Qu'est-ce que l'effacement (dénouement) dont parle le Maître ?
Les rubriques : Comment éliminer les croyances erronées, absorptions et effacement, comment réaliser l'effacement.

Il circulait des croyances relatives à la personne : la personne se confond avec son corps, elle est contenue dans le corps, elle émane du corps, ou elle possède un corps ; et les 4 mêmes formulations avec le ressenti, la perception, les composants psychiques et l'état de conscience. On trouvait aussi des croyances selon lesquelles le monde est éternel, ou temporaire, fini, ou infini. Certains élèves du vénérable Cunda le Grand s'imaginaient pouvoir éliminer ces croyances par une simple prise en considération, avant même d'avoir atteint l'entrée dans le courant. D'autres, qui maîtrisaient l'un ou l'autre des jhânas mais n'avaient pas atteint l'entrée dans le courant, pensaient à tort avoir effacé les souillures de l'esprit parce que l'état paisible du jhâna leur en cachait l'existence. Mais pour effacer ces souillures, il faut pratiquer la supravoyance et atteindre l'entrée dans le courant. Le vénérable Cunda vint trouver maître Gotama pour que ses élèves perdent leurs illusions.
Ainsi ai-je entendu.
En ce temps-là le Seigneur séjournait, près de Sâvatthi, dans le parc Anâthâpindika du bois Jéta.
Un soir, le vénérable Cunda le Grand émergea de la solitude et vint trouver le Seigneur. Il salua le Seigneur en arrivant et s'assit convenablement. Une fois bien assis, le vénérable demanda au Seigneur :
– Des croyances variées sont présentes dans le monde, Seigneur. Elles concernent soit la personne, soit le monde. Est-ce dès le début qu'un moine qui les prend en considération peut éliminer ces croyances, qu'il peut s'en défaire ?
– En effet, Cunda, des croyances variées sont présentes dans le monde. Elles concernent soit la personne, soit le monde. C'est en voyant véritablement, avec une juste sagacité, de quoi elles naissent, où elles s'ancrent et où elles s'expriment (1) qu'on peut éliminer ces croyances – “ceci n'est pas à moi, je ne suis pas ceci, ceci n'est pas mon moi-autonome” – et qu'on peut s'en défaire totalement.
Il arrive, Cunda, qu'en s'isolant du sensoriel, en s'isolant des facteurs pernicieux, un moine accède au premier jhâna – lequel comporte prise-ferme et application-soutenue, et consiste en un ravissement-félicité né de l'isolement –, y demeure et croit alors demeurer dans l'effacement. Mais dans l'éducation de l'Immaculé, cela ne s'appelle pas effacement, cela s'appelle état heureux dans la réalité présente.
Il arrive aussi que, par la disparition de la prise-ferme et de l'application-soutenue, un moine accède au deuxième jhâna – lequel consiste en assurance-sereine et en élévation unique de l'esprit, est dépourvu de prise-ferme et d'application-soutenue, et consiste en un ravissement-félicité né de la concentration –, y demeure et croit demeurer dans l'effacement. Mais dans l'éducation de l'Immaculé, cela ne s'appelle pas effacement, cela s'appelle état heureux dans la réalité présente.
Il arrive encore qu'en se détachant aussi du ravissement, un moine maintienne un regard-neutre. Vigilant et pleinement conscient, il ressent physiquement le bonheur et accède à ce troisième jhâna à propos duquel les Immaculés déclarent “il reste neutre et vigilant dans le bonheur”, il y demeure et croit demeurer dans l'effacement. Mais dans l'éducation de l'Immaculé, cela ne s'appelle pas effacement, cela s'appelle état heureux dans la réalité présente.
Il arrive aussi que, par l'élimination du plaisir et l'élimination de la douleur, par la disparition antérieure des satisfactions et des insatisfactions, un moine accède au quatrième jhâna – lequel n'est n'y désagréable ni agréable, et consiste en pureté de la vigilance par le regard-neutre –, y demeure et croit demeurer dans l'effacement. Mais dans l'éducation de l'Immaculé, cela ne s'appelle pas effacement, cela s'appelle état heureux dans la réalité présente.
Il arrive encore qu'en transcendant totalement les perceptions physiques pures, en supprimant les perceptions-chocs, en ne prêtant plus attention aux perceptions diverses, un moine accède au domaine de l'espace infini (2) – “infini est l'espace” –, y demeure et croit demeurer dans l'effacement. Mais dans l'éducation de l'Immaculé, cela ne s'appelle pas effacement, cela s'appelle état paisible.
Il arrive aussi qu'en transcendant totalement le domaine de l'espace infini, un moine accède au domaine de la conscience infinie – “infinie est la conscience” –, y demeure et croit demeurer dans l'effacement. Mais dans l'éducation de l'Immaculé, cela ne s'appelle pas effacement, cela s'appelle état paisible.
Il arrive encore qu'en transcendant totalement le domaine de la conscience infinie, un moine accède au domaine du néant – “il n'y a rien” –, y demeure et croit demeurer dans l'effacement. Mais dans l'éducation de l'Immaculé, cela ne s'appelle pas effacement, cela s'appelle état paisible.
Il arrive enfin qu'en transcendant totalement le domaine du néant, un moine accède au domaine sans perception ni absence de perception, y demeure et croit demeurer dans l'effacement. Mais dans l'éducation de l'Immaculé, cela ne s'appelle pas effacement, cela s'appelle état paisible.
