Bonsoir Cherab,
Je viens d'en lire les premiers chapitres et remarques (notes). Il reste que c'est un écrit d'inspiration Théiste, c'est-à-dire que le fondement est et demeure une notion certaine d'une Source divine.Or l'Enseignement de Gotama fut de ne ni croire ou pas croire à une Source divine, même si des noms de dieux se retrouvent dans certains suttras. Il a dit, si mes souvenirs sont bons,que cela n'était pas important.
Du site:
http://www.dhammadana.org/index.htmhttp://www.dhammadana.org/book/slvdb.pdfIl est écrit: "Comme nous le dit Bouddha : « Si nous plantons un noyau de mangue, nous obtiendrons un manguier, et lorsque nous plantons une graine de pomme, nous obtiendrons un pommier. Lorsque nous plantons un noyau de mangue, nous n’obtiendrons pas un pommier et lorsque nous plantons une graine de pomme, nous n’obtiendrons pas un manguier. De la même manière, les actes négatifs, grossiers et malsains donnent renaissance dans les mondes inférieurs, et les actes positifs, sains et constructifs mènent nécessairement à renaître dans les mondes supérieurs. » Il n’existe aucune exception possible."
http://www.dhammadana.org/dhamma/6_mondes.htmEt aussi:
"
L’expérience de la divinité
Une démarche fascinante
Néanmoins, il existe la possibilité, en particulier aux humains, de faire un saut, de se mettre en orbite du monde. Cette démarche est tout à fait particulière. Elle est fascinante, elle attire les peuples depuis toujours. C’est l’expérience de la divinité, qu’on appelle brahmā, qui est en dehors de ces cinq mondes. C’est une mise en orbite autour de ces cinq mondes, en apesanteur. C’est un état de conscience, totalement absorbée, dans sa propre plénitude, dans sa propre sérénité. La conscience demeure ainsi absorbée pendant des durées de temps incommensurables. On pourrait presque dire une éternité ; des milliers de milliards d’années ou des millions de milliards d’années. Cela dure tellement longtemps que nous avons l’impression que nous n’en redescendrons plus jamais et que nous n’y sommes jamais apparus.
La divinité est une chose tout à fait particulière, parce que la conscience y est fixe ; ce qui donne l’illusion de son éternité. Cela explique aussi qu’aucune peine n’est expérimentée, puisqu’il n’y a aucun changement. De toute façon, il n’y a pas la place pour la peine. Les êtres qui vivent absorbés dans la divinité y demeurent simplement absorbés. Les humains sont fascinés à la perspective d’atteindre un tel niveau d’expérience. Comme ils sont peu intelligents, ils imaginent, ils fabriquent de nombreuses histoires et légendes, concernant les divinités. Étant donné qu’ils ont une tendance à l’orgueil, ils s’imaginent que ces divinités s’intéressent à eux. Ils croient que de temps en temps, elles se manifestent dans le monde humain, pour les appeler, pour leur donner un espoir. Ils s’imaginent que la divinité se manifeste dans le monde pour leur montrer qu’elle est là et pour leur offrir la possibilité de la rejoindre.
C’est comme le prisonnier d’un goulag en Sibérie, qui s’imagine voir débarquer, un jour, un parachutiste américain pour venir le délivrer. Certains ont dû croire cela ; ils ont attendu longtemps. Le fait est que, si divinités il y a, fort peu probables sont les chances pour qu’elles s’intéressent à autre chose qu’à elles-mêmes, et a fortiori, à nous en particulier. Nous ne sommes même pas des deva. Nous sommes seulement des humains ; des mammifères à peine évolués, qui ont besoin de se nourrir, qui ont besoin de copuler pour supporter la vie.
La naissance des religions
Imaginer que ces divinités (brahmā) peuvent nous prêter attention ou qu’elles peuvent souhaiter la libération de notre condition humaine est totalement absurde. Elles s’en moquent complètement.
C’est sur la base de cette croyance que sont nées les religions. Beaucoup croient qu’une divinité est éternelle, qu’elle est une chose au-delà du monde, qu’elle est le lieu de repos éternel des âmes et des esprits, qui y demeurent absorbés de façon indissociable.
Toutes les religions, le bouddhisme mahayana, la majorité des écoles de l’hindouisme, l’islam, le judaïsme, le christianisme, avec une multitude de variantes, certes, avec toute l’apparente diversité des cultures et des traditions humaines, croient à cela.
D’une manière ou d’une autre, en utilisant un langage ou un autre, un rite ou un autre, une forme ou une autre, un discours ou un autre, toutes les religions tendent vers cela. C’est le mythe absolu, le rêve absolu. Le problème est que nous avons la possibilité, ici bas, dans le monde humain, d’en faire l’expérience. D’ailleurs, si cela n’avait pas été possible, comment aurions pu soupçonner une telle possibilité ? Comment aurions-nous pu imaginer l’existence de la conscience divine ? Cela aurait pu être une pure fantaisie, mais une fantaisie persistante à travers les siècles et les civilisations !
