Tenzin Dhargyal, dit Tendhar, peintre de Kalachakra
Tendhar, peintre de Kalachakra, raconte comment, de 1989 à 1992, il a participé à la réalisation des fresques du temple de Kalachakra au monastère de Namgyal, monastère privé de Sa Sainteté le Dalaï-Lama.
Par Sofia Stril-Rever
Au monastère de Namgyal, le temple de Kalachakra et ses fresques
Le monastère de Namgyal est le monastère privé de Sa Sainteté le Dalaï-Lama et les moines de Namgyal sont spécialisés dans les rituels de Kalachakra qu’ils accomplissent régulièrement. A côté du temple principal du monastère, un temple est consacré à Kalachakra. Il est orné de fresques représentant l’ensemble des 722 déités du mandala, émanées du Bouddha Shakyamuni.
Le Bouddha est figuré sous son apparence de moine, faisant le mudra de « la prise de la terre à témoin » et tenant le bol dans sa main gauche. Car le Tantra de Kalachakra, Tantra de « l’Union suprême », dit « de la plus haute classe », est dans la continuité des enseignements du Mahayana. Il fut transmis au roi de Shambhala, Suchandra, par le Bouddha pour nous libérer de notre ignorance fondamentale, cause de souffrance. Des enseignements de base aux enseignements les plus complexes, l’objectif ne varie pas et quels que soient les moyens pédagogiques mis en œuvre, la sagesse bouddhiste est avant tout la voie d’une délivrance de notre souffrance-ignorance. Les fresques du temple de Kalachakra, avec le Bouddha Shakyamuni au centre et, émané au-dessus de lui, Kalachakra enlacé à la déesse Vishvamata illustrent ce principe fondamental du bouddhisme.
Sous la direction de Sa Sainteté le Dalaï-Lama, pendant trois ans à partir de 1989, des peintres se sont succédés pour réaliser les fresques du temple de Kalachakra. Tenzin Dhargyal, dit Tendhar, de passage à Paris pour une exposition de ses thangkas et pour un cours d’initiation à la peinture tibétaine, a été présent parmi l’équipe d’artistes réunis au monastère de Namgyal. Il a eu le privilège singulier de peindre le couple central de Kalachakra et de Vishvamata enlacés, parés de leurs ornements et de leurs attributs rituels. Mais il explique qu’avant de réaliser cette fresque particulière, trois maîtres de peinture avaient défini puis tracé l’emplacement des différentes déités du mandala.
Trois maîtres se succèdent pour la préparation des fresques
Rinzen Paljor, oncle de Tendhar, à la requête du Dalaï-Lama, effectua les premières mesures et traça l’emplacement respectif des différents éléments de la fresque. Très âgé, il tomba malade après deux mois de travaux et dut se retirer.
On fit alors venir du Tibet un autre maître, Jhampa Kalsang, qui avec le père de Tendhar, créa à Lhassa une société d’artistes peintres de thangka. Jhampa Kalsang acheva de tracer le contour de l’ensemble des déités. Six mois plus tard, il dut rentrer au Tibet.
Kalsang Loddoe lui succéda alors. Originaire du Bhoutan, cet artiste réputé qui vit aujourd’hui à Dharamsala, réalise des thangkas privées pour le Dalaï-Lama. Il prépara au trait le reste des fresques qui ornent les murs de côté dans le temple de Kalachakra et assigna à chaque artiste des tâches particulières. Tendhar fut prié de peindre, en plus du couple de Kalachakra, la déité Yamantaka ainsi que plusieurs rois et Kalkins de Shambhala.
L’histoire de Tendhar en quelques mots
Tendhar avait alors 26 ans. Il appartient à la 9° génération d’une famille d’artistes qui sont peintres de père en fils. A 26 ans, il avait déjà réalisé des fresques au Tibet, dans les monastères de Sera et de Ganden, reconstruits et restaurés. Tendhar nous raconte son histoire en quelques mots :
« Je suis né en 1964 dans la famille des Khari Khangsar, dans le village de Yulna de la région de Phenpo, dans le Tibet central. Mes ancêtres ont peint des thangkas depuis l’époque du Cinquième Dalaï-Lama.
