Synthèse de l'expérience et de ce que j'ai lu, entendu et compris :
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Qui vous êtes, seule Vous le savez et on a de compte à rendre qu'a soi.
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Les autres ne savent rien de nous ou presque, ils ne se fient qu'aux apparences, ne connaissent rien de nos intentions (surtout de nos intentions), de nos pensées, de nos forces et faiblesses, des efforts que nous faisons parfois pour supporter autrui.
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Et le ton de notre voix, nos gestes, notre apparence, ne reflètent pas nécessairement qui nous sommes, ils peuvent être trompeurs. Et donc induire en erreur nos interlocuteurs qui vont alors tirer de mauvaises conclusions et nous juger.
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Les autres vont toujours nous juger en bien comme en mal, selon leur univers mental, leur grille de valeur, c'est leur affaire, leur monde, ce n'est pas nous (et nous faisons exactement de même !). On peut leur laisser cet univers, avec ces jugements, vu que ce n'est pas nous. Et nos jugements sur eux, ce n'est pas eux, c'est notre univers.
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On sera toujours jugé et évalué par les autres. Et les autres se tromperont souvent a moins que, fait rare, qu'ils prennent la peine de vérifier si leur première impression est correcte ou pas.
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Et voyez comme on essentialise et réduit les gens constamment : untel est homosexuel, unetelle est d'extrême droite, bidule est maghrébin, trucmuche est "islamogauchiste", machin est un escroc... etc. Comme si cette seule facette réduisait tout l'être de la personne. Ne vous y trompez pas, cela m'arrive aussi tout les jours. Je réduit constamment ! Et j'ai aussi ressenti cette impression oppressante d'être soudain enfermé dans une étroite cellule de prison par le jugement d'autrui, je pouvais presque entendre la grille de la porte de la cellule se refermer sur moi en claquant. C'est douloureux, étouffant. Et on l'inflige aussi à autrui. Souvent, sans même en avoir conscience.
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On ne pourra jamais plaire à tout le monde. S'y essayer est vain et usant. Inutilement. Et les Autres ne pourront jamais cocher toutes nos cases du profil "parfait", tôt ou tard il vont nous décevoir ou nous surprendre en bien ! Certains "Saints" de l'Histoire humaine ont de bien vilains cotés et certains "Monstres" peuvent surprendre, croyez moi, je ne donne pas d'exemple pour ne pas choquer, mais vous seriez surpris. Trouver quelqu'un de 100% bon ou mauvais en toutes circonstances me semble difficilement possible. Peut être un Bouddha est-il foncièrement bon, tout le temps, mais ce n'est plus tout à fait un être humain ordinaire comme vous ou moi.
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Pour avoir confiance en soi il faut savoir qui on est, et paradoxalement savoir sur quoi on peut compter en soi ou pas, connaître ses forces et ses faiblesses. Et une des premières choses qu'affirma le Bouddha juste après son Eveil c'est qu'il savait qui il était, ce qu'il avait réalisé, il se savait Bouddha, avec une certitude absolue. Il n'était pas question d'orgueil ou de prétention mais de l'énoncé d'un fait, objectif. Et il ne cherchait pas spécialement à convaincre qui que ce soit de la chose. Etre admiré et reconnu lui importait peu ou pas. Et ensuite il le prouva à ceux qui en doutaient en agissant et en parlant en Bouddha. Tout le temps. Même si ce n'était pas forcément compris par les autres.
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Quand on sait qui on est et qu'on ne se soucis que d'avoir le respect de soi-même, d'être cohérent, digne, de pouvoir se regarder en face dans le miroir chaque matin et chaque soir, l'opinion des autres n'a aucune importance, ils ne savent rien.
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Je crois que la confiance en soi est là quand on sait qui on est et qu'on ne tient plus aucun compte de l'opinion des autres sur qui nous sommes. On peut certes écouter les autres et parfois il y a des conseils judicieux, des "amis de bien", mais quand on sait qui on est on discerne les bons des mauvais conseils, ceux qui sont justifiés ou non. Mais comme le dit le maître Zen Eihei Dôgen : "Conseils sincères blessent souvent l'oreille".