Le problème est que nous, les humains, avons la possibilité de faire l’expérience de la conscience divine. C’est un problème parce que cela nous en donne le goût et pour quelques personnes qui en ont eu la possibilité, on entretient l’humanité entière dans un rêve. C’est aussi un problème, car les humains sont naturellement ignorants, et « ignorants » signifie tout simplement qu’ils ont une disposition naturelle à inventer et à croire.
L’ignorance qui caractérise le monde humain n’est pas de ne pas savoir, mais bien au contraire, c’est d’inventer des savoirs. Alors, les religions sont nées. C’est tout aussi simple et tout aussi triste que cela.
Une mise en orbite provisoire
Pour Bouddha, l’expérience de la divinité, qu’il avait faite durant sa jeunesse, durant ses périodes d’ascèse spirituelle, et que nombre de ses contemporains avaient faites, n’est qu’un phénomène naturel parmi d’autres. Pour lui, ça n’est pas encore la solution ; ce n’est pas encore la fin de tout le problème. C’est passer d’un état à un autre, passer d’un état humain à un état divin, certes, mais c’est seulement changer d’état, ce n’est qu’une mise en orbite. Selon lui, les êtres qui vivent absorbés, malgré qu’ils y vivent pour des temps tellement longs qu’on n’en voit ni le commencement, ni la fin, seront amenés, un jour ou l’autre, à reprendre naissance dans le monde humain. Par la suite, ils pourront renaître, pourquoi pas, dans le monde animal, puis dans celui des peta, etc. Selon Bouddha, ce qui a un commencement a une fin. Si on jette une pierre vers le ciel, elle devra nécessairement retomber. Pour lui, l’accès au monde de la divinité est une mise en orbite, longue, mais provisoire.
Toutefois, les humains en rêvent beaucoup. Ceux qui en rêvent le plus sont ceux qui en ont le moins fait l’expérience. Il en est toujours ainsi. Ayant fait cette expérience, Bouddha aborde la question avec pragmatisme et raison. Il nous dit que c’est sublime et que la conscience est parfaitement vide d’impuretés, qu’elle ne conçoit plus. Néanmoins, il nous dit aussi que c’est seulement une conscience qui reste absorbée dans la plénitude, soumise comme n’importe quel phénomène, aux caractéristiques de non-permanence, d’insatisfaction et de non-contrôle.
Selon lui, ce qu’il est utile de faire, ici, dans le monde humain, où il nous reste probablement quelques années à vivre, est d’entreprendre la démarche qui doit nous amener à nous guérir des maux qui nous affligent.
Espérer qu’après la mort, nous allons vivre l’exaltation divine pour l’éternité, est, selon lui, ni plus ni moins qu’une utopie. C’est possible de le vivre un certain temps, mais la probabilité que cela nous arrive est infime. De plus, à la différence des cinq autres mondes, on ne peut pas apparaître dans les sphères divines par le seul exercice de nos actes. Cela est indépendant de la production habituelle des actes, des paroles et des intentions. C’est véritablement un monde à part. Il est, bien entendu, celui que les humains considèrent comme la panacée."
(...)
La divinité n’est pas l’important
Pour Bouddha, le plus important n’est pas d’arriver au monde des divinités, même si cela est déjà une excellente chose, mais de trouver la voie qui nous amène à la cessation du monde, ou plus exactement, à la cessation de l’expérience du monde. Son idée n’est pas de l’annihiler – cela est inconcevable –, mais d’annihiler la possibilité de continuer de l’expérimenter. Pour lui, la libération finale, c’est ne plus avoir à continuer d’expérimenter le monde. C’est d’arriver à l’expérience de la fin de ce cycle, de la fin du cycle des morts et des renaissances à travers ces cinq classes universelles d’êtres qui se battent ou qui s’ébattent. C’est aussi d’arriver à la fin du cycle de ces êtres qui ne sont pas tout à fait des êtres comme les autres, à la fin de ces consciences divines absorbées dans un bonheur intense."
"
MN 101 - devadaha sutta
Le récit de Devadaha
Certains croient que tout ce que l’on ressent est causé par des actions antérieures, qu’en épuisant l’effet de ces actions sans en commettre de nouvelles, on anéantit les actions, les douleurs, les ressentis et toute forme de malheur. Mais ils parlent sans savoir. Ils ne savent pas comment éliminer le pernicieux et accroître le bénéfique pour arriver à la « guérison » au-delà des étapes douloureuses, mais ils font confiance à leur maître, Nātaputta. Le Bienheureux montre la fausseté des croyances selon lesquelles les ressentis agréables et désagréables (dukkha) résulteraient d’actions antérieures (kamma), seraient créés par un dieu suprême, dus au destin, liés à l’ethnie ou à l’attitude présente.
Quelle est l’attitude fructueuse ? Ne pas se laisser entamer par la douleur, ne pas rejeter les agréments licites, mais ne pas s’y attacher, garder un regard neutre. Image de l’amoureux qui souffre quand il voit l’aimée devenir infidèle, mais qui ne se soucie plus de cette infidélité quand il s’est détaché.
Les 4 jhāna, (absorptions extrasensorielles) le souvenir des vies antérieures, la connaissance de la mort et de la renaissance, la destruction des contaminations".
Il y a dichotomie entre les deux Voies.
On ne peut suivre les deux en même temps.
Même si chacune a son mérite.

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