J’ai commencé à apprendre la peinture de thangka avec mon père. A 19 ans, je l’ai aidé à réaliser une thangka de médecine qui avait été commandée par le Collège de médecine et d’astrologie de Lhassa. C’est à cette époque que je me suis inscrit à la Société des arts traditionnels de Lhassa durant cinq années de suite. J’ai eu la chance de bénéficier de l’expérience et des connaissances de cette Société où enseignaient sept grands maîtres. J’ai pu également travailler dans de grands palais tels que le Potala ou le Norbu Lingka, les monastères de Sera, Ganden, Tashi Lhumpo, Sakya Dechen Phodrang, Nagchu Shabten etc. Cela jusqu’en 1987. Puis la situation politique au Tibet s’aggrava et m’obligea à m’enfuir en Inde.
En exil en Inde, je vis pour la première fois Sa Sainteté le Dalaï-Lama, ce qui fut une expérience bouleversante. Ensuite, pendant deux ans, je peignis des fresques représentant les déités de Kalachakra ainsi que les détails colorés des treize déités de Yamantaka, dans le temple de Kalachakra qui se trouve au monastère de Namgyal. Je travaillai également au monastère de Gyuto, avant de rejoindre l’école de Thangka de la Bibliothèque tibétaine pour six années consécutives, à Dharamsala, sous la direction du maître Sangey Yeshi La. Je réalisai alors un immense mandala complet, composé de huit thangka du Bouddha de médecine. Cette thangka est conservée par Sa Sainteté le Dalaï-Lama, dans ses appartements privés. En 1994, je m’installai au Népal et continuai de peindre avec cinq étudiants. Je vis grâce aux commandes passées par les monastères et grâce à des aides privées. On appelle mon style de thangka MEN-NYING. »
Les déités ne ferment jamais les yeux
Tendhar parle avec simplicité. Il garde pour lui, comme un trésor secret, les photos qui le représentent auprès du Dalaï-Lama. Il se rappelle que le Dalaï-Lama venait presque tous les jours suivre l’avancement des fresques du temple de Kalachakra. Il se réjouissait de ce travail et prodiguait des encouragements aux artistes tout en s’inquiétant de points de détail. Car, explique Tendhar, « quand on représente des déités, on n’a pas le droit à l’erreur. Il faut que l’œuvre soit parfaite ».
Afin d’atteindre à cette perfection, les moines de Namgyal participaient aux travaux et, notamment parmi eux, Jhado Tulku Rinpoche, le présent abbé du monastère. Ils guidaient les artistes à partir des instructions iconographiques très précises données dans le Tantra de Kalachakra. Pour favoriser la concentration et engendrer une excellente motivation des artistes réunis, chaque journée de travail commençait et se terminait par des rituels et des invocations de Kalachakra. Une fois les fresques finies, des rituels de consécration et des cérémonies furent célébrés par les moines, en présence des artistes.
Tendhar se souvient : « Nous sommes devenus les peintres du divin et les serviteurs de Kalachakra à qui nous avons offert le meilleur de nous-mêmes. Non seulement notre personne, mais aussi notre matériel était consacré. Nos crayons, nos pinceaux, nos couleurs avaient cessé d’être des objets ordinaires pour devenir les instruments du sacré. Il nous a fallu souvent recommencer ce qui avait été fait. Les moines remarquaient un détail qui ne correspondait pas aux instructions des textes. Ils nous disaient que même si les hommes peuvent fermer les yeux, les dieux ne ferment jamais leurs multiples yeux. »
Histoire des thangkas tibétaines, racontée en quelques mots par Tendhar
La peinture de thangka est une des sciences principales parmi les cinq sciences majeures et les cinq sciences mineures dans les disciplines tibétaines du savoir. Son origine remonte au temps du Bouddha. Les thèmes principaux de la peinture de thangka sont religieux. Pendant le règne du roi du Dharma, Trisong Detsen, les maîtres tibétains ont encore raffiné les arts déjà bien développés par l’étude et le recensement des traditions existantes. Le tracé et les proportions, les drapés, les attributs et le décor des thangka sont basés sur l’esthétique indienne. Le dessin des personnages est inspiré de l’art népalais et la décoration des arrière-plans est de style chinois. A partir de toutes ces traditions, les Tibétains ont crée un art unique et original de peinture des thangka.
