la violence partie 2

La sociologie de la déviance nous semble l’un des outils nécessaire à la compréhension des interactions à l’origine du sentiment d’insécurité et de ses effets. Nous allons en rappeler les grandes orientations :

Pour la sociologie de la déviance, la violence est une déviance secondaire comme l’indique le modèle d’analyse suivant :

Acte déviant (connu de l’individu mais non identifié)= DEVIANCE PRIMAIRE

Etiquetage (Labelling) = DEVIANCE SECONDAIRE

Dans ce modèle , la déviance primaire est géré par l’individu et ne modifie que très légèrement ses rôles sociaux. Il s’adapte en dissimulant ses infractions ou l’origine frauduleuse et violente de ces revenus par exemple ,cette forme de déviance a été immortalisée par DOSTOÏEVSKI dans le personnage de Raskolnikov de « crimes et châtiments »[1]

S’il se fait prendre ou que ses activités illégales viennent à êtres connues ce dernier va se voir attribuer une étiquette. Cette étiquette va lui permettre de s’approprier le rôle de délinquant, de malade, de toxicomane ou de victime en fonction de l’instance reconnaissant sa déviance primaire (Justice, médecine, rumeur etc.). L(individu ainsi identifié verra son activité et sa vie quotidienne organisée autour de sa déviance (Notion de carrière chez GOFFMAN)[2]. Le retour à la normale ne sera possible que si l’étiquette n’est pas « STIGMATISANTE »[3].Si le label est considéré comme laissant des traces que l’on ne peut ôter ou comportant un jugement moral l’individu s’installera dans son rôle de déviant. Il deviendra un « ancien » (ancien taulard, ancien délinquant ,ancien malade mental, ancien alcoolique) ou au pire il forgera une nouvelle identité en se réappropriant son stigmate par l’entrée dans une sous-culture déviante ( culture du milieu par exemple).Il est évident que la stigmatisation varie avec les époques et les lieux. C’est la société par le contrôle social qu’elle exerce qui décidera du caractère stigmatisant ou non d’un acte délictueux. La relative tolérance de l’opinion publique face à certains délits financiers ou aux fraudes fiscales ne peuvent s’expliquer autrement, la prise en compte des délits de viol à bénéficié au contraire d’un rejet de l’opinion liée à l’action des femmes pour leur prise en compte.

La violence est donc dans cette approche le résultat d’une réaction sociale et non la résultante d’un dysfonctionnement. Dans cette perspective, il existe une différence entre les définitions juridique et sociologique de la violence.

La stigmatisation nous semble un concept important dans la réflexion sur la violence car de nombreuses populations sont aujourd’hui l’objet de stéréotypes dont le plus évident pourrait se résumer dans la figure du « prédélinquant ». N’étant pas juriste il nous semble que ce terme très répandu ans le « sens commun » ne recouvre rien de bien précis. En effet n’ayant encore commis aucun délit le terme approprié nous semble plutôt être innocent mais il n’empêche que de nombreuses personnes utilise ce pseudo-concept pour qualifier des population « à risque » sans grand discernement. La ségrégation spatiale (quartier dits difficiles), l’origine ethnique, les familles recomposées ou monoparentales sont aussi à l’origine de stigmates stéréotypés renforcés, nous essaierons de le montrer, par la médiatisation de ces jugements de valeurs a-priori. Enfin il nous semble que cette approche devrait renforcer la vigilance dans le respect de la présomption d’ innocence et permettre de donner des informations sur ce qui est souvent perçu comme des peurs fantasmatiques mais qui relèvent le plus souvent des schèmes de perception socialement acquises (l’habitus de Bourdieu)[4]

Dans une approche plus fonctionnaliste la violence est souvent présentée comme relevant de l’anomie nous présenterons donc rapidement les travaux du sociologue américain Robert K. MERTON [5]. Selon lui, il existe cinq façons possible de s’intégrer à un groupe, une collectivité ou une société :

1 CONFORMISTE : L’individu est d’accord avec les buts fixés par la société (par exemple s’enrichir par le travail) et il à les moyens pour les réaliser (un emploi). L’individu se conforme sans difficulté aux normes et aux règles de la vie sociale.

2 INNOVANT : L’individu est d’accord avec les buts fixés, mais il ne possède pas les moyens pour les réaliser. En conséquence, il va innover pour se les approprier : il pratiquera des formes déviantes d’activités qui seront un moyen de s’intégrer si elles restent inconnues de l’environnement (Ex : s’enrichir par le travail au noir, le vol, la prostitution, le commerce des drogues). Certains sociologues parlent dans ce cas de « Conformistes déviants » (Dubet).

3 RITUALISTE : L’individu n’est pas d’accord sur les buts mais il à les moyens ou se les approprie. Dans ce cas l’intégration est de façade mais ne pose pas de problèmes à l’environnement.