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On peut ainsi se délivrer des louanges ou des blâmes d'autrui. C'est un aspect de l'équanimité. Une vertu mise en avant pas le Bouddha Dharma, y compris pour ceux qui ne le pratiquent pas mais pratiquent une voie théïste par exemple. C'est une des 4 Incommensurables ou "Demeure de Brahma". Le Bouddha la recommandait à ses disciples mais aussi aux adeptes du Brahmanisme.
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Quand vous savez qui vous êtes et ce que vous êtes, quand quelqu'un dit quelque chose d'élogieux sur vous, soit c'est vrai et alors pourquoi se sentir flatter ? Puisque c'est vrai ? Et si quelqu'un vous blâme, même chose, si c'est faux, vous savez que c'est faux, aucune raison de contester, quelle importance de convaincre l'Autre de son erreur ? C'est son problème pas le vôtre. Et si le blâme est justifié, alors c'est la vérité, là aussi aucune raison de réagir, si on sait qui l'on est et qu'on accepte ce que l'on est, nous dire nos défauts n'est qu'une évidence, c'est comme dire "l'eau mouille", "le feu brûle". On ne résiste pas. On évite la querelle, la colère, on reconnaît les faits. Cela soulage croyez moi. C'est aussi une forme de "lâcher prise".
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On gagne beaucoup de paix ainsi je pense. En soi et dans ses relations autour de soi. J'ai pu le vérifier parfois. Par l'expérience.
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Et on peut aussi s'appuyer sur l'impermanence : ce que l'on est ici et maintenant n'est pas ce que l'on a été hier ni ce que l'on sera demain. Les autres peuvent vous enfermer dans un cadre, une catégorie, une boite : untel est courageux, untelle est lâche, trucmuche est honnête, machinchouette est un menteur etc... ce sont des flashs, à un instant T. Les circonstances toujours changeantes peuvent faire que, aujourd'hui, dans une situation X, vous ou moi seront honnête ou courageux et demain dans une situation Y vous ou moi seront malhonnête ou lâche.
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Le Bouddha un jour fut confronté à un homme très en colère contre Lui et cet homme fut très grossier et insultant. Le Bouddha resta impassible. Quelques temps plus tard l'homme pris conscience de son attitude et retourna voir le Bouddha pour s'excuser, le Bouddha lui répondit en substance : je ne peux vous pardonner, celui que vous avez insulté il y a quelque temps n'est plus, mais je vous promets que si je le croise de nouveau, je lui dirais de vous pardonner.
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Après il y a aussi les habitudes. Les qualités et les défauts que l'on cultive finissent pas devenir des "automatismes" en toutes circonstances. Et après remonter la pente, corriger, est d'autant plus dure. Cela a été comparé par des sages à un sillon creusé dans la terre par un soc de charrue : plus l'on suit le même chemin, plus le sillon est profond et plus il est difficile d'en sortir et de prendre un autre chemin.
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Cela ne veut pas dire qu'on doit laisser filer nos défauts et laisser en friche nos qualités. Simplement que c'est avant tout nôtre affaire. Et que personne, hormis nous même, ne sait ce qu'il faut corriger ou pas et l'effort que cela demande. La confiance vient quand on a eu le courage de se regarder en face, de faire le bilan, honnêtement, lucidement, sans se flageller ni se tresser des couronnes de laurier, juste en étant objectif et en sachant que le changement est toujours possible, en bien, et qu'il y a toujours du travail à faire, jusqu'à la mort ! Nous seuls en sommes capables, avec l'aide bienveillante des Bodhisattvas et des Bouddhas.
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Voila, c'était les bavardages du jour de votre serviteur, ils sont venus comme ça, le "besoin impérieux" de les sortir. Possible que pour beaucoup d'entre vous ce soit déjà des portes ouvertes que j'enfonce... vous pouvez reprendre une activité "normale".
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