C’est au XVII° siècle que la peinture de thangka a été florissante et elle est devenue très populaire sous le règne du Grand Cinquième Dalaï-Lama. Plusieurs thangka que l’on peut voir aujourd’hui dans le Palais pourpre du Potala datent de cette période.
La peinture de thangka a des traits distinctifs bien définis et répond à des exigences précises tout en reposant sur une discipline stricte et les instructions données dans les textes. Outre les courants minoritaires d’écoles secondaires, il existe trois écoles principales de thangka : celles de Men Nying, de Karma Gyadri et de Ghu Ghang Pa.
Une thangka est achevée lorsque le dos est recouvert soit d’un papier, soit d’un tissu tibétain. Il doit être fixé au moyen de brocard sur les quatre côtés, avec une baguette de bois en haut et un cylindre de bois en bas. Les deux extrémités du cylindre sont recouvertes de boutons métalliques et un voile cachent la peinture avec, sur les côtés, deux rubans de tissus qu’on appelle rLing Nor. Enfin la thangka doit être bénie et consacrée par une inscription au dos, faite par un lama, soit à l’encre d’or, soit à l’encre rouge.
TIBET THANGKA
Tenzin Dargay (Phenop Tendhar)
9th Generation of Thangka artist
(Phenpo Yulnga Khari Khang Sar)
Post Box No 7003
Boudha Stupa
Kathmandu, Nepal
Phone : 977-1-478101
Fax : 977-1-471902
phenpotendhar@hotmail.com
Sofia Stril-Rever
http://www.buddhaline.net
Tendhar, peintre de Kalachakra, raconte comment, de 1989 à 1992, il a participé à la réalisation des fresques du temple de Kalachakra au monastère de Namgyal, monastère privé de Sa Sainteté le Dalaï-Lama.
Par Sofia Stril-Rever
Au monastère de Namgyal, le temple de Kalachakra et ses fresques
Le monastère de Namgyal est le monastère privé de Sa Sainteté le Dalaï-Lama et les moines de Namgyal sont spécialisés dans les rituels de Kalachakra qu’ils accomplissent régulièrement. A côté du temple principal du monastère, un temple est consacré à Kalachakra. Il est orné de fresques représentant l’ensemble des 722 déités du mandala, émanées du Bouddha Shakyamuni.
Le Bouddha est figuré sous son apparence de moine, faisant le mudra de « la prise de la terre à témoin » et tenant le bol dans sa main gauche. Car le Tantra de Kalachakra, Tantra de « l’Union suprême », dit « de la plus haute classe », est dans la continuité des enseignements du Mahayana. Il fut transmis au roi de Shambhala, Suchandra, par le Bouddha pour nous libérer de notre ignorance fondamentale, cause de souffrance. Des enseignements de base aux enseignements les plus complexes, l’objectif ne varie pas et quels que soient les moyens pédagogiques mis en œuvre, la sagesse bouddhiste est avant tout la voie d’une délivrance de notre souffrance-ignorance. Les fresques du temple de Kalachakra, avec le Bouddha Shakyamuni au centre et, émané au-dessus de lui, Kalachakra enlacé à la déesse Vishvamata illustrent ce principe fondamental du bouddhisme.