Les rubriques : Comment éliminer les croyances erronées, absorptions et effacement, comment réaliser l'effacement.

Il circulait des croyances relatives à la personne : la personne se confond avec son corps, elle est contenue dans le corps, elle émane du corps, ou elle possède un corps ; et les 4 mêmes formulations avec le ressenti, la perception, les composants psychiques et l'état de conscience. On trouvait aussi des croyances selon lesquelles le monde est éternel, ou temporaire, fini, ou infini. Certains élèves du vénérable Cunda le Grand s'imaginaient pouvoir éliminer ces croyances par une simple prise en considération, avant même d'avoir atteint l'entrée dans le courant. D'autres, qui maîtrisaient l'un ou l'autre des jhânas mais n'avaient pas atteint l'entrée dans le courant, pensaient à tort avoir effacé les souillures de l'esprit parce que l'état paisible du jhâna leur en cachait l'existence. Mais pour effacer ces souillures, il faut pratiquer la supravoyance et atteindre l'entrée dans le courant. Le vénérable Cunda vint trouver maître Gotama pour que ses élèves perdent leurs illusions.
Ainsi ai-je entendu.
En ce temps-là le Seigneur séjournait, près de Sâvatthi, dans le parc Anâthâpindika du bois Jéta.
Un soir, le vénérable Cunda le Grand émergea de la solitude et vint trouver le Seigneur. Il salua le Seigneur en arrivant et s'assit convenablement. Une fois bien assis, le vénérable demanda au Seigneur :
– Des croyances variées sont présentes dans le monde, Seigneur. Elles concernent soit la personne, soit le monde. Est-ce dès le début qu'un moine qui les prend en considération peut éliminer ces croyances, qu'il peut s'en défaire ?
– En effet, Cunda, des croyances variées sont présentes dans le monde. Elles concernent soit la personne, soit le monde. C'est en voyant véritablement, avec une juste sagacité, de quoi elles naissent, où elles s'ancrent et où elles s'expriment (1) qu'on peut éliminer ces croyances – “ceci n'est pas à moi, je ne suis pas ceci, ceci n'est pas mon moi-autonome” – et qu'on peut s'en défaire totalement.
Il arrive, Cunda, qu'en s'isolant du sensoriel, en s'isolant des facteurs pernicieux, un moine accède au premier jhâna – lequel comporte prise-ferme et application-soutenue, et consiste en un ravissement-félicité né de l'isolement –, y demeure et croit alors demeurer dans l'effacement. Mais dans l'éducation de l'Immaculé, cela ne s'appelle pas effacement, cela s'appelle état heureux dans la réalité présente.
Il arrive aussi que, par la disparition de la prise-ferme et de l'application-soutenue, un moine accède au deuxième jhâna – lequel consiste en assurance-sereine et en élévation unique de l'esprit, est dépourvu de prise-ferme et d'application-soutenue, et consiste en un ravissement-félicité né de la concentration –, y demeure et croit demeurer dans l'effacement. Mais dans l'éducation de l'Immaculé, cela ne s'appelle pas effacement, cela s'appelle état heureux dans la réalité présente.
Il arrive encore qu'en se détachant aussi du ravissement, un moine maintienne un regard-neutre. Vigilant et pleinement conscient, il ressent physiquement le bonheur et accède à ce troisième jhâna à propos duquel les Immaculés déclarent “il reste neutre et vigilant dans le bonheur”, il y demeure et croit demeurer dans l'effacement. Mais dans l'éducation de l'Immaculé, cela ne s'appelle pas effacement, cela s'appelle état heureux dans la réalité présente.
Il arrive aussi que, par l'élimination du plaisir et l'élimination de la douleur, par la disparition antérieure des satisfactions et des insatisfactions, un moine accède au quatrième jhâna – lequel n'est n'y désagréable ni agréable, et consiste en pureté de la vigilance par le regard-neutre –, y demeure et croit demeurer dans l'effacement. Mais dans l'éducation de l'Immaculé, cela ne s'appelle pas effacement, cela s'appelle état heureux dans la réalité présente.
Il arrive encore qu'en transcendant totalement les perceptions physiques pures, en supprimant les perceptions-chocs, en ne prêtant plus attention aux perceptions diverses, un moine accède au domaine de l'espace infini (2) – “infini est l'espace” –, y demeure et croit demeurer dans l'effacement. Mais dans l'éducation de l'Immaculé, cela ne s'appelle pas effacement, cela s'appelle état paisible.
Il arrive aussi qu'en transcendant totalement le domaine de l'espace infini, un moine accède au domaine de la conscience infinie – “infinie est la conscience” –, y demeure et croit demeurer dans l'effacement. Mais dans l'éducation de l'Immaculé, cela ne s'appelle pas effacement, cela s'appelle état paisible.
Il arrive encore qu'en transcendant totalement le domaine de la conscience infinie, un moine accède au domaine du néant – “il n'y a rien” –, y demeure et croit demeurer dans l'effacement. Mais dans l'éducation de l'Immaculé, cela ne s'appelle pas effacement, cela s'appelle état paisible.
Il arrive enfin qu'en transcendant totalement le domaine du néant, un moine accède au domaine sans perception ni absence de perception, y demeure et croit demeurer dans l'effacement. Mais dans l'éducation de l'Immaculé, cela ne s'appelle pas effacement, cela s'appelle état paisible.
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