La méditation aurait-elle un impact sur la performance au travail ?

De plus en plus, la méditation pénètre peu à peu la sphère des entreprises.
Ils étaient 800, le 28 septembre à l’ULB, réunis pour deux heures de méditation sur le thème "cultiver le calme dans l’adversité". Pas des mystiques ou des sortes d’illuminés. Juste des gens comme vous et moi, cadres, employés, chefs d’entreprise, chômeurs, fonctionnaires… La journée était organisée par l’asbl Emergences, derrière laquelle on retrouve, entre autres, Ilios Kotsou (intervenant sur les thèmes de l’intelligence émotionnelle, du bonheur, du changement et de la pleine conscience, notamment à l’ULB et la Louvain School of Management), Christophe André (psychiatre français) et Matthieu Ricard (moine bouddhiste et traducteur français du dalaï-lama).
Inspirée par l’adage de Gandhi selon lequel on contribue à changer le monde en se changeant soi-même, Emergences s’intéresse notamment à la pratique de la pleine conscience. De quoi s’agit-il ?
La pleine conscience, ou mindfulness, est un état de conscience résultant du fait de porter son attention, de manière intentionnelle, au moment présent. C’est aussi une méthode de méditation d’inspiration bouddhiste, laïcisée et codifiée en dehors de toute conviction ou pratique religieuse, en d’autres mots, remise aux goûts occidentaux par John Kabat-Zinn, professeur de médecine à l’université du Massachusetts.

Cet entraînement de l’esprit est le sujet d’un nombre croissant d’articles scientifiques démontrant les effets bénéfiques d’une pratique méditative sur nos capacités mentales, sur la concentration, la stabilité de l’attention, la flexibilité mentale, la créativité, la résistance au stress…
La pleine conscience connaît des développements dans les domaines médical et psychologique. Mais aussi du management qui commence à s’y intéresser.
Google médite
 "Aux Etats-Unis, des entreprises comme Google ont introduit des programmes de pleine conscience", affirme Ilios Kotsou. "Je rencontre aussi des directeurs de grosses sociétés, qui ont envie d’implémenter la pleine conscience dans leur entreprise. Cela part souvent de la pratique personnelle, mais à mon avis, cela va s’étendre, car c’est un mouvement de fond."
L’Ecole de Management de Grenoble a, quant à elle, lancé une chaire, intitulée "Mindfulness, bien-être au travail et paix économique", qui s’inscrit dans le prolongement d’une action engagée par l’école depuis 1998 sur le sujet "stress, bien-être et performance au travail". Parce que c’est bien de performance qu’il est question, au bout du compte.

"Le monde de changements dans lequel nous vivons crée beaucoup d’instabilité pour les entreprises, et énormément de pression pour les dirigeants et les travailleurs", commente Ilios Kotsou. "La manière dont on va prendre les décisions en situation de pression est extrêmement importante. La prise de décision est d’ailleurs une des compétences les plus critiques pour un leader."
La plupart des cadres et dirigeants travaillent désormais à flux tendu, sous la dictature de la réactivité et de l’immédiateté. "En situation de stress, les décisions risquent d’être prises de manière réactive." La pleine conscience permet d’agir librement, avec une plus grande clarté de l’esprit, et donc une prise de recul plus importante. "Elle permet alors d’apporter une réponse qui est plutôt une action qu’une réaction."
"Bill George, professeur de pratiques managériales à la Harvard Business School, pense que la pleine conscience est vraiment un facteur de résilience dans les organisations", poursuit Ilios Kotsou. "Elle rend les leaders plus calmes, plus empathiques et plus altruistes. Ils ont une meilleure capacité de concentration, mais aussi d’ouverture au contexte, ce qui rend leurs décisions plus efficaces, notamment dans les situations difficiles."


"Même si j’ai tendance à croire que la méditation est une démarche assez solitaire, peut-être difficile à appréhender, je suis convaincue de la puissance de ce type d’approche", estime Muriel Hanikenne, Career Development Manager dans un grand groupe du secteur de l’énergie. "En effet, la plupart des managers manquent de la prise de recul et du temps nécessaires pour réfléchir, au-delà de leurs prismes et croyances, et au-delà des enjeux économiques, aux enjeux humains et sociétaux de leur mission."
Muriel Hanikenne part du constat qu’à partir du moment où un leader est rayonnant et en phase avec ses valeurs, cela se répercute, cela fait tache d’huile. "L’équipe, plus alignée, est plus motivée et plus performante."