Sous la direction de Sa Sainteté le Dalaï-Lama, pendant trois ans à partir de 1989, des peintres se sont succédés pour réaliser les fresques du temple de Kalachakra. Tenzin Dhargyal, dit Tendhar, de passage à Paris pour une exposition de ses thangkas et pour un cours d’initiation à la peinture tibétaine, a été présent parmi l’équipe d’artistes réunis au monastère de Namgyal. Il a eu le privilège singulier de peindre le couple central de Kalachakra et de Vishvamata enlacés, parés de leurs ornements et de leurs attributs rituels. Mais il explique qu’avant de réaliser cette fresque particulière, trois maîtres de peinture avaient défini puis tracé l’emplacement des différentes déités du mandala.
Trois maîtres se succèdent pour la préparation des fresques
Rinzen Paljor, oncle de Tendhar, à la requête du Dalaï-Lama, effectua les premières mesures et traça l’emplacement respectif des différents éléments de la fresque. Très âgé, il tomba malade après deux mois de travaux et dut se retirer.
On fit alors venir du Tibet un autre maître, Jhampa Kalsang, qui avec le père de Tendhar, créa à Lhassa une société d’artistes peintres de thangka. Jhampa Kalsang acheva de tracer le contour de l’ensemble des déités. Six mois plus tard, il dut rentrer au Tibet.
Kalsang Loddoe lui succéda alors. Originaire du Bhoutan, cet artiste réputé qui vit aujourd’hui à Dharamsala, réalise des thangkas privées pour le Dalaï-Lama. Il prépara au trait le reste des fresques qui ornent les murs de côté dans le temple de Kalachakra et assigna à chaque artiste des tâches particulières. Tendhar fut prié de peindre, en plus du couple de Kalachakra, la déité Yamantaka ainsi que plusieurs rois et Kalkins de Shambhala.
L’histoire de Tendhar en quelques mots
Tendhar avait alors 26 ans. Il appartient à la 9° génération d’une famille d’artistes qui sont peintres de père en fils. A 26 ans, il avait déjà réalisé des fresques au Tibet, dans les monastères de Sera et de Ganden, reconstruits et restaurés. Tendhar nous raconte son histoire en quelques mots :
« Je suis né en 1964 dans la famille des Khari Khangsar, dans le village de Yulna de la région de Phenpo, dans le Tibet central. Mes ancêtres ont peint des thangkas depuis l’époque du Cinquième Dalaï-Lama.
J’ai commencé à apprendre la peinture de thangka avec mon père. A 19 ans, je l’ai aidé à réaliser une thangka de médecine qui avait été commandée par le Collège de médecine et d’astrologie de Lhassa. C’est à cette époque que je me suis inscrit à la Société des arts traditionnels de Lhassa durant cinq années de suite. J’ai eu la chance de bénéficier de l’expérience et des connaissances de cette Société où enseignaient sept grands maîtres. J’ai pu également travailler dans de grands palais tels que le Potala ou le Norbu Lingka, les monastères de Sera, Ganden, Tashi Lhumpo, Sakya Dechen Phodrang, Nagchu Shabten etc. Cela jusqu’en 1987. Puis la situation politique au Tibet s’aggrava et m’obligea à m’enfuir en Inde.
En exil en Inde, je vis pour la première fois Sa Sainteté le Dalaï-Lama, ce qui fut une expérience bouleversante. Ensuite, pendant deux ans, je peignis des fresques représentant les déités de Kalachakra ainsi que les détails colorés des treize déités de Yamantaka, dans le temple de Kalachakra qui se trouve au monastère de Namgyal. Je travaillai également au monastère de Gyuto, avant de rejoindre l’école de Thangka de la Bibliothèque tibétaine pour six années consécutives, à Dharamsala, sous la direction du maître Sangey Yeshi La. Je réalisai alors un immense mandala complet, composé de huit thangka du Bouddha de médecine. Cette thangka est conservée par Sa Sainteté le Dalaï-Lama, dans ses appartements privés. En 1994, je m’installai au Népal et continuai de peindre avec cinq étudiants. Je vis grâce aux commandes passées par les monastères et grâce à des aides privées. On appelle mon style de thangka MEN-NYING. »
Les déités ne ferment jamais les yeux
Tendhar parle avec simplicité. Il garde pour lui, comme un trésor secret, les photos qui le représentent auprès du Dalaï-Lama. Il se rappelle que le Dalaï-Lama venait presque tous les jours suivre l’avancement des fresques du temple de Kalachakra. Il se réjouissait de ce travail et prodiguait des encouragements aux artistes tout en s’inquiétant de points de détail. Car, explique Tendhar, « quand on représente des déités, on n’a pas le droit à l’erreur. Il faut que l’œuvre soit parfaite ».
