasse, du botulisme, du mazoutage et autres empoisonnements, jeunes tombés du nid, oiseaux sujets à saisies judiciaires, etc.

Entre 70 et 80 % des "patients" peuvent retrouver la liberté après revalidation et sont relâchés dans des biotopes favorables, dans les meilleures conditions de survie.
Ces Centres de Revalidation répondent à des règles éthiques strictes, reprises dans une charte déontologique, érigée par la LRBPO et signée par les responsables des CROH.
Mais la principale exigence imposée pour l'ouverture d'un CROH est que celui-ci doit être reconnu par le Ministère de l'Environnement. Sans cette reconnaissance, on ne peut détenir des oiseaux indigènes protégés.
De plus, chaque Centre doit être assisté d'au moins un vétérinaire bénévole, compétent et motivé.
Outre leur utilité biologique, les CROH remplissent une mission éducative, car ils sont gérés par des personnes motivées. Environ 12.000 oiseaux sauvages (20.000 animaux au total) apportés dans les Centres correspondent à plusieurs milliers de personnes qui entrent en contact avec un oiseau ou un animal blessé ou malade et qui prennent conscience des différents facteurs menaçant notre faune.
De cette façon, la problématique de la protection de la nature devient plus concrète et accessible au grand public. L'individu est de plus convaincu (et à raison!) d'avoir fait un petit pas en faveur de la conservation de l'environnement: la protection des oiseaux n'est pas uniquement réservée aux associations et aux autorités, mais elle doit devenir un composant de la vie quotidienne.

En plus des soins prodigués aux oiseaux, toutes les tâches y référant prennent énormément de temps: l'entretien régulier des volières, des cages et des bâtiments, la gestion et la distribution de la nourriture, l'administration et la quête des fonds nécessaires, l'élaboration de dossiers pédagogiques destinés au grand public, aux écoles, à la presse et aux autorités, etc.

C'est particulièrement ici que l'aide des bénévoles (notamment des jeunes) peut-être sollicitée, ceux-ci ayant l'opportunité d'entrer en contact direct avec la protection des oiseaux tout en offrant une aide substantielle.
Les Centres de Revalidation peuvent avoir un rôle d'information. En formant des points de rassemblement pour les oiseaux recueillis dans les environs, ils peuvent faire fonction d'agents informateurs fiables concernant l'ampleur et le sérieux de calamités tels que des hivers extrêmement rigoureux, des pollutions, des maladies, etc. Les responsables de Centres peuvent donc communiquer des informations sérieuses concernant les causes et les conséquences de la mortalité des oiseaux et jouent donc à ce titre un rôle important vis-à-vis du public, de la presse et des autorités.

Les CROH participent enfin aux études scientifiques. Premièrement, en relatant les données relatives au baguage des oiseaux recueillis et remis en liberté. Deuxièmement, en accumulant des données sur chacune des espèces recueillies ainsi que sur les causes ayant provoqué leur accueil: maladies, trafic routier, pollutions, chasse, tenderie, etc.

3. Le commerce des oiseaux exotiques

La Ligue Royale Belge pour la Protection des Oiseaux lutte depuis des décennies contre l'importation incontrôlée et le commerce des oiseaux exotiques. En mai 1994, elle débuta une campagne internationale contre ce "trafic de la honte". Elle fut soutenue par de nombreuses autres associations du monde entier.
Ces oiseaux tropicaux (protégés ou non) sont capturés en masse dans leurs milieux naturels. Avant même qu'ils ne soient entassés dans les soutes des avions en partance pour l'Europe ou les États-Unis, 45 à 62 % d'entre eux (selon les espèces) meurent lors de la capture, pendant leur transfert dans des conditions primitives (sur le toit d'un autobus, sur la tête d'un porteur, sur le porte-bagages d'un vélo, etc.) et sous des températures extrêmes, ainsi que lors de leur "stockage" chez les exportateurs. La mortalité précédant le transport aérien, nous l'appelons la mortalité pré-exportation. Selon les protecteurs des oiseaux, cette mortalité ne doit pas être isolée de la suite du trajet commercial.

Durant le vol et la période de quarantaine chez le commerçant dans le pays d'importation, on constate encore une mortalité de l'ordre de 12 à 27 %. L'espérance de vie des oiseaux capturés dans la nature chez les "consommateurs" varie entre quelques mois pour les petits oiseaux chanteurs et cinq ans pour les grands oiseaux, comme les Perroquets. Exceptés le stress et les maladies latentes, la cause de mortalité principale est due aux mauvais soins (nourriture et conditions de détention).
La disparition d'espèces d'oiseaux n'est pas uniquement une conséquence de la destruction de leurs milieux naturels, mais également du pillage et du commerce incontrôlés dont ils sont victimes. Le trafic des animaux à l'échelle mondiale représente un point fort du milieu de la criminalité. Ce commerce représente chaque année quelque 150 milliards de nos francs. Seul le trafic de la drogue est plus important!
Par sa campagne, la LRBPO veut mettre un terme à l'importation en Europe d'oiseaux exotiques capturés dans la nature. L'association essaye également de convaincre les compagnies aériennes de rejoindre l'embargo mondial du transport de ces oiseaux: 105 compagnies ont déjà signé cet embargo.
L'Union Européenne est la plus grosse "consommatrice" d'oiseaux sauvages: de un à trois millions d'individus sont annuellement introduits en Europe. Cependant, la plupart des pays européens ne disposent pas de statistiques officielles fiables concernant l'importation et la mortalité. En ce qui concerne l'importation et l'exportation des oiseaux, la Belgique occupe une peu enviable cinquième place sur le marché mondial.
4. Réserves Naturelles

Pour la LRBPO, l'assurance que les animaux sauvages, et les oiseaux en particulier, puissent jouir de conditions de vie optimales reste une priorité. Le principal travail de l'association est de faire en sorte que le statut légal de l'oiseau s'améliore et que les atteintes humaines (tenderie, chasse, pollution, destruction d'habitat) soient réduites au maximum.
Un des moyens les plus sûrs afin de libérer les sites naturels de toute menace est de les ériger en réserves naturelles. La LRBPO entreprend, depuis 1984, l'achat et la location de sites intéressants. Un programme de gestion et l'aide de nombreux bénévoles ont permis la naissance d'îlots de paix et de tranquillité, dédiés à la flore et à la faune
5. Éducation

Via la revue trimestrielle "L'Homme et l'Oiseau", la LRBPO informe ses membres (mais également les personnes visitant des expositions ou des stands ou ayant apporté un oiseau dans un CROH, les gendarmes, les agents des Eaux & Forêts, les différentes autorités régionales et fédérales, etc.) de ses activités, de la vie de notre avifaune sur base d'articles scientifiques, de la législation récente en matière de chasse, de tenderie, de protection de l'environnement, etc.
De plus, la LRBPO distribue gratuitement des brochures thématiques et didactiques, principalement aux enseignants et aux étudiants, sur les nichoirs, le nourrissage hivernal, les haies, la faune et le trafic routier, la Chouette effraie, la Chouette chevêche, le Putois, le Hérisson, la Loutre, etc., ou toute autre documentation sur simple demande.
La Ligue propose enfin régulièrement des conférences et des projections audiovisuelles à propos de la protection des oiseaux et de la conservation de la nature. Les écoles sont ici primordiales car l'éducation commence avec les enfants. Ils sont les protecteurs et les gérants de la nature de demain.

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