4 EVASION : l’individu n’est d’accord ni avec les buts, ni avec les moyens et développe son propre rapport à l’environnement sans chercher à le changer, mais en lui demandant une neutralité bienveillante. C’est la marginalité assumée mais aussi le fonctionnement communautaire (les moines par exemple). Cette forme d’intégration présuppose souvent un fonctionnement démocratique de la société, mais porte en elle le risque de dérive de type ghetto nord-américains ou société fractionné voir la constitutions de sectes.

5 REBELLION : L’individu comme précédemment rejette les buts et les moyens, mais en proposent d’autres et se dote des moyens pour les imposer. Si son action est couronnée de succès il deviendra celui qui fixera les formes d’un conformisme nouveau. Le conformiste qui ne voudra pas se soumettre à cette nouvelle norme sera à son tour un rebelle.

Cette approche permet de comprendre (Comprendre ce n’est pas excuser) un certain nombre de violences. L’évolution du marché de l’emploi à rendu pour beaucoup de travailleur la possibilité de s’approprier les moyens difficiles, sans qu’ils aient abandonné le projet de s’enrichir, projet très fortement encouragé par l’ idéologie de la consommation ostentatoire. Certains choisiront de répondre aux buts fixés en s’éloignant de la légalité (travail au noir, délinquance diverses, fraudes bancaires etc.) comme le montre les récentes scènes de pillage. En effet il existe une différence fondamentale entre le rejet de la consommation qui vise à détruire les objets ( Vandalisme) et leur appropriation par des moyens délictueux qui marque un intérêt pour leur possession (conformisme déviant)[6]. Certains choisiront par contre une forme d’évasion dans un retour aux sources (mythiques) ou dans la

[1] Fédor DOSTOÏEVSKI : Crimes et Châtiments, Edit : Gallimard Pléiades

[2] Erving GOFFMAN : Asiles, études sur la condition sociale des malades mentaux et autres reclus, éditions de Minuit

[3] Erving GOFFMAN : Stigmates, les usages sociaux du handicap, éditions de minuit

[4] Voir Pierre BOURDIEU : Méditations pascaliennes, Edit Seuil

[5] Robert K MERTON : Eléments de théorie et de méthode sociologique, Edit Gérard Monfort

[6] Francois DUBET Didier LAPEYRONNIE : Les quartiers d’exil, Edition du Seuil

il manque la fin JCB ou dans la??????:al':

Tu ne peux pas encore l'écrire plus petit ??? ((lol))):

Je suis incapable de me servir correctement des outils de la technologie moderne, j'envoie au PIF et la machine prend ce qu'elle peut. Je suis un Dinosaure qui essaie de jouer avec une machine a écrire téléphonique (c'est cela internet non?) Désolée péma et les autres::8:

pas de panique JCB!!

:mer' PEMA ; tu sais je regrette le bon vieux temps (Pas si lointain) ou nous avions a la Fac des secrétaires, avec l'ordinateur elles ont perdu leur travail et nous avons dut apprendre le leur. Ayant toujours eu avec les machines quelle quelle soient des relations trés conflictuelles (qui font la joie de mes enfants qui eux sont du XXIéme siécle (moi je serais plutôt fin XIX ) je me débrouille comme je peut.
De plus comme je souffre de dysorthographie (j'avais un certificat médical pour mes examens) en français et en allemand, j'ai longtemps bloqué sur l'écriture jusqu'au jour ou je me suis dit qu'aprés tout tant pis les amis corrigeront et les autre jugeront. Je suis trés a l'aise a l'oral en amphi (bien que souffrant de trac monstres) mais l'écriture est une difficulté pour moi car mes idées sont souvent trahie par mon manque de maitrise du support technique.

ne t'inquiète pas moi j'étais dyslexique, ce qui pour l'écrit et l'oral me génait énormement. Quand je suis très fatiguée je bafouille encore que se soit à l'oral ou a l'écrit. Tu sais moi je suis infirmère de base et l'informatique j'ai du m'y mettre quand je suis devenu cadre "surveillante" je te comprend d'autant plus!!!ah!!ah!! l'important c'est de pouvoir se lire
((lol))):

Même probleme !! Lorsqu'il faut rentrer des données et diagnostiques inf. dans l'ordinateur, j'ai comme un malaise ((lol))): mais ça me ressure, j'ai des collègues qui sont pire que moi et d'autres sont " the best" ! Dans une prochaine vie peut être que ça sera mieux !!

Merci pour ce coup de main bien utile, j'essaierai de faire mieux la prochaine foi, je vous embrasse tous les deux et j'espére que je n'ai pas gaché votre Weeck end

Patience Sophie ! ça va dégonfler ::38:

Moi je n'ai plus ce problême de dents car je les enléves et Hop dans un verre le tour est joué. Enfin bon rétablissement a toi.::38:

::30: Génial l'humour ! T'inquiète pas JCB On va te suivre ça c'est certain ! mais plus tard si possible