Afin d’atteindre à cette perfection, les moines de Namgyal participaient aux travaux et, notamment parmi eux, Jhado Tulku Rinpoche, le présent abbé du monastère. Ils guidaient les artistes à partir des instructions iconographiques très précises données dans le Tantra de Kalachakra. Pour favoriser la concentration et engendrer une excellente motivation des artistes réunis, chaque journée de travail commençait et se terminait par des rituels et des invocations de Kalachakra. Une fois les fresques finies, des rituels de consécration et des cérémonies furent célébrés par les moines, en présence des artistes.
Tendhar se souvient : « Nous sommes devenus les peintres du divin et les serviteurs de Kalachakra à qui nous avons offert le meilleur de nous-mêmes. Non seulement notre personne, mais aussi notre matériel était consacré. Nos crayons, nos pinceaux, nos couleurs avaient cessé d’être des objets ordinaires pour devenir les instruments du sacré. Il nous a fallu souvent recommencer ce qui avait été fait. Les moines remarquaient un détail qui ne correspondait pas aux instructions des textes. Ils nous disaient que même si les hommes peuvent fermer les yeux, les dieux ne ferment jamais leurs multiples yeux. »
Histoire des thangkas tibétaines, racontée en quelques mots par Tendhar
La peinture de thangka est une des sciences principales parmi les cinq sciences majeures et les cinq sciences mineures dans les disciplines tibétaines du savoir. Son origine remonte au temps du Bouddha. Les thèmes principaux de la peinture de thangka sont religieux. Pendant le règne du roi du Dharma, Trisong Detsen, les maîtres tibétains ont encore raffiné les arts déjà bien développés par l’étude et le recensement des traditions existantes. Le tracé et les proportions, les drapés, les attributs et le décor des thangka sont basés sur l’esthétique indienne. Le dessin des personnages est inspiré de l’art népalais et la décoration des arrière-plans est de style chinois. A partir de toutes ces traditions, les Tibétains ont crée un art unique et original de peinture des thangka.
C’est au XVII° siècle que la peinture de thangka a été florissante et elle est devenue très populaire sous le règne du Grand Cinquième Dalaï-Lama. Plusieurs thangka que l’on peut voir aujourd’hui dans le Palais pourpre du Potala datent de cette période.
La peinture de thangka a des traits distinctifs bien définis et répond à des exigences précises tout en reposant sur une discipline stricte et les instructions données dans les textes. Outre les courants minoritaires d’écoles secondaires, il existe trois écoles principales de thangka : celles de Men Nying, de Karma Gyadri et de Ghu Ghang Pa.
Une thangka est achevée lorsque le dos est recouvert soit d’un papier, soit d’un tissu tibétain. Il doit être fixé au moyen de brocard sur les quatre côtés, avec une baguette de bois en haut et un cylindre de bois en bas. Les deux extrémités du cylindre sont recouvertes de boutons métalliques et un voile cachent la peinture avec, sur les côtés, deux rubans de tissus qu’on appelle rLing Nor. Enfin la thangka doit être bénie et consacrée par une inscription au dos, faite par un lama, soit à l’encre d’or, soit à l’encre rouge.
TIBET THANGKA
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