Perso je suis chômeur.. je suis bénévole dans deux d'assoc ! Mais reste dans la misère de quoi payer ma connexion internet et les impôts.... et au 15 du mois à découvert ! tout juste le nez hors de l'eau ! car sans loyers mais maison perso ! .....
je tiens à jours les comptes mais...
Très honnêtement je m'en fout royalement !.... 
Quand d'autres se font des millions sur la pauvreté et d'autres des milliards sur la naïveté ! ..... je me dit que je je fait ce que je veux.... et qu'importe le resultat ! qu'on me mette sous tutelle ! mdr ! on y est tous sous Bruxelles et Shengen ! je m'en tape ! et le jour où ils viendront saisir ma maison et me mettre dehors - je ne serai pas encore dehors - j'ai une autre maison, mais je dresserai des barricades et là.. le bouddhisme m'aidera vraiment à garder mon calme ! 


Et vivre dans l’équanimité, sans attachement ni aversion en croyant à
l’égalité de tout ce qui vit.

Tu ne te sens pas indécent de parler de misère alors que tu possèdes ta propre maison et que tu peux en plus te payer le luxe d'une connexion internet?

Un luxe ?
Mais tout le monde devrait être comme moi - tu ignore totalement les sacrifices et le travail accompli - pour être chez moi et y demeurer, et me payer une connexion internet !

Si certains ont tout à la naissance, moi j'ai bossé comme un malade, et je m'en sort en bossant pour l'instant ; l'année prochaine c'est fini...
Nous avons un gouvernement qui plongent les quadra dans la misère, et si je mange c'est en faisant mon propre jardin et échange de légumes avec les voisins pour un poulet !
Mais ça un bobo Parisien ne peu pas voir ou même comprendre ça avec son SMIC....

J'essaie de méditation chaque jour au boulot. ça m'a vraiment aidé à relativiser et a etre calme en tout circonstance. Quand je sens que je perd pied, je sais que seul la méditation peut me ramener à la réalité et m'apaiser.

Karquen, je comprends ce que tu vis. Notre famille a 1 boulot et demi pour 3 (bientôt 4). sans le bouddhisme, je serai restée stressée par l'argent et tout ce que cela engendre. Aujourd'hui, je reste sur la loi du karma. Je profite de ce que j'ai et si je viens à le perdre, tant pis, je saurai toujours me relever de mes épreuves. (grace au forum et surtout au bouddhisme)

Me permettez-vous de rebondir ? Même si je suis HS, peu importe, je rebondis sur les phrases. Je souhaites juste exprimer un ressenti sur les phrases de Karquen.

Je suis arrivée en France en août 2009 ayant vécu 25 ans sur l'ile de la Réunion, dirigeante d'une petite PME.

Lors d'un séjour dans l'Ashram d'AD, une de ses disciples (décédée d'un cancer) nous posait cette question : "imaginez un seul instant que vous perdiez tout, votre maison, votre travail, votre famille, cet Ashram, votre Maître, TOUT" que resterait-il ? A ce moment là, oui nous y avons tous réfléchi en commun et les réponses fusaient. Très honnêtement, comme nous étions débiles avec nos réponses toutes faites.

Et puis un jour, j'ai tout perdu. La crise économique a frappé de plein fouet l'ile, j'ai du fermer mon entreprise, j'ai du percevoir le RSA (640 € par mois) et quitter l'ile pour revenir en France. Mon fils sous le bras, je n'ai rien emporté à part 1 valise de vêtements et un petit "bonze" qui est dans notre famille depuis des années. Ballotés de maison en maison, presque à la rue, sans travail et j'en passe. Et là je me suis souvenue de cette question et de nos réponses.

Quelle souffrance ai-je enduré à ce moment là. Je ne pouvais même plus me référer aux ouvrages. Il me restait la foi, le souvenir et les prières. La responsabilité m'envahissait à chaque instant. Redresses-toi, assumes, sois responsable et avances. Les portes s'ouvriront ...

Et bien, non je ne m'en fout pas. A chaque instant de mon existence je me souviens de cette question et de nos réponses tellement naïves et débiles.

Karquen, je trouve ta réaction un peu démesurée et HS...
Je compatis avec tes faibles moyens, mais ne comprend pas autant de colère.
J'ai moi même des moyens encore moins importants que les tiens (moins de 800 euros par mois)
et ne suis que locataire.  
Pense qu'il y a des gens encore plus dans la galère que toi, cela tempèrera peu être ton amertume.

Que pense tu de la méditation au travail sinon ?


Jolie témoignage Domino.

