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Théorie de l'esprit
LA VIOLENCE ET SA PERCEPTION
La réflexion sociologique ne peut s’ exercer qu’a partir d’une construction précise de l’objet [1] d’étude. Pour la violence comme pour d’autres faits sociaux chaque mot implique des choix théoriques et nous avons donc choisi de partir d’une définition proposée par Françoise HERITIER :
« Appelons violence toute contrainte de nature physique ou psychique susceptible d’entraîner la terreur, le déplacement, le malheur, la souffrance ou la mort d’un être animé ; tout acte d’intrusion qui à pour effet volontaire ou involontaire la dépossession d’autrui, le dommage ou la destruction d’objets inanimés(… / …).Des violences se veulent légitimes : ce sont celles de la loi et des peines appliquées à ceux qui l’enfreignent. Selon leur nature et leur diversité, elles posent la question des conditions de légitimité de la révolte et de l’insoumission. [2] »
Cette approche anthropologique du fait social nous semble une bonne base de départ pour la recherche. En effet elle permet de faire un certain nombre de mises au point :
La distinction entre violence sur les personnes et violence ressentie suite à une atteinte aux biens est clairement indiquée. L’ atteinte à la propriété venant après les atteintes physique ou psychologique montre qu’il est toujours plus grave de blesser physiquement ou psychologiquement un individu que de s’en prendre à ses possession matérielles. Ce rappel semble aujourd’ hui indispensable car permettant de remettre l’ Homme au centre des préoccupations.
Il est rappelé que toutes les violences ne sont pas illégitimes car dans une démocratie l’ Etat à le monopole de la violence selon l’expression de Max WEBER. Il est par ailleurs rappelé que certaines formes d’insoumission sont nécessaire et cela permet d’éviter les piéges du relativisme absolu visant à faire du bourreau et de sa victimes des équivalent ou dans l’histoire, du résistant et du collaborateur des victimes d’une conjoncture historique.
Il est par ailleurs indiqué que seul le droit permet de marquer le caractère nécessaire et suffisant de la Loi. Nécessaire car pour être comprise par le justiciable la loi a besoin d’être perçue comme lui apportant un surplus de sécurité et de liberté. Suffisante car il existe une hiérarchie de la peine qui permet de marquer le gravité de la faute.
Pour la sociologie la violence est un fait social car si on reprend la définition de DURKHEIM : « Est fait social toutes manières de faire, fixées ou non fixées, qui exerce sur l’individu une contrainte venue de l’extérieur »[3] .Nous proposons donc de partir de ces définitions pour construire le projet de recherche.
[1] Voir : Emile Durkheim : Les règles de la méthode sociologique , Edit : P.U.F.
[2] Françoise Héritier : De la Violence Tome 1, Edit. Odile Jacob, page 17.
[3] Emile Durkheim : Les règles de la méthode sociologique, Edit P.U.F. , page 14.
1/Définitions :
La réflexion sociologique ne peut s’ exercer qu’a partir d’une construction précise de l’objet [1] d’étude. Pour la violence comme pour d’autres faits sociaux chaque mot implique des choix théoriques et nous avons donc choisi de partir d’une définition proposée par Françoise HERITIER :
« Appelons violence toute contrainte de nature physique ou psychique susceptible d’entraîner la terreur, le déplacement, le malheur, la souffrance ou la mort d’un être animé ; tout acte d’intrusion qui à pour effet volontaire ou involontaire la dépossession d’autrui, le dommage ou la destruction d’objets inanimés(… / …).Des violences se veulent légitimes : ce sont celles de la loi et des peines appliquées à ceux qui l’enfreignent. Selon leur nature et leur diversité, elles posent la question des conditions de légitimité de la révolte et de l’insoumission. [2] »
Cette approche anthropologique du fait social nous semble une bonne base de départ pour la recherche. En effet elle permet de faire un certain nombre de mises au point :
La distinction entre violence sur les personnes et violence ressentie suite à une atteinte aux biens est clairement indiquée. L’ atteinte à la propriété venant après les atteintes physique ou psychologique montre qu’il est toujours plus grave de blesser physiquement ou psychologiquement un individu que de s’en prendre à ses possession matérielles. Ce rappel semble aujourd’ hui indispensable car permettant de remettre l’ Homme au centre des préoccupations.
Il est rappelé que toutes les violences ne sont pas illégitimes car dans une démocratie l’ Etat à le monopole de la violence selon l’expression de Max WEBER. Il est par ailleurs rappelé que certaines formes d’insoumission sont nécessaire et cela permet d’éviter les piéges du relativisme absolu visant à faire du bourreau et de sa victimes des équivalent ou dans l’histoire, du résistant et du collaborateur des victimes d’une conjoncture historique.
Il est par ailleurs indiqué que seul le droit permet de marquer le caractère nécessaire et suffisant de la Loi. Nécessaire car pour être comprise par le justiciable la loi a besoin d’être perçue comme lui apportant un surplus de sécurité et de liberté. Suffisante car il existe une hiérarchie de la peine qui permet de marquer le gravité de la faute.
Pour la sociologie la violence est un fait social car si on reprend la définition de DURKHEIM : « Est fait social toutes manières de faire, fixées ou non fixées, qui exerce sur l’individu une contrainte venue de l’extérieur »[3] .Nous proposons donc de partir de ces définitions pour construire le projet de recherche.
[1] Voir : Emile Durkheim : Les règles de la méthode sociologique , Edit : P.U.F.
[2] Françoise Héritier : De la Violence Tome 1, Edit. Odile Jacob, page 17.
[3] Emile Durkheim : Les règles de la méthode sociologique, Edit P.U.F. , page 14.
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