Le Boddhisattva (Bouddha en Devenir) - 2ème partie

La vie de Bouddha Shakyamouni (2ème partie)

Dans les 29èmes directions orientales, méridionales et occidentales de ses années, le prince a demandé à Dunpa de le conduire là où il a vu le vieillissement, la maladie et la mort. En voyant une telle douleur, il a été considérablement ébranlé et a dit : Quelle est l'utilisation de la jeunesse qui est finalement détruite par l'âge ? Quel est l'avantage de la santé qui finira seulement avec la maladie ? Quel est le bon de la sagesse dans la vie si cette vie ne dure pas pour toujours ? Le vieillissement, la maladie et la mort se suivent inévitablement.

Le prince a aussi demandé à Dunpa, homme ayant les qualités propres à un bodhisattva: " Qui est, bon aurige, cet homme avec les cheveux blancs se soutenant de sa main, avec ses yeux voilés, son front ridé et ses membres détendus et pliés ? »
Il a répondu, « Il s'appelle "Vieillesse", c'est cela qui l'a décomposé, c'est le meurtrier de la beauté, la ruine de la vigueur, l'endroit de naissance de la douleur, la tombe du plaisir, le destructeur de la mémoire, l'ennemi des sens. »
Le prince a alors demandé: « Ce mal vienda-il sur moi également ? » L'homme lui a répondu: « Inévitablement par la force du temps, mon seigneur, la durée de la vie diminuera au fil du temps. Les hommes se rendent compte que la vieillesse détruit la beauté mais ils la cherchent quand même. »




À l'âge de 29 ans, le bodhisattva a réalisé cela, « le coeur est la forme du bonheur et ce qui doit être éteint est le feu de la convoitise, de la haine et de l'illusion. C'est seulement par ce biais que le coeur sera vraiment heureux. Ce jour même, je dois renoncer à ma vie de père et mari, me retirer du monde, devenir un moine et rechercher après le vrai bonheur . »
Une nuit, quand tous ses préposés étaient endormis, le Bodhisattva a pensé qu'il devait partir du palais .Le soir-même, il a abandonné la vie luxueuse du palais et a quitté son épouse et les êtres qu'il aimait.

Ainsi, il a dit à Dunpa : " Va me chercher un cheval. J'ai l'intention de rechercher le jardin des difficultés, fréquenté par la lumière et chercher les prédécesseurs de Bouddha. Je sais que ceci satisfera tous les sages."
Dunpa répondu : "Ce n'est pas l'heure d'aller au jardin. Il n'y a rien de négatif ici, vous n'avez aucun ennemi, ainsi pourquoi avez-vous besoin d'un cheval à minuit ? "
Le prince répondu : "Dunpa, vous ne m'avez jamais désobéi, ainsi ne le faites pas maintenant alors que nous nous préparons à nous séparer."
Résigné, Dunpa a apporté le cheval, mais celui-ci ne permettait pas au prince de le monter. Le prince lui a dit : "Ngakden, ceci est la dernière fois que vous me porterez. Portez-moi sans tarder au jardin des difficultés. Après la réalisation de la claire lumière, j'accomplirai rapidement les besoins de tous les êtres sensibles par la pluie du samadhi. Le prince déclara alors: "Jusqu'à ce que je réalise le chemin suprême de tous les Bouddhas, je ne reviendrai pas dans cette ville de Kapilavastu."



Monté sur son cheval et accompagné de son aurige Dunpa, il est sorti par la porte de ville.
Mara, le mauvais, a essayé de lui offrir la souveraineté universelle s'il abandonnait son but, mais le futur Bouddha renonça à la tentation.
Mais Mara, guettait la moindre occasion.
Le futur Bouddha a ensuite traversé le fleuve Anoma pour continuer son chemin.
Il reçu alors les huit voeux de moines. Deux sessions plus tard, il réalisa ce qui prend normalement douze jours.
Descendant de son cheval, il enleva ses ornements, les donna à Dunpa et s'écarta de lui et de Ngakden. Mais Dunpa objecta : « Il n'est pas préférable que vous devez rester seul. » Le prince répondit: "Tous les êtres héritent seuls de ce monde; de même ils meurent. Pendant cette vie, ils souffrent également seuls. Il n'y a aucun ami dans le samsara."



Il a coupé ses cheveux devant le stupa pur, et les a donnés à Dunpa.



Après renonciation, le prince est allé d'un endroit à l'autre et appris de beaucoup de professeurs bien connus dans sa recherche de la méditation de vérité et de pratique. Le prince passa les sept jours suivants dans la plantation de mangue d'Anupiya goûtant le bonheur d'être moine.

Il est alors allé à pied à Rajagaha, le royaume du Roi Bimbisara, et a fait l'aumône de domicile en domicile. Bimbisara, heureux de sa venue, lui a offert son royaume. Mais le prince a refusé son offre, déclarant qu'il avait renoncé à tout et tous pour atteindre l'éclaircissement suprême. Bimbisara l'a alors invité, à, dès qu'il sera devenu un Bouddha, de revenir dans son royaume en premier.
Le futur Bouddha lui a donné sa promesse de faire ainsi. Il s'est alors attaché à Alara Kalama et à Uddaka Ramaputta, professeurs de la philosophie de yoga. Mais le Bouddha en devenir, convaincu que la discipline de yoga n'était pas la manière du salut, a abandonné la pratique et continué sa recherche de l'éveil.




Siddhartha a subi des difficultés pendant six années encore. Si grande était sa maigreur qu'on pouvait voir ses os saillants. Il buvait une une goutte d'eau par jour. Il mangeait seulement un grain par jour et réalisa de cette façon l'état méditatif le plus élevé. Toujours engagé dans sa pratique, il fut de nouveau approché par Mara le mauvais et tenté pour abandonner la grande lutte. Grâce à son esprit et à sa discipline, à savoir, l'absence de convoitise, de mécontentement, de faim et de soif, de paresse, de peur, de doute, d'hypocrisie et de stupidité, de vouloir la renommée et les honneurs, de mépris des autres, le futur Bouddha rebuta et chassa le mauvais.

Un jour, tandis qu'absorbé dans la transe induite par la suspension du souffle, le futur Bouddha s'épuisa et tomba évanoui.
Ses compagnons pensaient qu'il était mort, et certaines déités sont allées chez son père, le Roi Suddhodana, pour l'en informer.
Mais le roi, refusant de les croire, déclara que son fils ne pourrait pas mourir avant d'atteindre l'éclaircissement.
Le futur Bouddha, ainsi convaincu que le jeune et la mortificaton n'étaient pas la manière du salut, a abandonnée la grande lutte. Sur ces dires, ses compagnons l'ont abandonné et sont partis près de Benares.



Le Prince s'est alors rendu compte que le chemin des austérités extrêmes ne lui permettrait pas d'accomplir son voeu, ainsi il s'est déterminé à méditer sur la force du corps.
Rishi Deva, qui avait été l'ami du Bodhisattva avant qu'il ait renoncé au royaume a eu pitié de son état et lui a indiqué deux femmes du village, Gamo et Gatopma qui lui ont apporté des offrandes.
Après avoir mangé le gruau de lait, la couleur de son corps s'est transformée en or pur.
Le Bodhisattva a demandé aux deux femmes comment le mérite de leur offrande pourrait être partagé, et elles ont répondu :
" Quelques soient les accumulations de mérites créées par ces cadeaux, Oh Renommé, ce que nous souhaitons c'est que vous puissiez réaliser l'état final et l'accomplissement de votre excellente pensée.