 

Je ne pense pas que Karquen ait dit des choses de façon colérique. En tout cas, le connaissant (depuis son arrivée sur le forum), c'était plus pour réfléchir au matérialisme de notre société actuelle. N'y voyez pas ça comme une agression car je vous assure qu'il n'y a vraiment pas de quoi. chacun parle de sa propre expérience.

Domino, tu as du te retrouver dans une situation très difficile. Comme tu dis: "les portes s'ouvriront". moi je dis: "quand on est au plus bas, on peut QUE remonter!" et je garde cette phrase dans les coups durs et je me sens mieux. je n'en ai pas été a ton point car je sais que j'aurai toujours ma famille pour me soutenir même si je ne leur impose pas mes problèmes d'argent ou mes problèmes tout court. J'ai remarqué à quel point une simple phrase sur un de mes problème pouvait engendrer un grand stress sur une autre personne. les gens s'inquiètent toujours pour ceux qu'ils aimes, parfois à s'en rendre malade. Bref, j'espère que tu t'en ai sortie. Maintenant que penses tu de ta question? quelle réponse y donnerais tu? moi je pense que j'aurai dit: il me reste moi, mes enfants et une multitude de possibilités à envisager. te puis comme toi, je suis une battante donc j'y aurai pensé chaque jour pour trouver la meilleure solution. Tu es très courageuse.

Clanatib, je n'ai jamais perdu la foi, je n'ai jamais oublié "les" enseignements reçus par tous les grands Maîtres qui ont jalonné mon parcours. C'est Cela qui m'a "sauvé". Je n'ai plus de famille à proprement parlé, à part mon fils. Oui aujourd'hui je m'en suis sortie. J'ai pu trouver un emploi en mai 2010, un appartement fin 2010 et petit à petit "la paix" s'est installée dans tous ces remous. Il ne me restait plus qu'à régler un soucis d'ordre physique avec des douleurs indescriptibles suite à un accident survenu en 2008 (je ne m'étalerais pas sur la question) qui empêchait la méditation assise. Cela aussi, depuis quelques mois, est réglé. Pour en revenir à ta question et le sujet qui nous préoccupe maintenant :

"il me reste moi, mes enfants et une multitude de possibilités à envisager. te puis comme toi, je suis une battante donc j'y aurai pensé chaque jour pour trouver la meilleure solution. Tu es très courageuse."

"Moi" avait et n'avait pas d'importance dans tous ces moments là. Je ne me préoccupais que d'une seule chose : la foi. Il était essentiel qu'elle ne m'abandonne pas ou plutôt devrais-je dire : ne jamais me laisser aller à tomber dans le piège du Mental et de la dualité même si je n'en suis pas libérée, je te rassure lol ^^   

Dès que je le pouvais, je "méditais" ou devrais-je dire tenter d'harmoniser tout le chaos intérieur et crois moi ça se bousculait grave. Quelques fois j'aurais tout balancé, j'aurais hurlé de désespoir, d'injustice, de frustration et je te passe tous les noms d'oiseaux et le langage ultra coloré que tout être humain peut avoir dans ces moment là.

A chaque fois que cela se produisait, je me remettais en image le visage d'AD, ses disciples, Lama Jamyang Lekshé (je vous laisse faire la recherche sur Internet de ce grand Lama) avec qui j'ai vécu 15 jours dans l'intimité la plus totale, cela sera pour une autre histoire ....    et tous les autres grands Maîtres d'autres traditions. A part Cela, je n'avais même plus de livres sur lesquels m'appuyer, il me fallait visualiser.

Et j'en viens à l'essentiel de ce topic : la méditation ou l'approche d'une harmonisation intérieure. Partout où j'allais, Cela me suivait. C'était essentiel et encore plus dans la recherche d'un emploi et ensuite au travail. Je dirais même que c'est vital. Combien d'heures par jour ai-je consacré à la recherche d'un emploi, c'était juste énorme. Et maintenant combien d'heures par jour consacrons-nous à notre travail ? Avec combien de personnes entrons-nous en relation chaque jour ?

Oui je trimballais 50 malles d'émotions remplies de tous mes problèmes et oui je gardais la foi. Aujourd'hui, avec un regard lucide, la Vie m'a fait un immense cadeau.

Le jour de mon départ, lors d'un premier séjour dans l'Ashram d'AD, il m'a serré dans ses bras et m'a dit :
"N'oubliez-pas" : je lui ai répondu : "Jamais".
Il a terminé par ceci :
"Revenez" : je lui ai répondu : "Je vous le promets".

N'oubliez jamais, jamais, jamais et revenez  

Très bien.
Je trouvais sa réaction un peu vive, voilà tout ^^