Nāgārjuna
(1er et 2ème siècle après J-C.)
Hymne à la réalité absolue
Comment Te louerais-je, Seigneur, Toi qui sans naissance, sans demeure, surpasses toute connaissance mondaine et dont le domaine échappe aux cheminements de la parole.
Pourtant, tel que Tu es, accessible au [seul] sens d’Ainsité, avec amour je [Te] louerai, ô Maître, en recourant aux conventions mondaines.
Puisque, par essence, Tu ne nais pas, en Toi, point de naissance, point d’allée ni de venue. Hommage à Toi, Seigneur, le Sans-nature-propre !
Tu n’es ni être ni non-être, ni permanent ni impermanent, ni éternel ni non éternel. Hommage à Toi, le Sans-dualité !
En Toi aucune couleur n’est perçue, ni rouge, ni vert, ni garance, ni jaune, ni noir, ni blanc. Hommage à Toi, le Sans-couleur !
Tu n’es ni grand ni petit, ni long, ni rond. Tu as atteint le but sans mesure. Hommage à Toi, le Sans-limite !
Tu n’es ni loin ni près, ni dans le ciel ni sur terre, ni dans le samsara ni dans le nirvana. Hommage à Toi, le Sans-demeure !
En aucune des choses Tu ne résides, [ainsi donc] Tu as atteint le but : le domaine absolu, et Tu as acquis la suprême profondeur. Hommage à Toi, le Profond!
Par une telle louange puisses-Tu être loué! Mais as-Tu été loué ? Si toutes les choses sont vides, qui est loué et par qui ?
Qui est capable de Te louer, Toi qui n’apparais ni ne disparais, Toi pour qui n’existent ni milieu ni extrémités, ni perception ni perceptible !
Il n’est pas allé, Il n’est pas venu, exempt d’aller : c’est Lui le Bien-Allé qui vient d’être loué. Grâce aux mérites acquis [par cette louange], puisse l’humanité avoir accès au séjour du Bien-Allé.
Pourtant, tel que Tu es, accessible au [seul] sens d’Ainsité, avec amour je [Te] louerai, ô Maître, en recourant aux conventions mondaines.
Puisque, par essence, Tu ne nais pas, en Toi, point de naissance, point d’allée ni de venue. Hommage à Toi, Seigneur, le Sans-nature-propre !
Tu n’es ni être ni non-être, ni permanent ni impermanent, ni éternel ni non éternel. Hommage à Toi, le Sans-dualité !
En Toi aucune couleur n’est perçue, ni rouge, ni vert, ni garance, ni jaune, ni noir, ni blanc. Hommage à Toi, le Sans-couleur !
Tu n’es ni grand ni petit, ni long, ni rond. Tu as atteint le but sans mesure. Hommage à Toi, le Sans-limite !
Tu n’es ni loin ni près, ni dans le ciel ni sur terre, ni dans le samsara ni dans le nirvana. Hommage à Toi, le Sans-demeure !
En aucune des choses Tu ne résides, [ainsi donc] Tu as atteint le but : le domaine absolu, et Tu as acquis la suprême profondeur. Hommage à Toi, le Profond!
Par une telle louange puisses-Tu être loué! Mais as-Tu été loué ? Si toutes les choses sont vides, qui est loué et par qui ?
Qui est capable de Te louer, Toi qui n’apparais ni ne disparais, Toi pour qui n’existent ni milieu ni extrémités, ni perception ni perceptible !
Il n’est pas allé, Il n’est pas venu, exempt d’aller : c’est Lui le Bien-Allé qui vient d’être loué. Grâce aux mérites acquis [par cette louange], puisse l’humanité avoir accès au séjour du Bien-Allé.
Texte publié aux éditions Arthème Fayard (Le Bouddhisme, textes traduits et présentés sous la direction de Lilian Silburn, 1987)
Biographie
Nāgārjuna est un moine, philosophe, écrivain bouddhiste indien (IIe - IIIe siècle), fondateur de l'école Madhyamaka et originaire de la région correspondant à l'Andhra Pradesh actuel.
Sa vie n'est pratiquement pas connue. La légende le fait naître dans une famille de brahmanes, ce qui expliquerait qu'il fut le premier penseur important du bouddhisme à avoir utilisé le sanskrit et non le pali dans ses écrits. Il serait né dans une région au sud-est de l'Inde correspondant à l'Andhra Pradesh actuel, proche de Nagarjunakonda qui porte son nom aujourd'hui en son honneur. La région était alors dirigée par les Satavahana qui soutinrent le bouddhisme comme en témoignent différents temples bouddhistes de cette époque et les extraordinaires bas-reliefs de stūpas retrouvés sur le temple bouddhiste d'Amaravati1. Il fut l'un des premiers abbés de Nâlandâ2. Nâlandâ n'était alors qu'un monastère de taille modeste. Ce n'est que plus tard qu'elle devint la plus grande université de l'Inde ancienne. L'université de Nâlandâ fut toujours extrêmement fière d'avoir eu Nāgārjuna comme l'un de ses abbés.
Il fut le plus grand théoricien de la doctrine madhyamaka, la Voie du Milieu.
Compte tenu de la longueur exceptionnelle que l'on prête à sa vie (plus de 600 ans), il est vraisemblable qu'il y eut plusieurs personnes portant ce nom. On peut cependant le situer vers le IIe siècle par son texte « Lettre à un ami » qu'il aurait adressé au roi Gautamiputra de la dynastie Shalivahana2.
Compte tenu de la longueur exceptionnelle que l'on prête à sa vie (plus de 600 ans), il est vraisemblable qu'il y eut plusieurs personnes portant ce nom. On peut cependant le situer vers le IIe siècle par son texte « Lettre à un ami » qu'il aurait adressé au roi Gautamiputra de la dynastie Shalivahana2.
Une autre tradition rapporte que Nāgārjuna serait allé dans le monde des Nāga, des divinités serpentiformes. De là proviendrait son nom : Nāga - arjuna, « celui qui subjugue les Nāga ». Il aurait été amené à demeurer dans ce monde car, alors qu'il prêchait la doctrine bouddhiste, son attention fut attirée par des êtres humains dont émanaient une aura surnaturelle et un parfum suave, et qui étaient en fait des Nāga ayant pris l'apparence humaine pour pouvoir suivre son enseignement. Ayant été démasqués, ceux-ci l'invitèrent à venir dans leur monde où ils conservaient les prajnaparamita Sūtras. Mais le temps dans le monde de ces êtres s'écoule plus lentement que le temps dans le royaume des êtres humains. Après y avoir résidé quelque temps, il revint dans le monde des humains, mais près de 600 ans s'étaient écoulés depuis son départ. À son retour, il révéla aux humains tous les prajnaparamita Sūtras qui constituent la majeure partie de la deuxième roue du Dharma. Selon la tradition indo-tibétaine, le Bouddha donna ces enseignements au Pic des Vautours près de Rajagriha (actuellement Rajgir). Il ne donna les enseignements de la Prajnaparamita, qui établissent la doctrine de la Vacuité, qu'à ses disciples les plus intelligents. Ces enseignements, trop difficiles pour les gens de l’époque, devaient être conservés dans le monde des Nagas et transmis à Nāgārjuna2.
L'essentiel de l'œuvre de Nagarjuna consista à présenter, expliquer et démontrer l'enseignement de la Vacuité contenu dans les prajnaparamita Sutras. Selon le Mahāyāna, le Bouddha aurait prophétisé la venue de Nagarjuna comme celui qui devait donner le sens véritable de ses enseignements2.
Source: Master Wiki
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