Petite présentation, parcours, intérêt, questionnement, gratitude, etc ...

Bonjour,
Merci pour ce forum passionnant. Merci de nous permettre de partager interrogations, pensées, impressions et autres ... d'évoluer si possible dans nos cheminements.

Je présente le personnage succinctement : Je suis un véritable âne aveugle ; bien loin d'être une référence au Maître chinois Lin-tsi c'est en fait le titre d'une série de tableaux, je suis peintre et dessinateur et j'enseigne dans une petite école de beaux-arts intercommunale.

Je pratique principalement le Zen (Soto) que j'ai rencontré lors de mes études à Marseille. J'ai été marqué jeune par mes lectures solitaires des évangiles que j'ai "toujours au cœur" ainsi que par des Mystiques tels Maître Eckhart, Saint-Jean de la Croix, Henri Le Saux, Saint François d'Assise pour ne citer qu'eux, par l'adwaita Vedanta d'Adi Shankara (que j'étudie toujours) et Ramana Maharshi, mais aussi par Lao Tseu et Tchouang Tseu. Le taoïsme donc, dont on pourrait sans doute dire qu'il influença le Zen chinois parmi les 5 écoles que comptait jadis ce pays.
Le Bouddha Shakyamuni bien sur, Dogen Zenji, Chogyam Trungpa, Taisen Deshimaru, Kodo Sawaki ... le chamanisme, auquel je m'intéressait de par mes études en art. Bref, une infinité d'êtres et de chemins (dharmas ?) envers lesquels je ressens une profonde gratitude tant ils furent parfois une lueur dans la nuit, à certains moments de cette existence.

Le chemin débuta pour moi à l'age de 15 ans lors d'une "expérience" que j'ai encore du mal à comprendre, mais je n'essaie plus en fait. Avec le recul cela paraît tout à fait ordinaire et pourrait être apparenté (sans certitude) au sentiment océanien décrit par Romain Rolland (et que Freud moquera). Je le résumerai ainsi : "l'évidence de la Présence" - ce qui ne raisonnera peut être pas avec la pensée (pourtant protéiforme je crois) bouddhiste.

Je suis certes curieux de lectures et rencontres mais la pratique du Zen, mon intérêt pour les mystiques, la peinture, m'oriente davantage vers une spiritualité dépouillée et orientée vers une pratique. J'avoue cependant que le raisonnement à la manière de Adi Shankara voire du Bouddha Shakyamuni ( discours aux brahmanes par exemple lorsqu'il démontre que nulle ne peut prétendre avoir vu Brahmane et donc spéculer et prétendre à tel ou tel dogme) m'interpelle et me fascine grandement.

Je m'interroge aussi sur la nécessité de "l'engagement politique" à certain moment et la manière de transcender cet apparent antagonisme entre le cheminement sur la Voie et cette nécessité de réfléchir la vie en commun (en cela que la politique pratiquée aujourd'hui s'avère souvent clivante, intéressée, dogmatique et donc bien souvent emprise avec les pires aspects égotiques).

Je fus jadis proche de ce que les médias nomme l'extrême gauche, pensant trouver chez Max une alternative à un système uniquement centré sur les volontés individuelles (libéralisme philosophique) où l'égoïsme est encouragé car en pensant d'abord son intérêt cela profiterait à l'ensemble, au bien commun (Adam Smith - Théorie de la Main Invisible).
Dans le Zen, cette question de l'engagement est je crois posée par Bernie Glassman disciple de Taizan Maezumi.

Merci pour votre présence sur internet.

Amitié dans le Dharma,
Gassho,

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A bientôt.

Karma Sherab Tenpa et Karma Trindal