Si l'être humain disparaissait combien de temps faudrait il pour que la terre soit un paradis?

À quoi ressemblerait la Terre sans les hommes ?

La chronique de Jean-Luc Nothias Mis à jour le 15/10/2007 à 05:12 | publié le 21/02/2007 à 06:00


Végétaux et animaux sont capables de reconquérir leur espace déserté par l'homme, comme ici à Angkor Vat, au Cambodge.
Crédits photo : F. Bouchon/Le Figaro.









S'abonner au Figaro.fr

AVEC ses plus de 6 milliards de personnes, l'humanité s'est installée en tant qu'incontestable espèce dominante de la Terre. Et sa présence, ses activités ont façonné durablement la planète et tous ses écosystèmes. L'industrie, l'agriculture, le logement, les transports, la pêche..., la moindre activité humaine a un impact sur la Terre.
Pendant longtemps, son immensité a pu amortir, absorber, diluer et finalement « digérer » ces activités pour éviter qu'elles ne modifient son visage, ses cycles. Mais aujourd'hui, la mécanique terrestre n'échappe plus à l'impact humain : il est trop important pour être digéré. Il faut dire que l'on estime que l'homme contrôle près de 40 % de la productivité globale de la planète. Et que tous les scénarios sur l'avenir de la planète où l'impact de l'homme se réduit concluent à une amélioration. La Terre n'est donc pas domestiquée. Elle est simplement exploitée. Voire parfois surexploitée.
Bien sûr, l'humanité reste peu de chose devant de nombreux phénomènes naturels. Les catastrophes qui s'enchaînent, tempêtes, ouragans, tremblements de terre, éruptions volcaniques, tsunamis, inondations sont là pour nous le rappeler. Et la nature n'a pas attendu l'homme pour alterner les cycles glaciaires, pour faire varier le niveau des mers, pour faire disparaître des espèces. Des six grandes extinctions dont nous avons pu retrouver les traces, l'une a conduit à la disparition de 90 % des espèces, une autre à l'extinction des dinosaures (laissant le champ libre aux mammifères).
Les rats, maîtres du monde
Il n'en reste pas moins que si l'homme, par un coup de baguette magique, disparaissait de la Terre, les premiers à en bénéficier seraient les animaux. Et bien sûr les quelque 15 500 espèces menacées d'extinction. La principale cause de ces disparitions est la perte de l'habitat naturel. Là, les animaux pourraient en retrouver de vastes.
Mais la situation ne redeviendrait pas comme avant. Car l'homme a modifié quelque chose en profondeur. Il a ainsi, parfois volontairement, parfois non, déplacé des espèces d'un continent à l'autre. Les douze couples de lapins introduits en Australie pour le plaisir d'un Britannique nostalgique, et qui s'étaient échappés suite à un incendie, sont devenus 600 millions en un demi-siècle et ont colonisé 60 % du territoire.
Les espèces invasives, animales ou végétales, sont plusieurs centaines dans le monde. Et parviennent à supplanter des espèces indigènes. A contrario, certaines espèces protégées car très menacées, que l'homme a réussi à faire survivre en petits nombres dans des sanctuaires, risqueraient de s'éteindre complètement si ses conservateurs disparaissaient. Et il y a fort à parier que l'espèce dominante chez les mammifères soit les rongeurs. Rats et souris, nouveaux maîtres du monde...
On le sait, l'autre grand impact des activités humaines sur la Terre est lié au climat. Les fortes émissions de dioxyde de carbone venues de la combustion des énergies fossiles ont « emballé » l'effet de serre. En lui-même, celui-ci est une bénédiction qui a permis l'éclosion de la vie. Mais fournir à l'atmosphère de grandes quantités de gaz carbonique revient à jeter des pelletées de charbon dans une chaudière : la température monte.
Reconquête
De nombreuses études sont d'accord pour estimer que même si toute émission humaine de gaz carbonique cessait aujourd'hui, le réchauffement climatique continuerait pendant au moins un siècle. Et cette élévation de la température moyenne entraîne des modifications du climat, plus froid par ici, plus chaud par là. Avec une amplification de phénomènes, précipitations, tempêtes, etc.
Si l'homme disparaissait de la surface de la Terre, combien d'années faudrait-il à la nature pour effacer toute trace visible de sa présence ? La vitesse à laquelle les systèmes naturels peuvent retrouver leur vitalité et « reconquérir » leur espace est étonnante. Deux exemples l'ont prouvé.
Le premier concerne les suites de la marée noire de l'Amoco Cadiz en 1978. Le suivi des plages et des eaux côtières a montré que la mer avait complètement nettoyé et digéré les boulettes de pétrole beaucoup plus vite qu'on ne le pensait. Le second exemple est la ville de Pripiat, en Ukraine, fortement contaminée par l'explosion d'un réacteur nucléaire de la centrale de Tchernobyl et abandonnée il y a vingt ans. Cette zone interdite est loin d'être un désert nucléaire. La faune et la flore y sont remarquablement développées. Après une « explosion » de la population de rongeurs, les prédateurs, comme le loup, ont fait leur apparition. Les bâtiments de la ville ont été « attaqués » par les végétaux dont les racines plongent dans le béton. Ce processus de destruction est lent mais il finira par « dissoudre » Pripiat. Effacer les traces de l'homme sur la planète prendrait plusieurs milliers d'années. Mais la Terre y arriverait.

On voit bien à travers ce texte que la Terre serait loin d'être un "paradis" !
Le titre est donc inadéquat.

Et si quelqu'un veut aller sur une planète sans humains, il y en a des milliards...

Comme le fondateur de la fondation David Suzuki a dit: La planète survivra mais pas l'homme.

L'être humain est la résultante d'une évolution "physique" issue, des premiers mammifères et des multiples bouleversements qu'a connu la Terre depuis, X centaines de milliers d'années...Même s'ils disparaissaient, il y a aurait une nouvelle forme de vie qui renaîtrait.
Notre monde est illusoire....il ne tient que par un fil ( une comète qui percute la Terre et pfffuit....fini), une guerre atomique et pschoufff, plus rien (destruction de la couche, d'ozone, plus de cultures, plus d'animaux, etc, etc....).
C'est bien de lutter, mais pour qui lutte-t-on. N'y a t-il pas des enjeux cachés, derrière cet affrontement? Ou est-ce pour le bien de l'humanité?

Il s'agit de lutter pour les générations à venir. Méditez est bien beau pour un monde plus vert mais il ne se construit pas tout seul. Il se construit en mettant nos mains à la pâte.Il se construit en se levant, changeant notre propre méthode de pensées et en influençant les autres.