le gouvernement flamand

http://www.nieuwsblad.be/Article/Detail.aspx?articleid=K8222KAD
(traduction Polly)

25/10/2008
Le Brabant flamand est contre les expériences sur les animaux.

Le producteur de tabac Philip Morris envisage un recours au Conseil d'Etat.

HAASRODE - Le dossier concernant l'autorisation d'agrandissements du
producteur de tabac Philip Morris à Haasrode manque de clarté. La députation
du Brabant flamand refuse à l'entreprise une extension pour des expériences
sur les animaux. Cependant la société Philip Morris dit qu'elle va en appel
à la Province contre la décision de l'administration communale de refuser
une installation technique.

Selon le député Jean-Pol Olbrechts (CD&V) Philip Morris avait introduit une
demande à Haasrode pour l'agrandissement de ses installations de logement
des animaux d'expérience, sur lesquels ils pratiquent des tests. «
L'entreprise voulait passer de 1.600 à 6.850 animaux d'expérience, souris et
rats. Nous avons refusé cela. Nous avons tenu compte d'un nouvel élément
dans le dossier, à savoir que le gouvernement fédéral a décidé d'interdire
les expériences sur les animaux pour le développement des produits du tabac
».

Le jugement en appel fait suite au refus de la Ville de Louvain, pour des
raisons éthiques, de renouveler le permis d'environnement de Philip Morris.
Hier Paul Broeckx de Philip Morris Belgique n'était pas encore
officiellement au courant de la décision de la députation permanente. «
Nous lirons le texte attentivement et nous examinerons ensuite les démarches
que nous pouvons encore entreprendre. En principe contre cette décision
nous ne pouvons faire appel qu'au Conseil d'Etat. Mais il est trop tôt pour
décider » dit-il. « Nous sommes très contents que la régularisation de
l'installation technique a été approuvée par la députation. Ce qui est
étrange, c'est que cette régularisation technique était en réalité le seul
point sur lequel la Ville de Louvain devait se prononcer, et donc également
la députation en appel » dit Broeckx. « Dans ce dossier il n'était
nullement question d'une extension des expériences sur les animaux ».

Olbrechts dit que la régularisation de l'installation technique était une
formalité. « Pour certains éléments une déclaration était suffisante, et
des autorisations ne sont même pas nécessaires. La décision que nous avons
prise maintenant est proactive. Si Philip Morris ne peut plus pratiquer
d'expériences sur les animaux, pourquoi devrions-nous approuver une
extension de l'animalerie ? »

Il est douteux que cette décision change grand-chose au destin de Philip
Morris. Le gouvernement fédéral a en effet décidé il y a un mois qu'il faut
en finir avec les tests de tabac sur les animaux, après une période de
transition de deux ans. Septante personnes travaillent chez Philip Morris.
Les conséquences de la décision sur l'emploi ne sont pas encore claires.
Selon Broeckx il n'est pas encore question d'une suppression du laboratoire.

Stef Telen